Opinions Mardi 6 août 2019SUD OUEST
Si vous étiez un plat?
Un plat convivial, le cassoulet.
Si vous étiez un lieu?
La dune du Pilat. À la fois, les Landes,
les pins et l’océan.
Si vous étiez un héros ou une hé-
roïne?
Ironman.
Si vous étiez un livre?
Un livre d’Auguste Escoffier. Il m’a
tellement appris.
Si vous étiez un animal?
Un tigre.
Si vous étiez une boisson?
Un gin kass, le gin tonic
du pauvre.
Si vous étiez un arbre?
Un pin des Landes.
Si vous étiez une série télévisée?
« Braquo ».
Si vous étiez un monument
historique?
L’Arc de triomphe.
Si vous étiez une couleur?
Le vert, maillot de Peyrehorade.
Si vous étiez un acteur ou une actrice
de cinéma?
Depardieu pour ses points com-
muns avec un restaurateur.
Si vous étiez un juron?
Putain!
Si vous étiez un morceau de musi-
que?
« Saint-Claude »
par Christine and
the Queens.
Île de Ré ou bassin
d’Arcachon?
Bassin.
Rosé-barbecue ou
fruits de mer-
vin blanc sec?
J’adore cuisiner
au barbecue.
Avec du vin blanc.
Pastis ou sauternes?
Pastis la boisson, et le gâteau avec
un trait de sirop d’orgeat.
Pruneau d’Agen ou cerise d’Itxassou?
Pruneau pour le cuisiner.
Carte postale ou MMS?
MMS.
Plage ou montagne?
Entre les deux : Peyrehorade.
Vélo ou randonnée?
Randonnée.
Votre premier geste de la journée?
Préparer le petit-déjeuner des
enfants.
Votre dernier geste de la journée?
Faire le point sur mes
restaurants.
Pour quelles fautes avez-vous
le plus d’indulgence?
L’erreur humaine.
Votre définition des vacances?
Famille, copains, trouver des
bons produits sur les mar-
chés.
Recueilli par Benoît Lasserre
Ce chef de 38 ans a ouvert l’espace de gastronomie « Corn’R »
à la Maison de la Nouvelle-Aquitaine en 2016. PHOTO ARCHIVES
LAURENT THEILLET/« SUD OUEST »
Pin des Landes et gin kass,
Peyrehorade et Depardieu
UN ÉTÉ SUD-OUEST : UNE PERSONNALITÉ, UN PORTRAIT... CHINOIS!
Landais
d’origine,
Julien
Duboué est
monté à Paris
en 2001. Il y a
créé plusieurs
restaurants
dont
B.O.U.L.O.M.
Cyril Hanouna. Le Conseil supé-
rieur de l’audiovisuel a menacé
de programmer l’émission quoti-
dienne de Cyril Hanouna sur C8,
« Touche pas à mon poste », en fin
de soirée si elle diffusait à nouveau
des « séquences inadaptées au
jeune public » comme une « bla-
gue » de Jean-Marie Bigard sur un
viol en février.
Pour éviter
un chaos
où il n’y aucune
règle, il faut encore
une fois entamer
un dialogue sérieux
sans ambiguïté.
Vladimir Poutine a mis
en garde, hier, contre
la relance d’une « course
illimitée » après la fin
du traité de désarmement
nucléaire INF.
ÇA VA FAIRE
DU BRUIT
sud ouest.fr
Des nouvelles inédites de Proust
publiées en octobre
C’est, en pourcentage, la réduction
des effectifs de la banque HSBC
dans le monde, soit la suppression
d’environ 4 000 emplois. La déci-
sion, annoncée hier, vise
à maîtriser les coûts dans un con-
texte de marché difficile.
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La police a tiré, dimanche, des gaz lacrymogènes pour disperser la foule à Hong Kong. Des heurts
ont opposé, de nouveau, les manifestants pro démocratie et les gardiens de l’ordre, avec les
clashs les plus sérieux dans le quartier de Causeway Bay, fameux pour ses boutiques de luxe. AFP
LA PHOTO DU JOUR
PORTRAIT CHINOIS
(11/19) Un jour sur deux,
pendant l’été, une
personnalité de la région
se prête au jeu du portrait
chinois. Aujourd’hui :
JULIEN DUBOUÉ
Jean-Michel Larqué, ancien
footballeur et consultant sur TF
MARDI
I
l aura fallu deux massacres coup sur coup, deux tueries
de masse aux deux bouts des États-Unis pour que l’on re-
trouve Donald Trump sur la défensive, position chez lui
très inhabituelle. Non que les vingt-deux morts d’El Paso
(Texas) ou les neuf autres de Dayton (Ohio) aient ébranlé les
certitudes du président des États-Unis sur la vente libre des
armes à feu, certitudes d’ailleurs partagées par une majorité
d’Américains, et soigneusement entretenues par le puissant
lobby de la National Rifle Association (NRA). Mais enfin, pas-
sé chez lui un premier moment de stupeur, laquelle stupeur
s’est exprimée dans ses inévitables tweets, Trump a cru bon
de s’exprimer, hier, un peu plus solennellement, et de le
faire avec moins de certitudes qu’habituellement.
Il faut dire que l’inaction du gouvernement américain en
la matière devient criante. La
multiplication des tueries de
masse la rend même obscène. Il
y a eu, depuis le début de l’année,
253 fusillades aux États-Unis qui
ont fait plus de morts que le
nombre de soldats américains
tués le jour du Débarquement en
Normandie, soit plus de 2 500!
Au moins, ces héros du 6 juin
1944 étaient-ils morts pour quel-
que chose quand les morts de
2019, et des années précédentes,
sont des morts pour rien. Victi-
mes de la bêtise des défenseurs
des armes, victimes de la lâcheté
des politiciens n’osant affronter ces puissants lobbys. Victi-
mes aussi d’un terrorisme intérieur, car ceux qui prennent
les armes pour tirer dans des foules ne sont plus seulement
des dérangés ou des psychopathes à la recherche de leur
quart d’heure de célébrité, ce sont de plus en plus souvent
des racistes revendiqués. Comme l’auteur de la fusillade d’El
Paso, se réclamant d’un suprémacisme blanc et dénonçant
l’« invasion hispanique du Texas ».
En condamnant enfin de façon claire le racisme et la su-
prématie blanche, Donald Trump a fait un pas inédit chez
lui. En s’attaquant à l’idéalisation de la violence, il a aussi
tenu un propos de bon sens. En appelant à la peine de mort
pour les auteurs de tuerie, Trump a fait du Trump : sortant
enfin des discours ambigus qu’il avait tenus jusque-là à pro-
pos des fusillades perpétrées par des hommes blancs contre
des minorités, mais proposant à son tour une réponse ex-
trême. Quoi qu’il en soit, le président américain ne s’attaque
toujours pas à la cause première et matérielle de ces massa-
cres : la vente libre d’armes de guerre dans la première dé-
mocratie du monde.
Un Donald Trump
désarmant
ÉDITORIAL
Le président américain
ne s’attaque toujours
pas à la cause première
et matérielle de ces
massacres : la vente
libre d’armes de guerre
Bruno Dive
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