« Quand Valentin est parti chez
Honda, j’avais la possibilité de le sui-
vre mais j’ai préféré rester chez Ke-
mea. Travaillant avec Alvin Östlund
en 2017, je me suis mis à fond à l’an-
glais, ce qui m’a bien servi en 2018
pour travailler avec Ben Watson. Fin
2018, j’ai eu un vrai cas de conscience
et je me suis retrouvé le cul entre deux
chaises. D’un côté je souhaitais finir
avec Ben ce qu’on avait commencé
en restant avec lui en 2019, de l’autre,
il y avait mon avenir qui se jouait. Je
me suis dit que je n’aurais peut-être
pas deux fois une telle opportunité et
j’ai eu la chance que Yamaha Europe
me propose ce poste de technicien
suspensions pour les teams Kemea et
Wilvo. J’ai mal dormi pendant
quelques nuits avant de me décider!
Je suis conscient que je suis plus jeune
que bien des spécialistes et que c’est
une belle chance qu’on m’a donnée
là. »
Difficile de ne pas saisir cette
opportunité car on ne reste pas
mécano pendant 40 ans?
« J’aurais rêvé de naître vingt ou
trente ans plus tôt, de conduire mon
Mercedes 508 de courses en courses
et faire ma moto de A à Z sans avoir
à monter d’auvent une fois arrivé au
circuit. Ça, c’est la compétition! Les
auvents, c’est la bête noire des méca-
nos! »
Plus précisément, c’est quoi
ton job aujourd’hui?
« Je m’occupe des suspensions des
deux pilotes Kemea (Geerts et Wat-
son) en MX2 et des deux pilotes Wilvo
(Paulin et Tonus) en MXGP. Je fais
le développement et l’entretien des
suspensions, avec beaucoup de tes-
ting au programme. On a commencé
avec Technical Touch (qui représente
officiellement Kayaba en Europe) en
janvier, et les pilotes ont défini une
Sourires dans le team Wilvo-Yamaha où Arnaud Tonus, débarrassé
de ses problèmes physiques, joue désormais devant en MXGP!
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