Le Cornouaille
27 -28 juillet 2019De la danse en centre-ville
dans l’après-midi
La place Saint-Corentin, celle de la
Résistance et les rues du centre-ville
seront animées par les nombreuses
animations de danse et de musique,
jusqu’à17 h.13 h 30. Jeux bretons et vieux
métiers
Les jeux bretons serontàl’honneur,
rueduParcetlesvieuxmétiersseront
présentés, rue Kéréon. Jusqu’à19 h.À14 h, présentation de costumes
traditionnels
Des costumes traditionnels seront
exposés rue Treuz.18 h. Présentation de la Reine
C’est un moment fort du festival.À
18 h, la Reine 2019 se présentera au
balcon du Musée départementalbre-
ton. Douze prétendantes choisies au
sein des cercles celtiques se sont
présentées cette année.19 h. Triomphedes sonneurs
et danse des mille
Les sonneurs joueront sur le quai
Dupleix,àpartir de 19 h.moderneetdynamique.Tarifs :de
à26 €.20 h. Ouverture du Cyber fest-noz
Dès 20 h, place Saint-Corentin, pour
un fest-noz retransmis en direct
devant 300 000 spectateurs qui ver-
ront le show sur Internet.20 h 30 : Kement Tu
Le grand spectacle de danse breton-
ne au Pavillon. Cinq cercles assure-
ront le spectacle.Àpartir de 15 €.22 h 30. Merzhin,
place de la Résistance
Riffs effrénés se mélangentaux ins-
trumentstraditionnels.Uneclôturedu
samediénergique. Gratuit.Quimperen fête
ce dimanche9 h. Messe en breton dès le matin
Àla cathédrale Saint-Corentin.10 h 15. Départdu grand défilé
32 groupesparticipentaudéfilécette
année. Ils partiront de la médiathè-
que pour défiler en musique et en
dansant dans les rues de Quimper.
Tarifs : 8 € en prévente ; 10 € sur pla-
ce. Gratuit pour les moins de 10 ans.Concours de gouren,àpartir
de 13 h
Une compétition de gouren, la lutte
traditionnelle, sera organisée sur le
quai du Steir.Où se restaureràmidi?
Aumenuceweek-endsurlaplacede
la Résistance,àQuimper, andouille
et jambonneau. Mais aussi des crê-
pes et des saucisses frites, place
Saint-Corentin. Et encore des décou-
vertesculinairesauCornouailleGour-
mand, dans les jardins de l’Évêché.
Où boire un verre?
Sur les sites du festival de Cor-
nouaille, des bars sont installésàla
Résistance, sur la place Saint-Coren-
tin et sur les quais.
Flâner sur les Quais en fête
Àpartirde11 h,soixanteartisanspré-
sentent leur savoir-faire sur les quais
de l’Odet.
La journée de samedi10 h. TrophéeÉric-Le Meur
Concours de sonneurs par coupleà
l’espace Saint-Corentin.
13 h. Le duo Piel / Lemoinesur la
place Saint-Corentin
Une histoireàdanser contée par un
sonneur et une accordéoniste. Gra-
tuit.
Dès 13 h 30, Kernekiz, la journée
des enfants
Les enfants commencentàdéfilerà
13 h30.Suivrontl’aubade,ledéfiléen
araignéeetletriompheà17 h30.Une
innovation cette année, les enfants
sont misàl’honneur.Des spectacles
etdesanimationssontprévustoutela
Le Pipingorchestraétait du côtédu Ceilipub,àQuimper,jeudisoir.Les musi-
ciensont notammentjoué«Le Ceilihorpipe». Cet airécrit par le grandpiper
ErwanRoparsa donnéson nomàl’établissement. |PHOTO:BÉATRICELEGRAND/OUEST-FRANCE
Dansles ruesdu centre-villede Quimper,quandle bagadpasse,les piétons
s’arrêtent.Les plusjeunes,curieux,observentce défilésonore.
|PHOTO:BÉATRICELEGRAND/OUEST-FRANCELe succèsdu fest-noz,au piedde la cathédrale,ne faiblitpas.Le parquetvibre
furieusementsousles pas des danseurs,encouragés par le groupeGwenfol.
|PHOTO:BÉATRICELEGRAND/OUEST-FRANCELeprogrammedeceweek-end
17 h. Trophée Glazig
Concours de danse traditionnelleà
l’espace Saint-Corentin.19 h. Les Bubbey Mayse
au Novomax
Quatre chanteuses proposent une
nouvelle couleur musicale autour de
la musique klezmer et de la chanson
yiddish,pourlaprogrammation«Voix
de femmes». Tarif : 12 €.70 etrophée de la Plume de paon
70 eédition du concours de fest-noz
et de sonneurs par couple, dans les
jardins de l’Évêché. Gratuit.Àpartir
de 19 h 30.19 h30.Lanouveauté,SoBreizh!
Nouveautécetteannée,troisgroupes
feront le show au Théâtre de Cor-
nouaille. Des sonsélectros, du jazz,
de la danse pour un spectaclejournéedanslecentre-ville,jusqu’àla
flashmobqui se tiendra place Saint-
Corentinà18 h. Gratuit.14 h. Championnat de bagadoù
3 ecatégorie
Les concurrents pour l’épreuve finale
de la 3ecatégorie se retrouventà
Quimper. Tarif : 10 €. Gratuit pour les
moins de 10 ans. Place de la Résis-
tance.Chorale en bretonà14 h 30
Spectacle de chant choral,àla Mai-
son des jardiniers.15 h. Soutenance des prétendan-
tes au titre de Reine
Les candidates présentent leur
mémoire en public,àl’Auditorium,
pour devenir la 96eReine de Cor-
nouaille.Dimanche,le triomphedes sonneursviendraconclureune bellesemainede fête.
|PHOTO:BEATRICELEGRANDLestémoignages
Brigitte Le Corre et Marie-Laurence
Fustec ont entraînéles danseurs au
sondeleursgavottesduCentre-Finis-
tère, mardi soir, au festival de Cor-
nouailleàQuimper. Des femmes au
micro d’un fest-noz, ce n’est pas si
courant.«Il y a dix ans, onétait des
phénomènes très rares,reconnais-
sent les deux musiciennes proches
de la soixantaine.Aujourd’hui, beau-
coupde jeunes s’y mettent.»Marie-
Laurence Fustec précise :«Les fem-
mes ont toujours chanté, du chantà
écouter, des gwerzqui se transmet-
taientde mère en fille.»
«De vraies
journées d’usine»Une expérience vécue de l’intérieur
par Klervi Rivière, la trentaine, qui
chante avec sa mère le répertoire
bigouden,notammentcelui des sar-
dinières.Klervietsamèreontétéinvi-
tées sur le tournage du filmLes Penn
sardinesde Marc Rivière, afin de for-
mer les actrices au chant.«Nous
avons fait de vraies journéesàl’usi-
ne commeàl’époque, de 5 hà
minuit,raconte-t-elle.C’est làqu’on
s’est renducompte quele chant
avait vraiment uneimportance :
elles chantaientpourtenir le coup.»
La danse bretonne sembleégalitai-
re les soirs de fest-noz, quandhom-
mes et femmesévoluent ensemble
dans la ronde. Dans la ronde oui,
mais dans les chaînes, ce sont les
hommes qui sont censés mener!
Pour Faustine Audebert, chanteuse
et instrumentiste du duo Faest qui a
ouvert la série de voix de femmes au
Novomax, mercredi soir,«le problè-
me de la musiquebretonne, c’est
qu’une filleça chante, et c’estàpeu
près tout. Quandelle prendun ins-
trument, tout le mondeserre les fes-
ses. Heureusement,ça commence
àchanger».
Klervi Rivière soufflera dans sa
bombarde avec ses collègues du
bagad Cap-Caval, dimanche, pour le
défiléetletriomphedessonneurs.«Il
y a de plus en plus de femmes dans
les bagads,remarque-t-elle.Mais
c’est vrai qu’on voit peu de sonneu-
ses dans l’histoire. Il n’y a qu’une
seuleplumée par exemple.»
En 1968, Nicole Querrou, sonneu-
se de petit biniou,remporte le presti-
gieux trophée de la Plume de paon
au festival de Cornouaille.«Sabotières
et casseuses de pierres»Les femmes seraient donc canton-
nées au chant.Et encore,àpart les
célèbres sœurs Goadec, la plupart
restaient dans un cadre restreint.
Pour la famille, les amis, les voisins.
Marie-Laurence Fustec réfléchità
voix haute :«Quandles fest-noz en
salles ont démarrédans les années
1950, il y a eu beaucoupmoins de
femmes. Parce qu’elles ne se mon-
traientpas hors du cercle familial.»
Un net recul de la visibilitédes fem-
mes dans les années 1940 et 1950,
notéégalement par Erell Lehuec, la
vingtaine, prétendante cette année
au titre de Reine de Cornouaille. Lajeune femme a travaillésur le matriar-
cat breton pour sa candidature. Elle
résume :«Dans la première moitié
du XXesiècle, tout le mondetra-
vaillait, il n’y avait pas de différence
dans les tâches proposées aux
hommes et aux femmes. Elles
étaientmanutentionnaires, sabotiè-
res, casseuses de pierre...Ça m’a
forcéàréfléchiràla place des fem-
mes dans la danse bretonne.»Ellele
vit au quotidien dans son cercle : les
femmes sont toujours en retrait dans
les chorégraphies.
«Entre nous, on se sentégaux,
mais dans la danse, ce n’est pas le
cas,continue la jeune femme.Les
chaînes de gavottes sontmenées
par des hommes. Ils font des pas
plus libres, ont le droit de monter les
jambes plus haut. J’aimerais chan-
gerça.»ÊtreReine,untremplin?Pour Marion Burlot, Carole Le Mouël
et Gwenn Richard, le concours des
Reines de Cornouailleaétéun trem-
plin. Le trio aétéélu au titre de Reine
etdemoisellesd’honneuràl’été2017.
Cette année, elles ont pris en main
les animations enfants du festival et
lancéKernekiz, une journée consa-
crée aux bambins. Elles ne ressen-
tent pas de handicapàêtre des fem-
mes dans la culture bretonne. Au
contraire même : c’est leur position
deReine(iln’yapasdeRoi)quileura
ouvertles portes du festival. Aux fem-
mes et aux filles de secouer les tradi-
tions. La dansebretonnesembleégalitaire,les soirsde fest-noz,quandhommeset femmesévoluentensembledansla ronde.
Dansla rondeoui, maisdansles chaînes,ce sontces messieursqui sontcensés mener! |PHOTO:BÉATRICELEGRAND/OUEST-FRANCEElles font vivre la culture bretonne au Cornouaille
Elles chantent en breton, dansent dans des cercles, soufflent dans des binious
ou des bombardes. Rencontre avec plusieurs générations de femmesàQuimper.
Lucile VANWEYDEVELDT, Pierre
FONTANIER, Flora CHAUVEAU, Lau-
ra DANIEL, Pauline LE MORLEC,Emma DEUNF, Pierre LANN, Aurore
TOULON,BéatriceLE GRANDetnos
correspondants.Textes et photos :
20 h. Début du dernier fest-noz,
place Saint-Corentin
C’est Edgar Trio qui ouvrira le fest-
noz. Eben, Ourawen, Drask et Beat
Bouet Trio animeront le reste de la
soirée.20 h 30. Outside Duo pour
clôturer le festival
Bourréd’énergie, le duo embarquera
le public avec ses compositions pop
aux sonorités celtiques, sur la place
de la Résistance. Gratuit.LoeizRoparset FanchBodivitont
remportéla Plumede Paonen 1949.
|PHOTO:DR