LORRAINE
L'OCCASION MANQUÉE
DE
PATTONDe fait, le territoire allemand n’est pas envahi, confortant le Leutnant
Manteuffel dans sa vision d’un conflit pas entièrement perdu. Mais
le jeune prussien voit tout son monde s’effondrer avec l’abdication
du Kaiser Guillaume II et la création de la république de Weimar...
et l’arrivée tumultueuse de groupes d’inspiration marxiste et bol-
chevique dans les rues des villes allemandes n’arrange en rien la
situation. Certains anciens combattants – dont Hasso von Manteuffel- décident de s’organiser en Freikorps et de combattre ces insurgés.
L’homme fait d’abord le coup de feu à Cologne contre les révolu-
tionnaires, puis rejoint le Freikorps von Olen qui combat à Berlin.
La république de Weimar, impuissante à juguler la révolte (dont les
spartakistes dans la capitale), a recours à ces formations paramili-
taires souvent commandées par des anciens officiers conservateurs.
Les révoltés à Berlin sont écrasés dans un bain de sang, auquel
participe notamment Hasso von Manteuffel dans son Freikorps.
Cependant, le traité de Versailles détruit tous les espoirs d’avan-
cement du jeune prussien : la Reichswehr est réduite à peau de
chagrin. Il ne quitte pourtant pas le métier des armes et rejoint en
mai 1919 le Kavalerie-Regiment 25 avant le Reiter-Regiment 3.
Hasso von Manteuffel se marie avec Armgard von Kleist [1] en 1921
mais n’obtiendra que deux promotions jusqu’en 1930. Ses talents
de cavalier lui valent de devenir Rittmeister au Reiter-Regiment 17
au début des années 1930, mais c’est surtout l’arrivée au pouvoir
d’Adolf Hitler le 30 janvier 1933 qui va remettre sa carrière sur les
rails. Le nouveau chancelier du Reich s’inscrit dans une politique
de réarmement agressive qui plaît aux militaires comme Hasso von
Manteuffel. Le 1er octobre 1934, il est transféré au Reiter-Regiment
« Erfürt » puis l’année suivante il est affecté au Füsilier-Bataillon La Wehrmacht ne
parviendra pas à équiper
totalement ses divisions
blindées de chars
purement sortis des
chaînes d'assemblage
allemands. L'invasion de
la Tchécoslovaquie va
permettre aux généraux
de Hitler de récupérer des
blindés assez efficaces. Les troupes motorisées
allemandes sont tout
d'abord constituées
de motocyclistes, qui
remplacent les cyclistes
jusque là souvent
employés dans les
armées occidentales.
C'est alors la première
ébauche d'une armée
mécanisée Outre-Rhin.[1] Qui est la nièce du
futur Generalfeldmarschall
von Kleist.