Les Echos - 30.07.2019

(Sean Pound) #1

Les Echos Mardi 30 juillet 2019 ENTREPRISES// 13


http://www.credit-agricole.fr Crédit Agricole NorddeFrance ca_ndf
440676 559 RCS LILLE-ND:1929C

DEBONSRÉSULTATSFINANCIERS


PORTÉSPARUNEACTIONCOMMERCIALEDYNAMIQUE


*depuis le 31/12/

évolutions en%constatées parrapportàjuin 2018

RÉSULTATSFINANCIERSAU 30 JUIN 2019
DU CRÉDITAGRICOLE MUTUEL NORD DE FRANCE

RÉSULTAT SOCIAL RÉSULTATCONSOLIDÉ


Cours de clôtureau28juin 2019:24,45€
(+ 10,1% depuis le 31/12/2018)

CERTIFICATCOOPÉRATIF


D’INVESTISSEMENT


PERSPECTIVES


126,8 M€ (+2,8%)
85,8 M€ (-14,6%)

Produit Net Bancaire
Charges de fonctionnement
Résultat Brut d’Exploitation
Résultat Net Social

304,4 M€ (+1,6%)
177,5 M€ (+0,8%)

NOUVEAUX SOCIÉTAIRES
433 000 sociétaires

+11 000


NOUVEAUX CLIENTS*


+31 000


1,1M clients

+3,9%


ENCOURS DECOLLECTE


29 659Mds€


ENCOURS DE CRÉDIT


23 896Mds€


+5,4%


Retrouvez l’ensemble des informations financières surhttp://communication.ca-norddefrance.fr,rubrique publications
Contact :[email protected]@ca-norddefrance.fr
Le CCINorddeFrance est coté au compartimentBd’EuronextCode Isin FR0000185514-Code Mnémo CNF

ASSURANCE IARD**


SQUARE HABITAT


2120 transactions


+5,3%


+19%


447 000contrats Premierpartenai re du territoireetf ortdeson modèle coopératif
et mutualiste,leCrédit Agricole Nord de Frances’inscritdans
unerelation durable et engagéepourque ses clients bénéfici ent
de la meilleure expertisedansles domainesdelaBanque,
de l’Assuranceetdel’Immobilier.

Avec le lancementprochaindeson nouveauProjetd’Ent reprise
2022,laCaisserégional eréaffirmerason ambi tion de toujours
mieuxsatisfaire ses clients,enétant utileetr esponsable.Elleaura
égalementcommeobjectif unegesti on prudente de couverture
desesrisquesafinderépon dreauxexigencesd’unenvir onnement
économique complexifiéetd’uncadre réglementairerenforc é.

82,8 M€ (+0,5%)
76,2 M€
6,6 M€

ca_ndf

**contrats d’assurance de biens et de personnes

Résultat net consolidé du Groupe
dont:
-contributionautres pôles métiers

-contributionpôle bancassurance

Rugby : le Racing 92


et Toulon


sanctionnés


par la Ligue


SPORT Les deux c lubs du Top 14



  • la première division du rugby
    « pro » – RC Toulon et le Racing
    92 ont été sanctionnés par la
    section « salary c ap » de la com-
    mission de discipline de la
    Ligue nationale de rugby (LNR)
    pour des « manquements à la
    communication des pièces
    nécessaires », a annoncé lundi
    la LNR.
    La commission de discipline a
    prononcé une amende d e
    50.000 e uros avec sursis p our l e
    Racing 92 ainsi qu’une amende
    de 80.000 euros, dont
    40.000 e uros avec sursis pour l e
    RC Toulon. Les deux clubs
    avaient été entendus le 4 juillet
    par cette cellule chargée de
    réguler la masse salariale des
    clubs de Top 14. Ils ont sept
    jours, à partir de la notification
    de leur sanction, pour faire
    appel. Le dispositif du « salary
    cap » a été instauré en 2010 et
    renforcé en septembre dernier
    par la LNR, avec notamment
    une masse salariale maximale
    plafonnée à 11,3 millions
    d’euros par an jusqu’en 2021.


à suivre


L’annonce, lundi, du projet de
fusion entre les opérateurs britan-
niques Just Eat et néerlandais
Takeaway.com en dit long sur la
structuration express des plates-
formes de livraison de repas à domi-
cile ou au bureau. Levées de fonds,
consolidation, évolution des modè-
les économiques le cas échéant : le
secteur, en voie de mondialisation,
est sujet à moult changements
simultanés, alors même que sa
spectaculaire croissance ne se
dément pas. Dans un rapport publié
en février, le cabinet Research and


Markets l’estimait à 81,6 milliards
de dollars et prévoyait une crois-
sance annuelle moyenne de 9,8 %
pour la période 2018-2026. D e fait, la
livraison de repas, un « vieux » ser-
vice revigoré par la révolution du
smartphone, suscite l’appétit des
investisseurs. Selon « The Wall
Street Journal », DoorDash, l’un des
principaux opérateurs américains,
était valorisé à 13 milliards de dol-
lars après en avoir levé 600 millions
en mai dernier. Au même moment,
Deliveroo en recevait 575 millions
de la part d’un groupement d’inves-
tisseurs mené par Amazon, portant
alors à 1,53 milliard de dollars le
montant total levé depuis sa créa-
tion en 2013. L’appui du géant amé-
ricain du commerce électronique
est toutefois dans le collimateur de

l’autorité britannique chargée de la
concurrence.

Quelques morts
et des acteurs absorbés
Le projet de mariage entre Just Eat
et Takeaway.com montre toutefois
que cet eldorado de la foodtech n’est
pas garanti à tous ces conquista-
dors. Ultra-concurrentiel, le secteur
compte aussi ses morts ou ses
acteurs absorbés. Avec une crois-
sance annuelle de 20 %, selon le
cabinet Food S ervice Vision, le mar-
ché français, à plus de 3 milliards
d’euros en 2018, a valeur d’exemple.
Delivery Hero y a enterré sa marque
Foodora à l’été 2018. Deux ans aupa-
ravant, la jeune pousse belge Take
Eat Easy faisait office de première
victime. De fait, le secteur s’appa-

rente toujours plus à une bataille
de sumos avec des marques
planétaires.
Signe des temps, alors que le sta-
tut des livreurs présumés indépen-
dants fait débat et l’objet de conten-
tieux en France comme à l’étranger,
l’évolution du modèle économique
de certains acteurs illustre aussi les
bouleversements du secteur. Pour
accélérer sa croissance en France, la
jeune pousse espagnole Glovo a
conclu un récent accord avec Carre-
four, tandis qu’Uber Eats veut gros-
sir davantage en ouvrant son appli-
cation aux restaurants ayant leur
propre service de livraison. Delive-
roo, de son côté, vient d’annoncer le
lancement d’un service d’achats ali-
mentaires réservé aux restaura-
teurs.—C. P.

Un secteur qui met en appétit les investisseurs


Mondialisation, consolida-
tion, levées de fonds,
évolution des modèles
économiques : l’heure est
aux grandes manœuvres.


Christophe Palierse
@cpalierse


En voie de mondialisation, le sec-
teur de la livraison de repas a droit
aussi à une consolidation express et
à l’échelle quasi planétaire. Moins
de deux jours après avoir reconnu –
pour cause de fuites d ans les
médias – avoir engagé des discus-
sions en vue d’« une possible combi-
naison de leurs activités », le britan-
nique Just Eat et le néerlandais
Takeaway.com ont annoncé ce
lundi avoir conclu un accord en vue
de créer un nouvel ensemble, Just
Eat Takeaway.com NV.
La nouvelle a été, sans tarder,
saluée par les investisseurs : Just
Eat, dont le cours avait fléchi depuis
un an, bondissait ainsi de plus de
24 % à la Bourse de Londres en
début de séance, Takeaway.com


RESTAURATION


Just Eat et Takeaway donnent naissance

à un nouveau géant de la livraison de repas

gagnant plus de 5 % à Amsterdam,
le néerlandais s’étant particulière-
ment b ien valorisé depuis deux ans.
De fait, leur mariage donnerait
naissance à un géant de la livraison
mieux à même de rivaliser avec
Uber Eats et Deliveroo, ce dernier
cherchant depuis peu à se rappro-
cher d ’A mazon. S ur l a base des don-
nées pour 2018, le nouvel ensemble
afficherait un volume de ventes
annuel de 7,3 milliards d’euros pour
quelque 360 millions de comman-
des. Au-delà de ces grands indica-
teurs, Just Eat Takeaway.com béné-
ficierait d’une position de leader
dans différents marchés, dont le
Royaume-Uni, l’Allemagne, les
Pays-Bas et le Canada.
Sur le plan géographique, les
deux réseaux sont plutôt complé-
mentaires. Just Eat est actif au
Royaume-Uni, en Irlande, au Dane-
mark, en France, en Italie, en
Norvège, en Espagne, en Suisse, en
Australie, en Nouvelle-Zélande

et au Canada. De son côté,
Takeaway.com est présent aux
Pays-Bas, en Allemagne, en Belgi-
que, au Luxembourg, en Autriche,
en Suisse, en Pologne, en Rouma-

nie, en Bulgarie, au Portugal, en
Israël et au Vietnam. Le nouvel
ensemble serait basé à Amsterdam,
tout e n étant coté à Londres. Il serait
présidé par l’actuel président du
conseil d’administration de Just
Eat, Mike Evans, son homologue de

Takeaway.com, Adriaan Nühn,
devenant vice-président du conseil.
Sur le plan opérationnel, l’actuel
directeur général de Takeaway,
Jitse Groen, ferait office de patron,
le directeur financier de Just Eat,
Paul Harrison, assurant ce rôle
dans le nouveau groupe.
Sur le plan capitalistique, il est
prévu que les actionnaires de Just
Eat détiennent environ 52,2 % du
nouvel ensemble. L’opération doit
se faire sous la forme d’une offre
publique d’achat lancée par
Takeaway.com. Le néerlandais a
jusqu’au 24 août, 17 heures, pour la
déclarer. A ce stade, les protagonis-
tes ont précisé que le projet d’OPA à
5 milliards de livres (5,5 milliards
d’euros) se traduirait par une prime
de 15 % pour les actionnaires de J ust
Eat sur la base de son cours du
26 juillet.

(


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Page 24

lLes opérateurs britannique et néerlandais ont annoncé lundi avoir conclu


un accord en vue de créer un nouvel ensemble.


lCelui-ci afficherait un volume de ventes annuel de 7,3 milliards d’euros


pour quelque 360 millions de commandes.


Le nouvel ensemble
serait basé à
Amsterdam, tout en
étant coté à Londres.

Les actionnaires de
Just Eat détiendraient
environ 52,2 %
du nouvel ensemble.
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