0123
MERCREDI 7 AOÛT 2019 télévision| 13
HORIZONTALEMENT
I. Aidera à remonter la pente. II. Sujet
pensant. Tout à fait vain et inutile.
III. Risquaient de se brûler en prenant
un bain. I V. Un peu de vert dans les
sables. Ouvre des possibilités.
V. Pourront toujours servir. Vieux
bâtiment. VI. Soutient la quille en ra-
doub. Nous ont apporté l’ananas et le
tamarin. Roi de Juda. VII. Conseillent
et inspirent les gens de pouvoir. Epris
de liberté. VIII. Ouverture de compte.
Fin de fugue. Manque de respect.
IX. Palestiniennes, certainement
bonnes, elles aussi. X. Leurs raisons
sont les plus fortes. Montée sur le
métier.
VERTICALEMENT
- S’arrange pour tout remettre en
place. 2. Attaquât en surface. 3. Fait
partie de la famille, mais pas de celle
des tipules. Possessif. 4. Richesse des
Egyptiens. Manifestât sournoise-
ment. 5. Fournisseurs de baguettes
magiques. 6. Exécutas. A fait vendre
beaucoup de journaux en son temps. - Solidement charpenté. Fait discrè-
tement appel. 8. Mobile dans la
moufle. Conjonction. Troisième
chez les Romains, cinquième chez
nous. 9. Imprévue et fâcheuse. Divin
encorné à Memphis 10. Pivot central.
Equipent le cheval et la baleine. - Spectacle à Kyoto. Bien relevée.
- Intégré à l’équipe.
SOLUTION DE LA GRILLE N° 19 - 181
HORIZONTALEMENT I. Bougonnement. II. Ansarieh. Rue. III. Ide. Bégo-
nia. I V. Nurse. Onan. V. Slam. Acté. Si. VI. Mai. Brièveté. VII. Attardé. Ilot.
VIII. Ri. Gauss. Ile. IX. Ion. Dé. Piton. X. Encrassaient.
VERTICALEMENT 1. Bains-marie. 2. Ondulation. 3. Userait. Nc. 4. Ga
(gaga). Sm. AG. 5. Orbe. Brada. 6. Nie. Ardues. 7. Négocies. 8. Ehonté.
Spa. 9. Nævi. II. 10. Erin. Elite. 11. Nua. Stolon. 12. Té. Piètent.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
GRILLE N° 19 - 182
PAR PHILIPPE DUPUIS
SUDOKU
N°19
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# 12 - ÉTÉ 2019
LA SCIENCE DU BIEN-ÊTRE
EN VENTE CHEZ
VOTRE MARCHAND DE JO URNAUX
Lascience
du
bien-être
M E R C R E D I 7 A O Û T
TF
21.05 Esprits criminels
Série. Avec Joe Mantegna,
Kirsten Vangsness (EU, 2016).
23.30 Flash
Série. Avec Grant Gustin,
Candice Patton (EU, 2018).
France 2
21.05 Cherif
Série. Avec Abdelhafid Metalsi,
Sara Martins (Fr., 2017).
22.55 Cherif
Série. Avec Abdelhafid Metalsi,
Carole Bianic (Fr., 2015).
France 3
21.05 Des racines et des ailes
La Villa Ephrussi de Rothschild
Magazine présenté
par Carole Gaessler.
23.40 Des racines et des ailes
Les Trésors de la route Napoléon
Magazine présenté
par Carole Gaessler.
Canal+
21.00 Roulez jeunesse
Film de Julien Guetta. Avec
Eric Judor (Fr., 2018, 85 min).
22.25 Les Affamés
Film de Léa Frédeval. Avec Louane
Emera (Fr., 2018, 90 min).
France 5
20.50 Drôles de villes
pour une rencontre
Manille et Iakoutsk
Série documentaire de
Jérôme Mignard (Fr., 2019 et 2018).
23.50 Zones bleues, les secrets
de la longévité
Costa Rica
Documentaire de Fitzgerald Jego
(Fr., 2019).
Arte
20.55 Coming Home
Film de Zhang Yimou. Avec Gong Li
(Chine, 2014, 105 min).
22.40 Chine, un million
d’artistes
Documentaire de Jean-Michel Carré
(Fr., 2018, 55 min).
M
21.05 Zone interdite
Ils travaillent dans un palace
mythique
Magazine présenté
par Florence Trainar.
23.00 Zone interdite
Vallée de la Loire : la vie de château
Le cauchemar éveillé et violent des frères Safdie
Avec Robert Pattinson, emporté dans une nuit de toutes les catastrophes, le duo renouvelle le genre avec humour
CINÉ + PREMIER
MERCREDI 7 - 20 H 50
FILM
I
l faudrait inventer un comp
teur capable de mesurer
l’énergie que dégage un
film. Rien que pour le plaisir
de le voir exploser en regardant
Good Time (2017). Jusqu’ici met
teurs en scène plutôt intimistes
des marges newyorkaises, Josh
et Benny Safdie n’ont pas aban
donné ce territoire. Pour leur
quatrième longmétrage de fic
tion, ils le parcourent autrement,
à un train d’enfer, sur les pas de
Connie (le meilleur rôle de Robert
Pattinson à ce jour), un gentil gar
çon qui détruit les existences de
tous ceux et celles qui croisent
son chemin.
La course folle de Connie à tra
vers le Queens – le moins filmé de
tous les boroughs de New York –
éclaire brutalement les existen
ces banales qu’elle fait voler en
éclats. Grandmère haïtienne,
honnête salarié venu d’Afrique de
l’Est, fille de bonne famille, les
quilles de ce jeu violent dessinent
une galerie de portraits d’une pré
cision presque documentaire.
Mais ça, on se le dira plus tard,
après le générique de fin.
Commençons par le commen
cement. Le visage fermé d’un gar
çon face à un thérapeute. Nick
(Benny Safdie, qui, non content
d’être acteur dans son propre
film, en est aussi l’un des ingé
nieurs du son) souffre manifeste
ment d’un trouble psychiatrique
voisin de l’autisme ; il est aussi
malentendant. Il tente de répon
dre aux questions patelines du
psychologue jusqu’à ce qu’un
beau jeune homme passe la tête
par la porte et interrompe gros
sièrement l’entretien. Connie a
d’autres idées sur l’avenir de son
frère qu’un placement dans une
institution spécialisée. Il se ver
rait bien avec lui dans une ferme,
loin de tout. Et, pour y arriver, il
l’entraîne à sa suite dans une ban
que, que les deux garçons, mas
qués, braquent.
Pulsations nocturnes
C’est le début d’une cavale au
long de laquelle tout ce qui peut
tourner mal tournera mal. On
passe de la terrible prison de Ri
kers Island aux couloirs d’un hô
pital, d’un fastfood à un parc
d’attractions. Chaque fois qu’une
de ses combines tourne mal,
Connie en lance une autre, aux
conséquences potentielles
encore plus désastreuses. La
majeure partie de Good Time est
filmée de nuit, pour capter les
pulsations nocturnes de ses vies.
La bandeson, elle aussi, tourne
le dos aux habitudes et parfait la
sensation de cauchemar éveillé
qui finit par envahir le film.
Ce format – la nuit de toutes les
catastrophes – a été éprouvé
maintes fois dans les rues de New
York, à commencer par Martin
Scorsese, qui présenta After Hours
en compétition à Cannes en 1985.
Les frères Safdie y apportent une
sensibilité particulière, tout en
respectant les règles – rapidité,
violence, humour. Mais, si ridicu
les que soient les personnages –
Ray, par exemple, est dépourvu
du moindre instinct de conserva
tion, une bêtise que Buddy Duress
incarne avec une grande intelli
gence comique –, ils sont tous
traités avec attention et affection.
Cette affection s’étend jusqu’à
Connie, qui ne la mérite que par
la constance de son amour fra
ternel. Le reste – mensonges, vio
lence – en ferait un garçon tout à
fait antipathique, s’il n’y avait
pas Robert Pattinson. Jusqu’ici,
l’exstar de Twilight ne tenait
qu’une note par personnage, cer
tes pas toujours la même. Pour
les Safdie, il a étendu son regis
tre. Pitoyable puis terrifiant,
charmeur puis lubrique, il est un
ange. Un ange de la mort qui se
prend pour un ange gardien.
jacques mandelbaum
Good Time, film américain
de Josh et Benny Safdie.
Avec Robert Pattinson,
Benny Safdie, Jennifer Jason
Leigh (1 h 40).
Robert
Pattinson
dans
le rôle de
Connie.
AD VITAM
Christine Granville, une espionne audessus du lot
Des témoignages de qualité permettent de retracer l’incroyable destin de Krystyna Skarbek
HISTOIRE
MERCREDI 7 - 22 H 15
DOCUMENTAIRE
S
a vie est un roman. Et,
même si les scènes reconsti
tuées sont d’un intérêt li
mité, des témoignages de qualité
recueillis auprès d’historiens bri
tanniques et d’anciens espions,
ajoutés à des images d’archives ex
plicites, permettent de retracer
l’incroyable destin de Krystyna
Skarbek (19081952), figure mythi
que de l’espionnage, notamment
du Special Operation Service
(SOE). Courageuse, brillante, poly
glotte, sportive de haut niveau, do
tée d’un culot hors du commun,
cette fille d’un père aristocrate
polonais et d’une mère juive issue
d’une famille aisée passera à la
postérité sous le pseudonyme de
Christine Granville. Et finira misé
rablement, en 1952, dans un hôtel
londonien de seconde zone,
poignardée par un soupirant
éconduit. Accumulant les mis
sions périlleuses durant la se
conde guerre mondiale, que ce
soit en Pologne, en Hongrie puis
en France, Krystyna Skarbek
quitte la Pologne pour l’Angle
terre dès le début de la guerre. Ra
pidement enrôlée par des respon
sables du renseignement, elle
confirmera son efficacité en Polo
gne, où, au péril de sa vie, elle pas
sera cinq semaines en 1940, trans
mettant des informations de pre
mière importance sur le disposi
tif militaire allemand. Viendra
ensuite une mission réussie con
cernant une filière d’évasion pour
des dizaines d’officiers polonais.
Sa base arrière se trouve à Buda
pest, dans une Hongrie encore
neutre. Sa vie sentimentale y est
aussi tumultueuse que ses mis
sions. Arrêtée à deux reprises, elle
échappe de justesse à la déporta
tion. Il est temps de quitter la
Hongrie. Après un long périple, la
voilà au Caire. La vie y est en
nuyeuse, car, considérée comme
suspecte par les Britanniques, elle
est mise sur la touche.
Mais, au bout de deux ans d’inac
tivité, la voilà enrôlée dans le SOE,
nouveau service chargé des sabo
tages. En février 1944, elle sera pa
rachutée dans le Vercors. Son culot
lui permettra notamment de déli
vrer trois agents britanniques
aux mains de la Gestapo. Décorée
de la Croix de guerre, l’intrépide
espionne a du mal à s’habituer à la
vie civile anglaise et ne peut ren
trer en Pologne, désormais com
muniste. Serveuse, hôtesse sur un
paquebot, elle finira donc assassi
née. A son enterrement londo
nien, plus de 200 personnes, dont
de nombreux officiels, vinrent lui
rendre un dernier hommage.
alain constant
Guerre secrète : Christine
Granville, espionne polonaise,
de David Berry (RU, 2011, 49 min).
V O T R E
S O I R É E
T É L É
Tirage du Monde daté mardi 5 août : 168 582 exemplaires
0123 est édité par la Société éditrice
du « Monde » SA
Durée de la société :
99 ans à compter du 15 décembre 2000.
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