SUD OUESTMardi 6 août 2019
Originaire du Pays basque, Pascale de
Barbeyrac vit à Libourne depuis dix
ans. Très vite, cette vétérinaire de pro-
fession s’est investie en tant que bé-
névole à Fest’arts, un festival annuel
dont la prochaine édition se tiendra
du 8 au 10 août. « C’est un événe-
ment qui marque l’année pour
moi », confie cette habituée des fes-
tivals dans l’hexagone. « Et c’est de
loin mon préféré! », assure-t-elle.
De la culture pour tous
Si Fest’arts plaît tant à Pascale, c’est
bien parce que c’est avant tout un
festival culturel gratuit. « C’est de l’art
de rue, chaque spectacle véhicule
des messages de société percu-
tants », estime-t-elle. « C’est une fa-
çon d’interpeller les gens sans faire
de distinction sociale. » Pascale, qui de
par sa profession ne se considère pas
parmi ceux qui sont dans le besoin,
se réjouit de pouvoir assister à des
spectacles en étant mêlés à d’autres
catégories sociales, d’autres tranches
d’âges. Car au-delà de la mixité so-
ciale qu’offre Fest’arts, le festival mé-
lange aussi les générations, en
s’adressant aux adultes comme aux
plus jeunes. « La programmation de
cette année a mis l’accent sur les
spectacles pour enfants et c’est
chouette! », précise Pascale.
« Jamais assez de bénévoles »
Être bénévole à Fest’arts pour Pascale,
c’est l’occasion d’être au cœur du fes-
tival. Chargée de l’accueil du public
sur l’un des 17 sites de la commune
qui accueilleront les spectacles, elle
a pu, cette année, contribuer à la pro-
grammation de la manifestation.
« On nous a présenté une trentaine
de compagnies off et tous les béné-
voles ont participé à la sélection »,
détaille-t-elle.
Difficile d’établir une moyenne
d’âge des bénévoles tellement les gé-
nérations s’entremêlent au sein de
l’organisation du festival selon Pas-
cale. « Il suffit d’avoir envie, d’aimer
le contact avec l’autre et ça va tout
seul », affirme-t-elle. « Mon neveu
a 12 ans et, quand il sera plus grand,
il veut aussi donner de son temps à
Fest’arts », lance-t-elle en rigolant.
Mais participer au festival en tant
que bénévole est aussi l’occasion de
nouer des liens avec des individus
aux parcours très variés. « Je suis vé-
térinaire. Mon travail est donc scien-
tifique. Je trouve très enrichissant de
côtoyer des artistes pendant trois
jours, d’échanger des points de vue
avec eux qui sont issus d’un do-
maine différent du mien », explique
Pascale. « Pendant les trois précéden-
tes éditions, j’ai même logé chez moi
des artistes des compagnies off qui ne
sont pas rémunérées par le festival »,
précise-t-elle.
La vétérinaire alerte toutefois sur
le besoin de bénévoles : « Il y a tou-
jours besoin d’effectifs, chaque an-
née nous ne sommes jamais assez
nombreux alors qu’on est traité
comme des rois », raconte-t-elle
avant d’ajouter : « On est nourri gra-
tuitement et on nous demande à
chaque fois notre avis sur le traiteur!
Cela ne reste que trois jours intenses
sur une année, ce n’est pas les douze
travaux d’Hercule! ».
Caroline Robin
Coup de projecteur sur ces femmes et ces hommes qui donnent généreusement de leur temps
Un Fest’arts fédérateur
VIS MA VIE DE BÉNÉVOLE
Le festival se tient de jeudi à samedi avec des spectacles
répartis sur 17 lieux à Libourne. PHOTO C.R.
G ât-Mort
L’une des caractéristiques du Gât-Mort est son profil très varié. Au
fond de l’eau, il est possible d’observer différents substrats en quel-
ques mètres. Sable, roche, gravillon et galets offrent un habitat di-
versifié aux poissons d’eau douce. Beaucoup de chevesnes, du bar-
beau, des gardons, des carpes, des tanches et quelques brochets, une
espèce très menacée. De nombreuses lamproies marines naissent
dans ce ruisseau, avant de rejoindre la Garonne et de conquérir
l’océan Atlantique. Tout l’inverse de l’anguille qui naît en mer des
Sargasses et traverse l’Atlantique pour arriver jusqu’au Gât-Mort.
Dans les airs, plusieurs espèces de papillons et de libellules. Sur les
bords, des visons d’Europe se cachent dans la strate biologique pro-
pre à l’écosystème du Sud-Gironde et des Landes.
Une biodiversité variée
La CdC laisse la végétation proliférer autour du ruisseau
Vivant au rythme des marées, d’un
jour à l’autre, vous n’y verrez, ni en-
tendrez, ni ne sentirez les mêmes
choses. Écrin de nature versatile, né
d’une alliance subtile entre la dou-
ceur des ruisseaux et la rudesse de
l’eau salée, le domaine de Certes et
Graveyron ne connaît la constance,
hormis celle de beauté. Des cou-
leurs, des odeurs qui varient tous
les jours. Ce domaine unique de
533 hectares offrira aux regards
avertis comme à ceux des néophy-
tes une kyrielle d’espèces d’oiseaux
(jusqu’à 250 selon la saison) à ad-
mirer. Graveyron forme une bou-
cle de 5 kilomètres où se trouve
une ferme en activité qu’il est pos-
sible de visiter. Certes de son côté of-
fre à la foulée des visiteurs un sen-
tier de près de 9 kilomètres. Ils y
rencontreront peut-être Harold,
jeune guide naturaliste depuis sept
ans. Le domaine est un lieu idéal
pour les « curieux », c’est une « ac-
tivité pédagogique et intergénéra-
tionnelle [...] qu’on soit du Bassin
ou non, on est jamais déçu », expli-
que-t-il.
Pour lui, il y a trois choses à ne pas
manquer si l’on vient y faire un tour :
la héronnière, une île sur laquelle ni-
chent les hérons. La pointe du Pi-
quet, à 2 kilomètres depuis le par-
king, qui offre une vue panoramique
sur le bassin d’Arcachon à Biganos,
on y aperçoit même la dune et la
pointe du cap Ferret. Et enfin, une ba-
lade au crépuscule, juste pour profi-
ter de cette « lumière si singulière ».
Laura Diab
À Audenge, petite ville
du bassin d'Arcachon,
le domaine de Certes et
Graveyron est accessible
gratuitement tous les jours
Escapade sauvage sur le Bassin
EN PLEINE NATURE
Le château de Certes marque l’entrée du domaine. PHOTO F. P.
13