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t 20.5 5 Arte FilmOh My God!
| Film de Tanya Wexler (Hysteria, GB/France/Allemagne, 2011) | 95 mn. VM
| Avec Hugh Dancy, Maggie Gyllenhaal, Jonathan Pryce, Felicity Jones.
| Genre : oDe Au PlAisir FéMinin.
Dans une Angleterre victorienne un peu ripolinée, un médecin
soulage l’hystérie féminine en caressant ses patientes jusqu’à l’or-
gasme. Allez savoir pourquoi, son cabinet ne désemplit pas. Mais
l’homme de l’art commence à avoir mal au poignet. Avec l’aide
d’un ami bricoleur, il invente le premier vibromasseur électrique.
L’argument de cette joyeuse comédie british est historique :
Joseph Mortimer Granville a bien mis au point, en 1883, un ou-
til vibrant pour « soigner » divers symptômes regroupés sous le
nom d’hystérie, que les hommes, ces mufles, ont considérée
comme une maladie jusqu’en 1952. Pour les scènes de massages
thérapeutiques déso pilantes et le message féministe ( jouissez
sans entraves !) défendu avec ardeur par une Maggie Gyllenhaal
en mode tornade, on est prêt à pardonner la mise en scène
passe-partout et les personnages secondaires univoques.
— Jérémie Couston
rediffusion : 21/8 à 13.35.y 21.05 France 4 FilmLes Boxtrolls
| Film d’animation de Graham Annable et Anthony stacchi (usA, 2014)
| 85 mn. VM | Avec, en Vo, les voix de Ben Kingsley, Jared Harris,
Toni Collette... en VF, les voix de Michel Vuillermoz, Adèle Ferrier...
| Genre : BoîTes à iDées.
Les boxtrolls (ou « trolls en boîte ») terrorisent Cheesebridge (ou
« Pont-de-Fromage ») depuis toujours. Tapis dans les entrailles de
la ville, ils attendent la nuit, et le couvre-feu, pour remonter à la
surface et piquer des brins de bidules et des bouts de trucs... Il
n’y a, en fait, pas plus débonnaires (et pudiques : ils ne sortentt 22.30 Arte DocumentaireViva la vulva
| Documentaire de Gabi schweiger (All, 2017)
| 55 mn. rediffusion.
« Papaye », « love taco », « pot de miel »,
« grotte d’amour »... Il existe mille mots
doux pour désigner l’origine du monde.
Alors pourquoi s’acharner à la diaboliser?
« On dit d’un type qu’il est un con. C’est quand
même très intéressant de voir que l’insulte la
plus utilisée dans la langue française, c’est le
sexe féminin », déplore ainsi Ovidie, autrice,
documentariste et ex-star du X. Galvaudé
dans le langage familier mais toujours ta-
bou, cet obscur objet du désir n’a cessé de
susciter dégoût, terreur et fascination.
La réalisatrice Gabi Schweiger ques-
tionne à travers lui la condition des
femmes et la perception de leur corps.
Malgré son titre alléchant, si l’on peut
dire, Viva la vulva n’a rien de sexy. CeEcho Films/
studio
canal
| univErsal/Focus FEaturEs/laika EntErtainmEnt
On a toujours
besoin d’un plus
petit sous soi.documentaire théorique explore la my-
thologie liée aux organes génitaux fémi-
nins. Emaillé de moulages de vulves, de
dessins ludi ques et d’objets d’art (sculp-
tures romanes, imageries hindouistes, ta-
bleaux de maî tres), il pointe de tout
temps le con trôle du patriarcat, des reli-
gions et des sociétés sur la sexualité et le
désir féminins. Fouillis mais éloquent, le
film aborde une multitude de théma-
tiques : la répulsion des menstrues, la vio-
lence de l’ex cision, les mariages forcés,
ou la nym phoplastie — une opération des
petites lèvres qui se popularise au nom
des nouveaux diktats esthétiques véhicu-
lés par le porno. Cinquante ans après la
révo lution sexuelle, à l’ère post-#MeToo,
la vulve va-t-elle enfin acquérir ses lettres
de noblesse? — Eléonore Colinjamais sans leur slip en carton) que ces gnomes champions de la
récup, victimes d’une très mauvaise et très injuste réputation.
Adapté d’un conte pour enfants, ce film d’animation est un
vrai petit régal. Dans un décor soigné à la mode victorienne,
l’aventure fourmille d’idées farfelues. C’est aussi un étonnant
tour de force technique, un carnaval de marionnettes colo-
rées, vives, touchantes ou bizarroïdes. En prime, derrière
cette affaire de communauté persécutée, se cache aussi un
petit plaidoyer antiraciste. — Cécile MuryTélérama 3630-3631 07 / 08 / 19