La Derniere Heure-Bruxelles-17-08-2019

(Darren Dugan) #1
FAIT DU JOUR 03

LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS I SAMEDI 17 ET DIMANCHE 18 AOÛT 2019 I http://www.dhbe

PANIQUÉ,

le poney en fuite

n’a jamais été retrouvé

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L’animal a été attaqué par un chien,
sur la plage à La Panne.

férents récits des faits. La cava-
lière, prénommée Noémie, a
chuté avant que l’animal ne
s’enfuie, explique encore Nico-
las Marissal. “Il serait parti vers
la réserve du Westhoek. Ce sont
des gens qui étaient là qui ont in-
diqué par où le cheval est parti.
On n’a aucune preuve qu’il s’y
trouve. On se demande de plus en
plus si ce n’est pas une personne

qui a, après les faits, saisi l’oppor-
tunité de récupérer un poney. Avec
toutes les battues qui ont été fai-
tes, on n’a aucune trace de sabot,
rien. Les autorités et la police ont
été prévenues. Il y a même un héli-
coptère de la marine qui a survolé
la zone pour le retrouver.”

L’ANIMAL a maintenant disparu
depuis plus de deux mois. Une
annonce a été postée sur les ré-
seaux sociaux et partagée plus
de 8 000 fois pour aider à re-
trouver l’animal. “Ils ont eu
l’identité des propriétaires du
chien, mais je n’en sais pas plus
de ce côté-là. Ce qui est certain,
c’est qu’on ne l’a toujours pas re-
trouvé. Des recherches sont encore
réalisées, mais ça ne donne rien.
Ça tourne encore sur les réseaux
sociaux dans différents groupes
de passionnés de cheval notam-
ment”, conclut Nicolas Marissal
qui espère toujours que l’ani-
mal soit retrouvé.
R.D.W.

: Le cheval a maintenant disparu depuis plus de deux mois. Une annonce
a été postée sur les réseaux sociaux et partagée plus de 8 000 fois. © D.R.

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Les dossiers d’assurance de ce type
ne sont pas négligeables
selon des professionnels du secteur.

▸ Des attaques de chiens sur
d’autres animaux sont recen-
sées régulièrement en Belgique
chaque mois. Des faits qui ter-
minent parfois par des décès ou
des blessures graves. La période
des vacances ne fait exception à
la règle en Wallonie (voir-ci con-
tre). “On classe cela dans la caté-
gorie des chiens errants car ils sont
seuls en rue. On est appelé énor-
mément pour cela. On nous ap-
pelle car ils posent des problèmes
en s’attaquant à d’autres bêtes,
mais pas uniquement. Ils
peuvent causer aussi des
accidents de la circula-
tion, par exemple. Ce
sont des chiens qui ap-
partiennent à des
gens. Ils ne sont pas
sauvages”, raconte Da-
vid Quinaux, porte-pa-
role de la zone de police
de Charleroi.
Dans la cité carolo, les pro-
priétaires sont rapidement
identifiés grâce à un lecteur de
puce électronique qui permet
une identification sur le terrain.
Les agissements de leur
chien ne sont donc pas sans ris-
que pour eux. “À chaque interven-
tion, il y a un procès-verbal qui est
dressé. C’est une obligation car
toute infraction doit être portée à
la connaissance du procureur du
Roi. Il peut y avoir une sanction pé-
nale. Il peut aussi y avoir une sanc-
tion administrative selon les cir-
constances. Il peut aussi y avoir
une amende administrative”,
poursuit David Quinaux.

LES POURSUITES JUDICIAIRES ou
administratives ne sont pas les
seuls risques. Les victimes peu-
vent demander des dédomma-
gements. “Il y a des dommages à
autrui par un animal dont vous
êtes le gardien. C’est bien l’assu-
rance de la personne qui garde le

chien qui va intervenir. Il faut une
police responsabilité civile qui
prend en charge les dommages
dont vous avez la garde. On parle
bien de vie privée ici. La franchise
est de 250 euros pour les dégâts
matériels. Pour rappel, l’assurance
en responsabilité civile n’est pas
obligatoire en Belgique. Dans le
cas, où vous n’en avez pas, vous
payerez seul pour tout. Pour les
victimes, il faut toujours porter
plainte en espérant pouvoir déter-
miner le propriétaire pour
demander des indem-
nités”, indique
Wauthier Ro-
byns, porte-pa-
role d’Assuralia,
la fédération du
secteur de l’as-
surance.
Le nombre d’ac-
cidents couverts par
l’assurance en responsa-
bilité civile qui concerne les
chiens n’est pas négligeable, ra-
conte Philippe Neyt, directeur
commercial de Corona Direct
Assurances. À Liège, le courtier
René Franck explique avoir
quelques dossiers par an à ce su-
jet : “Ça ne représente pas une
grande utilisation, mais on a ce
genre de sinistre. J’ai quatre à cinq
dossiers par an en moyenne juste
chez moi. J’ai eu un cas, par exem-
ple, d’un chien qui a attaqué une
propriété où il y avait des mou-
tons. Il n’a pas fait de dommage
aux animaux, mais il a cassé la
clôture du champ. Les moutons se
sont échappés et ils sont allés don-
ner des coups de tête dans une voi-
ture en stationnement. Le gardien
du chien a vu son assurance in-
demniser le tout. On a aussi beau-
coup de questions de personnes
pour savoir s’il existe une police
spécifique pour les bêtises des
chiens. Ce n’est pas le cas.
R.D.W.

La
franchise est
de 250 euros
pour les dégâts
matériels.

MORLANWELZ Le tribunal
correctionnel de Charleroi a vu
comparaître un
homme de 49 ans
originaire de Mor-
lanwelz en juin der-
nier. Le prévenu,
Claudio C., était cité
pour une affaire liée
à ses chiens, un ma-
linois et un rottwei-
ler. Ces animaux
s’en étaient pris à
des joggeurs et des
cyclistes en mai 2017. Au total,
trois personnes ont été blessées
par des morsures. Une amende
de 250 euros était requise con-
tre le prévenu qui accumulait

manifestement les plaintes à ce
sujet. La défense plaidait une
suspension du pro-
noncé en expli-
quant qu’il ne
s’agissait pas de
chiens méchants.
Elle a aussi souligné
les efforts de son
client et de sa prise
de responsabilité
en voulant dédom-
mager les victimes.
Des arguments qui
n’ont pas permis au prévenu
d’éviter la condamnation. Il a
écopé d’une peine d’amende de
800 euros avec un sursis.
R.D.W.

Des sportifs mordus par des chiens,
le propriétaire condamné

SHUTTERSTOCK

▸ Les cas de chiens errants sont
problématiques et peuvent me-
ner à des conséquences drama-
tiques.
Un nouvel exemple, en la ma-
tière, s’est produit avec un po-
ney avant les vacances d’été.
Depuis qu’il a croisé la route
d’un chien, l’animal a pris la
fuite et n’est plus jamais réap-
paru.

La disparition du poney, ap-
pelé Black, a eu lieu un jeudi
quelques jours avant le mois de
juin. Un groupe d’un club
équestre français avait décidé
de réaliser une balade sur le
long de la côte belge à La Panne.
“C’est arrivé à une amie à moi.
Elle était avec des gens de l’écurie
où je monte. Ils sont partis en sé-
jour à La Panne pour faire des
randonnées sur la plage. Le pre-
mier jour, ils sont partis en balade
et visiblement un chien a attaqué
le groupe. Il était détaché, mais il
était avec des personnes. Le chien
s’en est pris à la dernière du trou-
peau”, raconte Nicolas Marissal.
Le poney, castré, sellé et
bridé, a alors pris peur et a com-
mencé à se cabrer selon les dif-

“Le chien s’en est
pris à la dernière du
troupeau.”

DINANT Une Dinantaise a eu la
malchance de croiser en février
dernier avec son chien quatre
american staff lors d’une pro-
menade. Les animaux s’en sont
pris à son labradror-boxer. Ce
dernier est décédé de ses bles-
sures, malgré les soins appor-
tés par plusieurs vétérinaires.
La mort du labrador a entraî-
né la saisie en mars des quatre
am staff sur ordre du bourg-
mestre local, Axel Tixhon
(CDH). Ils ont été emmenés par
l’ASBL Sans Collier. Ils avaient
été mis à l’adoption dans la
foulée. “Cette saisie était, pour
nous, justifiée. Premièrement
parce qu’un chien a été tué,

mais aussi en raison des condi-
tions de détention. Si les quatre
american staff étaient bien
nourris et soignés, ils vivaient
dans un chalet non chauffé. Il n’y
avait pas de problème de survie,
mais bien de confort. Pour des
chiens de ce gabarit, c’est un peu
limite. Ils ont besoin de plus. On
a également constaté des traces
de morsure, ce qui laisse suppo-
ser qu’il y avait de temps en
temps des accrocs. Ils seront
mieux placés ailleurs”, indiquait
en mars dernier, dans nos co-
lonnes, Sébastien De Jonghe,
directeur de l’ASBL Sans Col-
lier.
R.D.W.

Des american staff saisis après la mort
d’un autre chien
SANS COLLIER
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