Sud Ouest Sud-Gironde - 2019-08-06

(Jeff_L) #1

Bordeaux


Mardi 6 août 2019SUD OUEST


LE


PIÉTON


a été impressionné par la volonté et la
bonne humeur des seniors présents
au quai des Sports, ce matin. Devant
le fronton rouge, tous étaient en
tenue de sport, avaient prévu la
bouteille d’eau, et les bonnes
chaussures. Au bout de quelques
minutes, la dizaine de sportifs
commençaient de vigoureux
étirements à l’aide d’un élastique sur
un tapis de sol... Lorsque le Bipède est
repassé une heure plus tard, ils
finissaient à peine leur séance de gym.
Le Marcheur espère sincèrement que,
lorsque les cheveux blancs lui
pousseront, il prendra exemple sur
eux et sera en aussi bonne forme.

Une statue réapparue


derrière la cathédrale


PEY-BERLAND Petit à petit, les murs
de taule qui cachaient la vue des murs
de la cathédrale Saint-André dispa-
raissent. Ces murs blancs, un temps re-
couverts de nombreux tags et graffitis,
révèlent maintenant des merveilles
invisibles du bâtiment, jusque-là en
nettoyage. C’est le cas de la statue im-
maculée de Léo Drouyn, située der-
rière l’abside de l’église, réalisée par
René Rispal. Cet historien et archi-
tecte, né en 1816 à Izon, a beaucoup
travaillé en Aquitaine. Il est décédé à
Bordeaux en 1896. La Ville avait sou-
haité lui rendre hommage. PHOTO M. M.

UN TOUR
EN VILLE

Jean-Charles Galiacy
[email protected]


L


’aspiration vise clairement la
lumière et les étoiles. Fin juillet,
à l’occasion d’une « Place de la
Bourse party » sur invitation, le restau-
rant Le Gabriel a donné la mesure
de ce qu’il ambitionne. Parmi de
nombreux hôtes, l’ancien cham-
pion de tennis Michaël Llodra ou le
président du CIVB Bernard Farges
ont pu goûter en terrasse aux
grands vins ou créations truffées du
chef étoilé Alexandre Baumard, avec
pour fond sonore un DJ aux plati-
nes.
Les De Boüard ont racheté en
tout début d’année l’établisse-
ment donnant tout net sur la
place Royale bordelaise. Ni le prix
d’achat ni les importants investis-
sements qui s’y projettent n’ont
été communiqués par la famille,
plutôt discrète dans ce domaine
et à la tête de nombreux châteaux
dont Angélus, premier grand cru
classé A de l’appellation Saint-Émi-
lion. Une chose est sûre, les De
Bouärd ne font généralement pas
dans la demi-mesure.
Des mois de travaux attendent
Le Gabriel qui fermera au public
à partir du 16 septembre. D’ici à
avril 2020, mois prévu de la réou-
verture, l’établissement va béné-


ficier d’un sacré lifting, à tous les
niveaux. L’ambition architectu-
rale est calée. In fine, le rez-de-
chaussée partagera son temps en-
tre salon de thé et snacking la
journée, puis bar à champagnes
et cocktails en soirée.
Aux étages, plus de lumière et
de confort : des ouvertures seront
réalisées à l’entresol dédié au bis-
trot ainsi qu’au premier étage où
se situera le restaurant gastrono-
mique. Dans ce dernier, une « ta-
ble du chef » offrira une vue sur
les cuisines à la faveur d’une baie
vitrée. « Nous voulons redonner à

cet endroit ses lettres de noblesse,
explique la directrice générale
d’Angélus Stéphanie de Boüard-
Rivoal, le dépoussiérer, lui appor-
ter plus de chaleur et de confort.
Nous nous situons dans un lieu
superbe, emblématique et nous
devons profiter davantage de
cette place exceptionnelle. »

Les yeux dans les étoiles?
Les De Boüard ne s’inventent pas
restaurateurs. Déjà propriétaires
depuis l’été 2013 du Logis de la Ca-
denne à Saint-Émilion, étoilé au
guide Michelin depuis deux ans,

ils confient les rênes de la cuisine
du Gabriel à leur jeune chef
Alexandre Baumard, lequel n’a ja-
mais (trop) caché son appétit de
décrocher un deuxième maca-
ron.
« On ne peut résumer l’acquisi-
tion du Gabriel à cette ambition »,
indique pour sa part Stéphanie de
Boüard-Rivoal. Mais « son cadre est
beaucoup plus adapté pour dé-
crocher une deuxième étoile », dit
aussi celle qui veut faire de l’éta-
blissement bordelais « une scène
gastronomique très rapide-
ment. »
Par ce projet, la famille de
Boüard, dont la fortune est esti-
mée à 330 millions d’euros (1) et
qui voit s’achever la construction
d’un nouveau chai monumental
dans le Castillonnais pour y vini-
fier son second vin (« Le Ca-
rillon »), investit pour la première
fois la métropole bordelaise. Pas
de quoi, pour autant, lui donner
le tournis. « La pression, elle ne
vient pas du regard des autres, es-
time Stéphanie de Boüard-Rivoal.
Elle est plus de notre fait. Avec An-
gélus, nous avons un rang à tenir. »

(1) Estimation établie par le magazine
« Challenges » lors de son dernier
classement des plus grandes fortunes
professionnelles de France.

PLACE DE LA BOURSE Racheté en début d’année par la famille de Boüard, le restaurant


se prépare à un sérieux lifting et convoite de devenir un haut lieu de la gastronomie bordelaise


Le restaurant Le Gabriel


bientôt fermé pour travaux


Le projet prévoit notamment de donner plus de lumière et de confort au restaurant de la place de la Bourse. PHOTO J.-C. GALIACY

Place de la Bourse, derrière la fontaine des Trois-Grâces,
le restaurant Le Gabriel offre une vue exceptionnelle. ARCH. S. LARTIGUE

DON DU SANG À LA VICTOIRE
Aujourd’hui, de 15 à 19 heures,
l’Établissement français du sang
installe son camion de prélèvements,
place de la Victoire, pour accueillir les
personnes qui souhaiteraient donner
leur sang. Les seules conditions à
respecter : ne pas être à jeun
et penser à amener sa carte d’identité.
L’institut a besoin de donneurs
réguliers et nouveaux pour
maintenir un stock optimal sur tout
le territoire.

EN BREF


20f

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