La Provence - 01-08-2019

(lu) #1

de l’été


Le restaurant de l’île verte

Il est le seul et unique restaurant de l’île verte.
Dans un cadre somptueux, les pieds dans l’eau. Le
restaurantpossède trois terrasses, plusdes tran-
sats, pour siroter un verre, au bord de la mer.

Particularité de la carte les poissons grillés au feu de bois.
Une carte de ce fait aléatoire, puisque le restaurateur ne
travaille qu’avec les pêcheurs de La Ciotat. Chaque matin
c’est donc la surprise de savoir ce
qu’ilyaura comme poissonàla
carte. Un choix qui demande une
grandeadaption des restaurateurs,
mais qui permet de proposer un pro-
duit de qualité aux clients, puisque
de ce fait tous les produits sont frais.
Pour ceux qui n’aiment pas le pois-
son, le restaurant propose un large
choi xd’autres plats.
Le restaurant est ouvert tous les
jours jusqu’au 31 octobre de9h,
pour prendreun café,à17h. Il est ac-
cessible grâce aux navettes ou même
avec son bateau, un ponton vous per-
mettant d’amarrer.

➔Attention le restaurant ne prend pas la carte bleue, seulement les chèques
et espèces.

THÉO BORDONNE


"Travailler ici, c’est pour


moi un véritable rêve"


YALLER


DepuisMarseille


Prendre l’autorouteA50endirec-
tiond’Aubagne/LaCiotat. Une
fois sorti de l’autoroute, ilfaut
prendre la directionduport, se ga-
rer.Sur le port, un panneau in-
dique la navette maritime vers
l’île verte.

En bus


Prendrelebus numéro69àla
halte routièresud au niveau de
Castellane en direction de La Cio-
tat. Il faudras’arrêteràl’arrêt
"gare routière La Ciotat", Puis mar-
cher sur le port pour prendre la na-
vette maritime.

La Navette


La navette maritime se prend sur
le port, un panneau l’indique. Elle
fonctionne, pour l’aller, toutes les
heures de9h à17h et pour le re-
tour c’estégalement toutes les
heures de9h15 à17h15. 13 euros
l’aller-retourpourles adultes et
8eurospour les enfants de moins
de 10 ans.

SE GARER


Dans le port


Plusieursparkingspayantssont
aux alentours du port-vieux de La
Ciotat, le plus proche étant celui
du port de plaisance, àquelques
mètres du port-vieux. Il existe aus-
si des places payantes dans la rue.

BONÀSAVOIR
Pensezàretirer de l’espèce avant
de prendre la navette, puisque la
navettene prend pas la carte
bleue, et le seul et uniquerestau-
rant de l’île ne prend pas non plus
la carte.

P


inède, mer, calanque, une vue imprenable sur
la côté découpée, et pourtant la villebour-
donnejuste enface, plus précisémentà15mi-
nutes de navette. Situéeà550 mètres au large de la
Ciotat, l’île Verte, rare forêt de pleine mer,forme l’un
des recoinsles pluspaisiblesdulittoral provençal.
Sur 430 mètres de longueur et 260 mètres en largeur,
la petite île inhabitée déroule pins noueux et criques
secrètes, tel un paradisàportée de rivage.
Au départ du Port vieux de la Ciotat, la navette qui
fait la traverséetoutes les heures offre au passager,
dès les premières minutes,une vue imprenable sur ce
boutdeterre échouée, confetti vert posé sur la Médi-
terranée. En parallèle, le panorama embrassant le bec
de l’aigle complète la carte postaleidyllique.
Coiffant ce joyau émeraude, la couverture végétale
composée de pins d’Alep lui vaut le titre de seule île
boisée du département et luiaégalement donné son
nom. Il faut alorsseperdr esur les cheminsde randon-
née qui la sillonnent, débusqueràtravers les bois la
petite plagede sabledelacalanque Seynerolles, puis
trouver la petitecalanquedelaPlageolle. Mais déjà,

dèsl’arrivée sur l’île, dansl’anse de la plage de
Saint-Pierreoùacco sten tles bateaux depuis la Ciotat,
on plonge d’un bonddanscedécor d’Eden méditerra-
néen. Plus haut, au modeste sommet de l’île (53
mètres), trônent les vestiges du fort Saint-Pierre, dé-
truits lors des bombardements de la Seconde Guerre
mondiale, ainsi que l’ossature duFortGéry, qui poin-
tait autrefois ses canons vers le large et le sud.
Depuis les plages ou vers ces vestiges, les visiteurs
s’enfoncent dans la végétation, s’arrêtentpour
consulter les panneaux historiques, avant de s’allon-
ger àl’ombre d’un pin pour lire ou rêver aux pirates
qui ont bien dû visiter ces lieux reclus. La tranquillité
de l’Ile Verte est en effet étonnante, où les familles
viennent chercher la fraîcheur et le calme introu-
vables sur la côte, où les couples se retrouvent loin du
chahut de la ville. Les jeunes Ciotadens adorentypar-
faire leur bronzage, loin des plages bien plus remplies
de La Ciotat. " Cette année, on nepeut paspartir. Mais
ce n’est pas grave puisqu’on est bien, là.Aseulement 15
minutes de la ville, onaunpeu l’impression d’être en
vacances ", expliquent Julie et Kim, 16 et 17ansles

pieds dans l’eau. Aprèsune baignade dans une eau
cristalline ou une petite marche sur l’île, un
pique-nique s’impose ou un repas prisàlatable du
seul restaurant de l’île. Éric est venu avec deux de ses
amis pour déjeunerà"l’Ile verte", un rendez-vous ha-
bituel." Onaprévuunejournéebateauentrecopains
etonvoulaitvraimentmangerici.Lelieu,lerepas,le
contexte,toutestgénial,onapresquel’impression
d’être au bout du monde ". Pour les habitués, le site est
un incontournable et pourles touristes il est inévita-
ble..." NousvenonsdeParispourquelquesjoursetdes
amis nous ont parlé de l’île verte... Une chose est sûre,
on ne regrette pas d’avoir suivi leur conseil ", se réjouit
Alexandre, attablé avec sa femme, en surveillant leurs
deux enfants qui jouent dans l’eauàseulement un
mètre d’eux.
Belle,originale, calme, offrantunpanorama majes-
tueuxentre La Ciotat, la Sainte-Baume, le bec de
l’aigle, la petite île Verteatous les atoutsd’une très
grande destination.
Fiona UNEWISSE
[email protected]

L


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r


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l


Le


témoin


Théoa26ans, il est Ciota-
den et connaît l’île Verte
comme sa poche. Depuis tou-
jours, il est habituéàsebala-
der dans tous les coins entou-
rant La Ciotat. Mais l’île Verte
reste un incontournable." De-
puis mon plus jeune âge, je
viens sur l’île Verte avec mes pa-
rents et je ne m’en lasse pas. Ce
lieu c’est mon enfance, les sou-
venirs, un cadre magnifique et
unique ." Un lieu tellement ha-
bituel poursafamilleetlui
qu’ilya4ans,tous décident de re-
prendre le restaurant de l’île. Son père
s’occupe un peu de tout, sa mère est chef
de cuisine et son frère officie au service
avec lui.
Et pourtant jusqu’à l’année dernière le
jeune homme travaillaitàParis " Quand
j’étais là-bas, j’avais plus d’une heure de
transport matin et soir. Pour moi, ici était
un rêve. Aujourd’hui, c’est une réalité,et
le matin c’est en bateau que je vais au bu-
reau. Il n’yapas mieux. "Unrythme de
vie bien différent de celui de la capitale,
aux allures de vacances. " Jen’ai pas l’im-
pression de travailler, je suis au bord de
l’eau avec une vue imprenable sur la baie.
Je suis avec ma famille et desamisde
longue date. Que demander de plus ?"
Travailler dans un lieu aussi insolite et

magnifiquemérite une attentiontoute
particulière.Théomet donc un point
d’honneuràsensi biliser les visiteurs sur
le respect du site. Avec l’association Col-
lect’if, plusieurs pancartes ont été instal-
lées danslerestaurant ainsique surlana-
vette, en insistant sur la durée de vie
d’un déchet afin que tout le monde
prenne consciencedel’impact de ses
actes. " Dans l’équipe, nous faisons
chaque matin un petit tour de l’île pour
récupérer tous les déchets que nous trou-
vons. Idem le soir. Le paysage est telle-
ment beauqu’il faut toutfaire pour le pré-
server".
Pas questionentout cas pour Théo
d’envisagerdequitter son " peti tpara-
dis "...
F.Un.

L’île Verte, paradis


émeraude


Manger

un bout

/ PHOTOS F.UN.

La

carte

postale

http://www.laprovence.com


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