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MERCREDI 7 AOÛT 2019 économie & entreprise| 9
A Brazzaville, un fils du président
accusé de détournement de fonds
Selon l’ONG Global Witness, Denis Christel SassouNguesso a détourné
près de 50 millions de dollars des caisses de l’Etat
L
ors de son discours à la
nation, prononcé en dé
cembre 2018, le président
du CongoBrazzaville, De
nis SassouNguesso, avait an
noncé sa volonté de lutter contre
la corruption. « Face aux délits
économiques, quels qu’ils soient, il
n’y aura ni menu fretin ni gros
poissons », avaitil déclaré. Une
promesse risquée. Car ce pays
d’Afrique centrale, riche en pé
trole et en bois, est régulièrement
le théâtre de scandales de corrup
tion et de détournements de
fonds publics présumés.
A chaque fois, ce sont des mem
bres du « clan » présidentiel qui
campent le rôle des « gros pois
sons » prédateurs. Chez les « Sas
sou », dont le chef cumule bientôt
trentecinq ans à la tête de l’Etat
(de 1979 à 1992, et depuis 1997), il
est devenu parfaitement normal
de mener grand train.
Fils cadet du président, Denis
Christel SassouNguesso pourrait
illustrer à lui seul les dérives de ce
« clan ». Député d’Oyo, le fief fami
lial, ce quadragénaire flamboyant
a aussi eu la haute main sur l’or
noir, dont le Congo est le troi
sième producteur d’Afrique sub
saharienne. En tant que directeur
général adjoint de l’aval pétrolier
de la société nationale SNPC (de
2011 à 2018) et comme adminis
trateur général de l’unique raffi
nerie du pays, la Coraf, il s’est fait
remarquer par sa mauvaise gou
vernance et son goût pour la dé
pense extravagante et les circuits
financiers offshore.
Toile de sociétés-écrans
« Kiki le pétrolier », ainsi qu’il est
surnommé, est au cœur de la der
nière enquête de l’ONG britanni
que Global Witness, qui révèle
comment ce « fils de » a pu dé
tourner près de 50 millions de
dollars (près de 45 millions
d’euros) des caisses de l’Etat. Pour
ce faire, Denis Christel Sassou
Nguesso a opéré en osmose avec
un ami de la famille, José Veiga. Ce
dernier, ancien directeur du club
de football de Benfica, à Lisbonne,
est un homme d’affaires origi
naire du Portugal, où il est, depuis
2016, visé par une enquête pour
fraude, corruption et blanchi
ment d’argent, en lien étroit avec
les SassouNguesso.
A Brazzaville, José Veiga faisait
fonction de directeur de la filiale
congolaise du groupe brésilien
Asperbras. Après l’effacement de
la dette congolaise par le Brésil, en
mai 2013, cette entreprise a ob
tenu plusieurs marchés d’am
pleur. Elle se retrouve accusée par
les autorités portugaises d’avoir
versé une myriade de commis
sions à des intermédiaires et à des
personnalités politiques.
Pour opérer au Congo et satis
faire les lubies de la famille prési
dentielle, José Veiga a tissé une
toile de sociétés écrans, selon
l’ONG britannique. L’une d’entre
elles s’appelle Gabox. Elle a été
créée par le Portugais le 9 décem
bre 2013 à Chypre, en marge d’un
contrat de 675 millions de dollars
scellé moins de deux semaines
plus tôt entre l’Etat congolais et
l’une des filiales d’Asperbras éta
blie au Delaware (nordest des
EtatsUnis). Mais l’opacité garan
tie par ce paradis fiscal américain
ne semblant pas suffisante, cette
filiale en a créé une autre, Energy
& Mining, établie aux îles Vierges
britanniques.
Cette dernière signe le 11 dé
cembre 2013 un contrat de sous
traitance avec Gabox. La société
chypriote de José Veiga est rete
nue pour conduire un « projet de
cartographie géologique et pros
pection de minerais ». Elle reçoit,
en janvier 2014, un virement de
44,5 millions de dollars prove
nant d’un compte d’Energy & Mi
ning ouvert dans la filiale capver
dienne de la défunte banque por
tugaise Banco Espirito Santo.
Puis, en février de la même année,
un nouveau virement de 1,6 mil
lion de dollars est effectué sur le
compte de Gabox.
Comme l’a découvert la police
portugaise en enquêtant, Gabox
est détenue intégralement par
une autre société chypriote, Man
zapo, dont le directeur est le
même José Veiga. Ce véhicule fi
nancier a reçu 4,4 millions de dol
lars de la part de Energy & Mi
ning, en novembre 2014. Mais en
haut de ce montage financier en
de dollars dans les fonds publics ».
Parmi ses dépenses : l’acquisition,
à l’été 2014, d’un appartement
dans la Trump Tower, à New York,
d’une valeur de plus de 7 millions
de dollars. Ce que le gouverne
ment congolais a démenti, préci
sant qu’« aucun agent public
congolais [n’était] impliqué dans
l’achat ou la possession de l’appar
tement objet du rapport de cette
ONG ». Plutôt que de répondre sur
les faits documentés, Brazzaville a
dénoncé des « fake news » et une
« cabale médiatique ».
Ces dernières révélations de
l’ONG étirent l’interminable cha
pelet de scandales financiers qui
éclaboussent, sans le faire va
ciller, le pouvoir congolais. L’au
tocrate Denis SassouNguesso,
allié de plus en plus encombrant
de la France dans la région et peu
à peu isolé sur le continent, sem
ble indifférent ou impuissant face
aux abus de son clan. La manne
pétrolière, qui génère 80 % des
ressources de l’Etat, s’est pourtant
en partie évaporée sous la hou
lette de son fils et de ses affidés. Et
près de la moitié des 5,4 millions
d’habitants survivent audessous
du seuil de pauvreté.
Des enquêtes judiciaires – en
cours – menées au Portugal, en
Italie, en France et en Suisse révè
lent une série de « pactes corrup
tifs ». Ainsi, la justice helvétique,
qui a condamné en août 2018 un
trader de la société genevoise de
négoce Gunvor, note que des
dizaines de millions de dollars
de potsdevin ont servi à rému
nérer « Denis Christel Sassou
Nguesso et son père ».
En France, le volet congolais de
l’enquête sur l’affaire dite des
« biens mal acquis » se poursuit.
Seule la fille et le gendre ont, pour
l’instant, été mis en examen pour
« blanchiment de détournements
de fonds publics ». La République
du Congo a vainement tenté de se
constituer partie civile, une de
mande rejetée par la justice fran
çaise. Selon les autorités judiciai
res françaises, ce dossier contient
« des éléments mettant en cause di
rectement » le chef de l’Etat congo
lais et les membres de sa famille.
joan tilouine
cascade se trouve la société Ali
ciero, établie à Nicosie, la capitale
chypriote. A sa tête se trouve en
réalité Denis Christel Sassou
Nguesso. Car José Veiga lui a dis
crètement « cédé toutes les ac
tions » de la société, selon des ac
tes notariaux de l’étude de feu
Me Henriette Galiba, à Brazzaville.
« Pactes corruptifs »
L’homme d’affaires portugais a li
vré au fils du président congolais
les commandes de ce lacis offs
hore. Global Witness démontre
que Gabox et Manzapo sont ainsi
contrôlées par « Kiki le pétrolier »,
probable bénéficiaire de ces près
de 50 millions de dollars « qui pro
viennent de fonds détournés des
caisses de l’Etat, dont une partie a
servi à financer son train de vie fas
tueux », souligne Mariana Abreu,
auteure de l’enquête pour l’ONG
britannique. Comme son père, il
peut dépenser en quelques jours à
Paris des centaines de milliers de
dollars en montres, costumes et
autres accessoires de luxe.
Denis Christel SassouNguesso
n’a pas souhaité réagir. Contacté
par le biais d’un avocat parisien
de l’Etat congolais, Claudia Sas
souNguesso, directrice de la
communication de la présidence,
n’a pas donné suite aux sollicita
tions du Monde.
Elle aussi a disposé d’une so
ciété chypriote et bénéficié du
montage financier légué par José
Veiga à son frère. Selon une autre
enquête de Global Witness parue
en avril, la fille et conseillère spé
ciale du président congolais
aurait recouru aux circuits finan
ciers de l’intermédiaire portugais
pour « piocher presque 20 millions
Près de la moitié
des 5,4 millions
d’habitants
du Congo-
Brazzaville
survivent au-
dessous du seuil
de pauvreté
Commerce : le torchon brûle entre Séoul et Tokyo
Le Japon a retiré la Corée du Sud de la liste des 27 pays bénéficiant d’un contrôle allégé sur leurs exportations
tokyo correspondance
R
ien ne va plus entre Tokyo
et Séoul, dont les diffé
rends sur les questions
historiques pourraient finir par
peser sur l’économie mondiale.
Samedi 3 août, des milliers de
SudCoréens ont manifesté à
Séoul, scandant des slogans hosti
les au gouvernement japonais. Le
même jour, en Thaïlande, le secré
taire d’Etat américain, Mike Pom
peo, échouait à rapprocher les po
sitions des deux pays lors d’une
rencontre avec les ministres des
affaires étrangères de Corée du
Sud, Kang Kyungwha, et du Ja
pon, Taro Kono.
La crise s’est envenimée, le
2 août, quand Tokyo a retiré la Co
rée du Sud de la « liste blanche »
des 27 pays bénéficiant de procé
dures allégées sur le contrôle des
exportations. La Corée du Sud est
le troisième partenaire commer
cial du Japon, où elle a exporté
47,2 milliards d’euros de produits
en 2018. Séoul a répliqué en adop
tant une mesure similaire.
« Il est clair que la responsabilité
de la dégradation de la situation
incombe au Japon. J’avertis donc le
gouvernement nippon qu’il sera
responsable de ce qui va arriver », a
réagi le président, Moon Jaein.
Séoul pourrait porter le conten
tieux devant l’Organisation mon
diale du commerce.
Cette crise découle de la con
damnation, le 30 octobre 2018, par
la Cour suprême sudcoréenne de
l’industriel japonais Nippon Steel
& Sumitomo Metal pour avoir ex
ploité des travailleurs coréens
pendant la seconde guerre mon
diale. D’autres décisions similai
res ont suivi, concernant Mitsu
bishi Heavy Industries. Or, aux
yeux des Japonais, ces jugements
enfreignent l’accord bilatéral de
1965, qui signalait que tous les
contentieux liés au passé étaient
résolus « complètement et définiti
vement ». Pour le Japon, qui a oc
cupé la péninsule coréenne de
1910 à 1945, la Corée du Sud a donc
commis une « infraction au droit
international ». Il a exigé un arbi
trage, que Séoul n’a pas accepté.
Le 1er juillet – au lendemain du
G20 où il s’est fait le chantre du li
breéchange –, le gouvernement
Abe s’est attaqué au très sensible
terrain économique ; alors que,
comme le rappelait le quotidien
japonais de centre gauche Maini
chi, la séparation du politique et
de l’économique était jusquelà
« un principe fondamental des re
lations » bilatérales.
Boycott de produits nippons
Tokyo a passé outre, restreignant
les exportations de trois produits
chimiques indispensables aux
semiconducteurs et écrans de
smartphones ou de téléviseurs.
Le Japon a justifié sa décision par
des raisons de sécurité tout en af
firmant qu’elle n’avait rien à voir
avec le contentieux historique.
De ce fait, les exportateurs nip
pons doivent obtenir une autori
sation pour vendre en Corée du
Sud, une procédure pouvant
prendre 90 jours.
La Corée du Sud, dont 20 % des
exportations dépendent des
semiconducteurs, a réagi en lan
çant un boycott des produits nip
pons. Le 16 juillet, 23 000 dé
taillants s’étaient joints au mou
vement. Les réservations pour les
voyages au Japon ont plongé de
près de 50 %. Les ventes de Uniqlo,
qui gère 180 magasins en Corée
du Sud, ont chuté de 40 % en trois
semaines. Des municipalités,
dont Busan, la deuxième ville du
pays, ont annulé des événements
organisés avec le Japon.
Du côté des géants de l’électro
nique, Samsung, Hynix ou LG,
l’inquiétude grandit, car le Japon
est le principal fournisseur des
trois produits concernés. Il as
sure, notamment, 90 % de la pro
duction de polyimide fluoré.
Dans l’urgence, le gouvernement
sudcoréen a débloqué 273,2 mil
liards de wons (204 millions
d’euros) pour aider ces groupes à
trouver des substituts aux pro
duits nippons. La Banque de Co
rée a ramené ses prévisions de
croissance 2019, de 2,5 % à 2,2 %, à
cause des décisions japonaises.
Avec le retrait de Séoul de la
« liste blanche », effectif le 23 août,
850 autres produits seront con
cernés. « La Corée du Sud est le pre
mier exportateur de semiconduc
teurs. Les mesures japonaises vont
nuire à des pays tiers », a averti
Kim Seungho, du ministère sud
coréen du commerce. L’approvi
sionnement en circuits électroni
ques pourrait être perturbé. Selon
des chiffres publiés lundi 5 août
par l’Association coréenne des
importateurs et distributeurs
d’automobiles, les ventes de
Honda en Corée du Sud ont baissé
de 33,5 % en juillet par rapport à la
même période de l’an dernier, et
celles de Toyota de 32 %.
L’ampleur des mesures et con
tremesures déborde sur le
champ politique. Des appels sont
lancés à Séoul pour ne pas renou
veler l’accord général sur la sécu
rité des informations militaires,
le GSOMIA, qui permet, depuis
2016, un échange de renseigne
ments entre Japonais, SudCo
réens et Américains, sur la Corée
du Nord notamment. Or il est re
nouvelé chaque année en août.
philippe mesmer
M U S I Q U E
Tencent négocie
son entrée
chez Universal Music
Vivendi a annoncé, mardi
6 août, être entré en « négo
ciations préliminaires » avec le
géant de l’Internet chinois
Tencent, qui pourrait investir
jusqu’à 6 milliards d’euros
pour prendre 20 % dans sa fi
liale Universal Music Group
(UMG). Tout d’abord, Tencent
réaliserait « un investissement
stratégique de 10 % du capital
d’UMG ». Le groupe chinois
aurait ensuite « une option
d’achat d’un an pour acquérir
une participation supplémen
taire de 10 % au même prix et
dans les mêmes conditions »,
précise Vivendi.
F I N A N C E
HSBC se sépare
de son patron et
supprime 4 000 emplois
Le géant bancaire britanni
que HSBC a annoncé, lundi
5 août, le départ surprise de
son patron, John Flint, et la
suppression de 4 000 em
plois face aux nombreux dé
fis à relever entre guerre
commerciale, Brexit et taux
bas. Le groupe a averti les
investisseurs qu’une période
difficile s’annonçait. – (AFP.)
L’improbable
renaissance du train
de nuit en Allemagne
L’autrichien ÖBB dessert 10 lignes au départ
de Berlin, Hambourg, Munich et Düsseldorf
berlin correspondance
I
l est presque 21 heures à la
gare d’Ostbahnhof, à Berlin,
et, comme chaque soir, un
imposant train bleu à destination
de Zurich attend à quai. Des grap
pes de passagers embarquent
dans un fatras de bagages et de
packs de bière ; d’autres, bravant
l’interdit, fument furtivement
une dernière cigarette avant
douze heures de périple. Des
voyageurs plus élégants se diri
gent vers les deux gros wagons
lits, équipés de douches.
« Ici, c’est calme : la plupart des
passagers montent à Hauptbahn
hof, la prochaine gare », explique
le conducteur, employé d’ÖBB, la
compagnie ferroviaire autri
chienne, dont le logo rouge se dé
tache sur les wagons. « Après, le
train sera presque complet,
comme toujours en cette saison »,
se réjouitil. A 20 h 56, le convoi
s’élance dans le crépuscule.
En Allemagne, le train de nuit
revient pourtant de loin. En 2016,
la Deutsche Bahn sonnait le glas
de sa City Night Line, lourdement
déficitaire (31 millions d’euros
en 2015). Une pétition signée par
29 000 usagers, suppliant le Bun
destag d’intervenir, n’y a rien fait :
la compagnie ferroviaire alle
mande jetait l’éponge.
Mais l’espoir renaît en octo
bre 2016, lorsque ÖBB rachète à
la Deutsche Bahn une cinquan
taine de wagonscouchettes et
wagonslits et reprend la moitié
de ses liaisons nocturnes – les
plus viables. Le transporteur
autrichien dédaigne des trajets
comme ColognePrague ou Ams
terdamMunich, à forte valeur
sentimentale, mais décidé
ment trop peu rentables. Il ra
fraîchit ses trains couchettes
d’une couche de peinture bleu
nuit et les renomme « Nightjet »,
« l’avion de nuit ».
Le pari semblait un peu fou à
l’époque, mais trois ans plus tard,
ÖBB est en passe de le gagner. Ses
Nighjet desservent désormais dix
lignes au départ de Hambourg,
Berlin, Munich et Düsseldorf, à
destination de l’Autriche, la Suisse
et l’Italie. S’y ajoutent cinq desser
tes supplémentaires, assurées par
des compagnies partenaires, vers
la Pologne, la Hongrie et la Croa
tie. Un aller simple en couchette
coûte, en moyenne, une centaine
d’euros. « Nous sommes très satis
faits de l’utilisation nos capacités,
indique Bernhard Rieder, porte
parole d’ÖBB. Nous transportons
environ 1,4 million de passagers
par an dans nos trains de nuit, et la
tendance est à la hausse. Ces der
niers mois, nous avons observé
une augmentation des réserva
tions allant jusqu’à 10 % sur certai
nes lignes par rapport à l’année
dernière. » La prise de conscience
écologique n’est pas étrangère à
ce regain de popularité, selon lui.
De judicieux choix financiers
Pour KarlPeter Naumann, prési
dent d’honneur de Pro Bahn, une
association allemande de défense
des usagers, le succès d’ÖBB, là où
le géant Deutsche Bahn a échoué,
tient davantage de l’importance
vitale de ce segment pour la com
pagnie autrichienne qui repré
sente 20 % de son chiffre d’affai
res. En outre, les cheminots d’ÖBB
étant moins bien payés que leurs
confrères allemands, et la fiscalité
autrichienne plus favorable, les
coûts sont moins élevés.
De plus, la compagnie autri
chienne a fait des choix judicieux
financièrement. Elle opère sa li
gne VienneDüsseldorf avec une
seule équipe. « Si ÖBB prolon
geait la ligne jusqu’à Amsterdam,
comme certains passagers le
souhaitent, elle serait obligée d’em
baucher une deuxième équipe, et
cela renchérirait considérablement
l’activité », explique M. Naumann.
Fort de ce succès, l’opérateur a
commandé, en 2018, treize trains
de nuits flambant neufs à Sie
mens. Ils entreront en service
en 2022. Cette année, le Nightjet a
remis au goût du jour deux
vieilles lignes, de Berlin vers
Vienne et Budapest.
Mais l’emblématique train de
nuit entre Paris et Berlin, arrêté
définitivement en 2014, ne circu
lera pas de sitôt. « En fonction
de la situation en 2022, on
pourra imaginer d’ouvrir de nou
velles lignes », avance prudem
ment M. Rieder.
jeanmichel hauteville