OuestFrance - 2019-07-31

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C’est quoi un « coup de soleil » ?
Question d’enfant. Ulysse demande pourquoi on attrape
un coup de soleil. La réponse du professeur Al Ouest.

Le soleil émet des rayonnements
ultraviolets (UV). Ils sont constitués
de lumière très forte en énergie. Ces
rayons sont invisibles à l’œil nu. Mais
ta peau, elle, les perçoit. En réaction,
elle produit de la mélanine. Cette
substance est un pigment, naturelle-
ment présent dans ton corps. C’est
elle qui est responsable de la couleur
de tes yeux, de tes cheveux... Quand
ton taux de mélanine augmente, ta
peau fonce. Et tu bronzes !
Mais, attention, si ta peau est ex-
posée trop longtemps au soleil,
elle brûle. Elle devient alors rouge,
chaude et douloureuse. La peau
sert à protéger tes organes comme
le cœur, le cerveau, l’estomac. Elle
est constituée de deux parties. L’épi-
derme, la partie supérieure, et le
derme, situé juste en dessous.
Quand on a un coup de soleil, l’épi-
derme est complètement asséché.
Au bout de quelques jours, il se fis-
sure et se détache  : tu pèles. Heu-
reusement, les cellules de ton corps
fabriquent une nouvelle peau. Pour
soigner un coup de soleil, enduis ta
peau de crème hydratante. Elle joue

un rôle de barrière, protège ta peau
et la soulage de la douleur.
Tu l’auras compris, il faut mettre
régulièrement de la crème solaire.
Porte des vêtements longs et des lu-
nettes de soleil. En restant prudent,
tu profiteras des journées ensoleil-
lées sans finir complètement grillé !
Toi aussi, pose ta question sur Di-
moitou News.

Livre


100 énigmes à résoudre à Londres


Disparition à Londres est un livre-jeu
croustillant. La couronne d’Angle-
terre a disparu. À travers une centaine
d’énigmes à résoudre, le lecteur part
à la recherche du joyau. Pour ce faire,
il dispose d’une carte et de l’aide de
nombreux informateurs parmi les-
quels Sherlock Holmes en personne.
À chaque fois qu’une énigme est ré-
solue, le petit héros lecteur poursuit
son enquête sur une autre page. S’il
se trompe, il revient au point de dé-
part. L’occasion de réviser son fran-
çais, son anglais, ses mathématiques
et de se creuser ses méninges, tout
en s’amusant. Et une façon originale

de visiter la capitale britannique. Un
livre destiné aux jeunes enquêteurs
à partir de 8  ans, mais sans limite
d’âge.

Janik Le CAÏNEC.

Disparition
à Londres,
Les fées hilares,
Caroline Ayrault
et Tomso,
éditions Deux
Coqs d’Or,
128 p., 13,95 €.
Deux coqs d’or

L’éducation sexuelle à l’ère de YouTube et Netflix


Société. Face à une information manquante ou trop policée concernant la sexualité, les jeunes


vont chercher des réponses sur le Web, en pleine effervescence autour de ces sujets.


Au collège, c’est souvent le cours
le plus attendu et le plus redouté, à
la fois par les professeurs et par les
élèves : celui sur l’éducation sexuelle.
En théorie, au moins trois séances
sont mises en place dans les col-
lèges et les lycées chaque année. En
pratique, ce n’est pas le cas partout.
Et lorsqu’elles ont lieu, elles ne sont
pas toujours instructives... «  À part
avoir vu mon prof dérouler un pré-
servatif sur un pied de chaise, je ne
me souviens pas de grand-chose
de mon cours de quatrième, ra-
conte Yaëlle, 17 ans. Mais, sur You-
Tube, je suis la chaîne Parlons peu,
mais parlons ! »
Grâce à ces vidéos, la lycéenne
rennaise dit avoir «  appris plein de
choses  », comme «  le consente-
ment  » ou «  la vraie taille du clito-
ris  », entre 8 et 12  cm. Aujourd’hui,
un seul manuel de SVT (aux éditions
Magnard) représente fidèlement l’ap-
pareil génital féminin. Ce qui devrait
changer dans les années à venir,
après la prochaine révision des ma-
nuels.


À la recherche
de contre-discours

En attendant, les séries, comme Sex
Education sur Netflix, Clit Revolu-
tion sur France TV Slash ou encore
les comptes Instagram dédiés à la
sexualité cartonnent. Notamment
parce qu’ils abordent des sujets ta-
bous  : les règles, la masturbation,
l’abstinence et l’homosexualité. « Ces
médias véhiculent des contre-dis-
cours autour de la diversité des
corps, des genres et des orien-
tations sexuelles, qui ne trouvent
pas forcément leur place en milieu
scolaire, où les cours sont conçus
sur une base préventive, estime Ga-
brielle Richard, sociologue du genre
et des sexualités. Et où ces sujets ne
peuvent être appréhendés, en rai-
son d’éventuelles plaintes des pa-
rents. »
Ces nouveaux formats sont aussi

plus attrayants que des planches
d’anatomie. Mais pas toujours bien
documentés, comme le relève Odile
Fillod, chercheuse indépendante à
l’origine du premier modèle de cli-

toris imprimable en 3D : « Certaines
informations diffusées sont des lé-
gendes urbaines ou sont parfois
basées sur une source sérieuse,
mais reformulées de manière si peu

rigoureuse qu’elles deviennent fan-
taisistes. »

Charlotte HERVOT.

Les séries sur la sexualité, comme « Sex Education » sur Netflix, cartonnent.

Netflix

Sur Instagram, sexualité rime avec subtilité


Parler de sexualité sur Instagram de-
mande d’être à la fois subtil et créa-
tif. Tant pour respecter les règles offi-
cielles de la communauté que pour
éviter de choquer des utilisateurs,
qui peuvent à tout moment «  signa-
ler » une publication. Et, ces derniers
mois, plusieurs comptes féministes
l’ont appris à leurs dépens.
Tantôt supprimés, tantôt suspen-
dus par Instagram, sans préavis.
Jüne, derrière le compte @jouis-
sance_club, en a fait l’expérience
deux fois. «  La première fois, mon

compte n’est jamais réapparu. La
deuxième fois, début mars, j’ai juste
eu un message m’informant que je
ne pouvais plus me connecter car
j’avais outrepassé les conditions
générales d’utilisation de la plate-
forme, raconte l’illustratrice. Puis, le
compte est revenu, sauf un post,
grâce au partage en masse du mot-
clé #sexualityisnotdirty (la sexualité
n’est pas sale). »
Depuis, Instagram a plaidé «  l’er-
reur  ». «  Il faut avoir en tête que la
communauté est internationale

et globale, avec des jeunes dès
13  ans, cadre Mélanie Agazzone,
responsable de la communication.
C’est compliqué de satisfaire tout
le monde. Il n’y a aucune volonté
de censure de notre part sur les
comptes féministes, au contraire.
Là où on reconnaît ne pas être
parfait, c’est que parfois, par me-
sure de précaution, on va sus-
pendre le compte avant même
de s’assurer qu’il enfreint bien
nos règles, pour éviter une catas-
trophe. »

Mercredi 31 juillet 2019
Parents - Enfants
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