Les Echos - 30.07.2019

(Sean Pound) #1

Les Echos Mardi 30 juillet 2019 ENTREPRISES// 15


Activité et Résultats au 30 juin 2019
Crédit Agricole Atlantique Vendée

CCI Atlantique Vendée:code ISIN FR0000185506 Eurolist B

Nantes, le 29 juillet 2019
Le Conseil d’Administration de la Caisse régionale Atlantique Vendée s’estréuni
le vendredi 26 juillet 2019 etaarrêté les comptes intermédiaires au 30 juin 2019.

Untrèsbon niveau deconquête de nouveaux clients, un niveau historique de réalisation de crédits et
une poursuite de l’équipement notamment sur l’assurance démontrent la pertinence de notre modèle de
Banque de Proximité 100%Humaine et 100%digitale.
Le Crédit Agricole Atlantique Vendée continue de déployer sa stratégie de conquête dynamique avec 24000 nouveaux clients
sur le 1ersemestre 2019.
Avec près de2milliards d’eurosdecrédits réalisés (en hausse de 18%par rapportà2018), l’encours des crédits habitat progresse
de 7,6% et celui du créditàlaconsommation de+8,5%. La Caisse régionale progresse ainsi plus vite que son marché.
Concernant les crédits d’équipement, la Caisse régionale poursuit son développementauservicedes professionnels et des
entreprises avec une croissance d’encours de+4,5%.
La collecte globale atteint les 23,1 milliards d’euros en croissance de1milliard d’euros sur un an (+4,6%). Elle bénéficie d’une
appétence forte de nos clients pour l’épargne bancaire avec une hausse des livrets de 10%mais également pour les produits
d’assurance-vie avec une croissance de la collecte brute de+7,6%.
L’augmentation de plus de 20%dunombre de contrats d’assurance des biens et des personnes démontre par ailleurslaf orce
de notremodèle de Banque Assurance.
Résultats
Le PNB affiche une progression de 0,9%par
rapport au 30 juin 2018. Celui-ci bénéficie d’une
hausse des commissions de 4,5%favorisée par un
fort dynamisme commercial sur l’activité
Assurance et d’une augmentation des dividendes
(SAS la Boétie)de10%.Ilr este néanmoins
impacté par la baisse de la marge sur intérêts de
-6,4%principalementliée àladotation aux
provisions surépargnelogement pour4millions
d’euros et l’augmentationdes charges nettessur
macro couverture. La baisse du rendement des
actifs crédits du fait dela baissedes taux esten
grande partie compensée par la dynamiqueen
volumedenos crédits.
Les chargesdefonctionnement s’établissentà136,7 millions d’euros, en hausse de 7,4%sur un an. Cette hausse s’explique par
l’impact de la mise en place d’unnouvel accord d’intéressementoffrant une meilleure répartitiondela valeur créée.Cette
hausse s’explique aussi par la poursuite des investissements informatiques et immobiliersaveclarénovation et l’équipement des
agences«Horiz on ». En conséquence, le résultat brut d’exploitation s’établità99millions d’euros,enretrai tde7%sur un an.
Le coût du risque s’établità6,2 millionsd’euros. Il traduit une améliorationcontinue de la qualité du portefeuille des crédits et
une bonnemaitrisedesrisques.
Le résultat après impôt s’établità69,4millions d’euros, en progressionde 0,7%sur un an.

En millions d’euros Juin 2018 Juin 2019 Évolution
Comptes consolidés aux normes IFRS (en millions d’euros)
Produit Net Bancaire 233,6 235,7 +0,9%
Charges de fonctionnement 127,3 136,7 +7,4%
Résultat Brut d’Exploitation 106,4 99,0 -6,9%
Coût du risque -12,5 -6,2 -50,1%
Résultat Net Consolidé
(part du Groupe) 68,9 69,4 +0,7%
Total bilan 20883,5 22475,0 +7,6%

Une structure financière solide et renforcée par la politique de développement de la Caisse régionale
Atlantique Vendée
Les fondspropres prudentiels atteignent1791 millionsd’euros au31 mars 2019. Le ratiodesolvabilité CRD4 Bâle3transitoire
estde21,35 %pourunminimumréglementaire de10,5 %au31mars2019. Le ratiodeliquiditéBâle 3à1mois (LCR)est de
114,73%au 30 juin2019.
Au 30juin 2019,les capitaux propres consolidés sont de3033,6 millions d’euros et représentent13,5%d’un bilan qui s’établit
à22475 millionsd’euros. Lesdépôtsàvue etàterme des clientsreprésentent 25,43%dubilan tandis queles dettesenvers
les établissements de crédits,principalement avec CréditAgricole S.A., représentent53,71%dubilan. L’actif du bilan consolidé
estcomposéà76,32 %par les prêts etcréancesàlaclientèle.
Le coursdu Certificat Coopératif d’Investissement duCrédit Agricole AtlantiqueVendée progressede5,29%par rapportau
31 décembre 2018 (138,98 euros au 30 juin2019). Un dividende de 4,19euros par CCIaété versé en mai 2019, ce qui
positionne le rapportdivi dende sur le cours au 30 juin2019 à3,01%.
Perspectives
La CaisserégionaleduCrédit AgricoleAtlantique Vendéepoursuit sesinvestissementsvisantàaméliorer l’expérience d’accueil
et deconseil desesclients. En 2019, ce sont plus de 30 agencesqui seront transformées selonlemodèle«Horizon ». Ce
programme va se poursuivre en 2020 et 2021, avec 80 nouvelles agences sous ce modèle.«L’agence Horizon»favorise
l’approchedeconseil,larelation omni-canal ainsique la relation partagéeentreclient et expertise.
Deuxinvestissementsd’envergure surnotr eterritoire sont annoncés :
•Lacréation de la 19èmeunité de gestion des sinistres de PACIFICAàLaRoche-sur-Yon avec une centaine de collaborateurs
employésàpartir 2020(PACIFICA estlafiliale d’assurancedommageduGroupeCrédit Agricole).
•Uninvestissementde 15 millionsd’euros est engagépourlar énovation en profondeur du sitede la Caisse régionalesur la
Roche-sur-Yon afin de mieuxservir nosclients etde créerdes conditionsde travailattractives.
Par ailleurs, le fondd’investissementCréditAgricole Atlantique VendéeInnovation vientde procéderàsapremièreprise de
participation danslastart-up WEENAT.Accueillie en 2017 auseinduVillageByCAAtlan tique Vendée, WEENATaconçudes
capteurs connectésàune application mobile afin de gérer des informations météorologiques et agronomiques permettant
l’optimisation de l’exploitation agricole.Cet investissement est endroite ligne aveclerôleque la Caisse régional ejoue dans
la transition énergétique et transformationdel’agriculture.
NB :Àpartirduprochain trimestre, ce communiqué financier sera exclusivement disponible sur le site internetde la Caisse
régi onaleAtlantiqueVendéeetcommuniquévia undiffuseurprofessionnel.
Retrouvez toutes les informations financières règlementaires sur http://www.ca-atlantique-vendee.fr, rubrique«Votre caisse régionale»dans
l’espace«Informations Financières ». Contact Relation Investisseurs:Blandine GIRAUDEAU, [email protected].

AVIS FINANCIERS


comme une nouvelle chute des
prix ou un développement
« négatif » autour du Brexit prévu
le 31 octobre.
A plus long terme, Ryanair
maintient néanmoins son objectif
de 200 millions de passagers à
l’horizon 2024. Parmi ses nou-
veaux atouts, le groupe compte
notamment utiliser sa nouvelle
filiale Malta Air pour développer
ses opérations en France, en Alle-
magne et en Italie, mais aussi en
Afrique du Nord et au Moyen-
Orient. « Nous prévoyons d’ouvrir
nos premières bases en Afrique du
Nord et au Moyen-Orient avec
Malta Air, ce que nous n’aurions
pas pu faire avec la licence de Rya-
nair », a annoncé Michael
O’Leary, sans plus de précision.n

Ryanair, moins low cost et moins rentable

l Malgré la progression de 11 % de son trafic passagers, le groupe irlandais a vu son bénéfice net décrocher de 21 %.


lRyanair n’en reste pas moins la plus low cost et la plus rentable des grandes compagnies européennes.


Bruno Trévidic
@BrunoTrevidic


Le modèle low cost de Ryanair
penche de plus en plus du côté des
tarifs e t de moins e n moins du côté
des coûts. C’est ce qui ressort, mois
après mois, des résultats trimes-
triels du groupe irlandais. Au pre-
mier trimestre de son exercice
2019-2020, d’avril à la fin juin, la
recette moyenne a ainsi baissé de
6 %, à 55 euros par billet, alors que
les coûts ont bondi de 19 % sur un
an. Résultat, le bénéfice net a
décroché de 21 %, à 243 millions
d’euros.
Le groupe irlandais constitué
de quatre compagnies (l’irlan-
daise Ryanair DAC, l’autrichienne
Lauda, la maltaise Malta Air et la
polonaise Buzz) a pourtant signé
une p rogression de 11 % de son tra-
fic passagers, à 42 millions de
voyageurs, et ouvert quatre nou-
velles bases, dont deux en France
(Bordeaux et Marseille). Son chif-
fre d’affaires a progressé en consé-
quence de 11 % également, à
2,31 milliards d’euros.
Mais la conjoncture s’est faite
plus difficile. Côté recettes, le
directeur g énéral, Michael
O’Leary, évoque la faiblesse de la
demande au Royaume-Uni, ajou-
tée à une concurrence effrénée
avec Lufthansa et s a filiale
Eurowings sur le marché alle-
mand. La baisse de recette
moyenne de 6 % a toutefois été
compensée au niveau du groupe
par la forte hausse des recettes
annexes, en hausse de 27 % au
premier trimestre, à 800 millions
d’euros, tirées notamment par le
durcissement de la politique de
bagages. Ces suppléments tarifai-
res représentent désormais 35 %
du chiffre d’affaires de Ryanair et
de ses filiales.


Productivité moyenne
des personnels en baisse
Cependant, la principale évolu-
tion notable dans les comptes de
Ryanair reste l’envolée des coûts
de personnels, en hausse de 21 %,
consécutive aux augmentations
de salaires accordées après les
grèves de pilotes de 2018. C’est
notamment pour compenser la
hausse des salaires de ses pilotes
en Irlande et au Royaume-Uni


AÉRIEN


ports européens (ACI). A Roissy-
CDG et Orly, la croissance du low
cost est tombée à 5,5 %, contre
10 %. Et si Ryanair parvient encore
à maintenir une croissance à 1 % au
deuxième trimestre, c’est proba-
blement grâce à ses promotions
tarifaires.

Signes avant-coureurs
d’une crise
Les faillites de l’hiver dernier, ajou-
tées a ux coupes claires r éalisées p ar
des compagnies en difficulté
comme Norwegian et Flybe, sont
passées par là. Mais l’interdiction
de vol du Boeing 737 MAX a éga-
lement cloué au sol une quaran-
taine d’appareils en Europe et
empêché la livraison d’au moins
autant. Ryanair, qui devait recevoir
58 Boeing 737 d’ici à l’été prochain,
n’espère pas en avoir plus de 30,
dans le meilleur des cas. Ce qui
devrait lui faire perdre au moins
5 millions de passagers sur l’exer-
cice en cours, clos fin mars.
Cependant, contrairement à ce
qui pouvait être envisagé, ces failli-
tes et le report des livraisons de
737 MAX n’ont pas permis de
remonter la recette moyenne de

Le spectre d’une baisse de la demande


plane sur le marché


Quand Ryanair éternue, les autres
compagnies low cost s’enrhument,
a coutume d’affirmer Michael
O’Leary. Pour expliquer la chute
des bénéfices trimestriels, le patron
de la compagnie irlandaise n’ a donc
pas manqué d’évoquer une suroffre
de sièges à très bas prix. Elle devrait
déboucher, selon lui, sur une nou-
velle vague de faillites dans le ciel
européen à l’hiver prochain. L’hiver
dernier, pas moins de huit low cost
européennes avaient mis la clef
sous la porte, tandis que Ryanair
essuyait sa première perte trimes-
trielle depuis quatre ans.
Pourtant, la croissance de l’offre
de sièges low cost a rarement été
aussi faible que cette année : de
l’ordre de 3 à 4 % en moyenne au
premier semestre, contre de 7 à
10 % les années précédentes, selon
différentes sources, comme les sta-
tistiques de l’Association des aéro-


Si le trafic de Ryanair et des
autres compagnies low cost
européennes continue
d’augmenter, les tarifs
continuent de baisser, alors
que la croissance de l’offre
a rarement été aussi faible.


Ryanair subit la concurrence effrénée, sur le marché allemand, de Lufthansa et de sa filiale Eurowings. Photo Shutterstock

Ryanair, toujours en baisse de 6 %
au deuxième trimestre. Et ce,
contrairement à ses principaux
rivaux, easyJet et Wizz, dont la
recette moyenne a augmenté au
deuxième trimestre. Ce qui pour-
rait être le signe d’une baisse de
la demande des vols loisirs en
Europe, dont Ryanair serait aux
premières loges, easyJet étant
mieux positionné sur le marché
affaires, et Wizz sur celui de la
clientèle affinitaire d’Europe cen-
trale. Et le pire serait alors à venir,
avec le retour en vol de plusieurs
dizaines de 737 MAX début 2020,
susceptible de générer un surplus
brutal de capacité, sur fond de
« hard Brexit ».
—B. T.

30

BOEING 737 MAX
La livraison d’avions
que devrait recevoir Ryanair
d’ici à l’été prochain,
au lieu des 58 prévus
initialement.

ainsi que l’obligation de se plier
aux règles fiscales locales moins
avantageuses pour pouvoir baser
des avions et leurs équipages en
France que Ryanair a développé
de nouvelles filiales. Mais, au
total, la productivité moyenne des
personnels de Ryanair n’est plus la
plus élevée d’Europe. La compa-
gnie irlandaise est devancée dans
ce domaine par sa rivale d’Europe
centrale Wizz, même si Ryanair
fait mieux que ses concurrents sur
les autres postes de dépense que
sont les coûts aéroportuaires, les
achats d’avions, la maintenance...
Ce qui, au total, lui permet tou-
jours d’avoir le coût par passager
le plus bas d’Europe : 29 euros par
passager, contre 39 pour Wizz
et 53 pour easyJet.

La prévision d’un bénéfice
en baisse maintenue
Dans les prochains mois, le groupe
low cost devra aussi composer
avec les retards de livraison des
Boeing 737 MAX, dont la flotte est
clouée au sol a près deux accidents.
Le groupe irlandais a répété que,

pour la saison estivale 2020, il ne
comptait désormais réceptionner
à temps que 30 des 58 appareils
attendus. Ryanair comptait large-
ment sur ces nouveaux avions
pour atteindre son objectif de
réduction des coûts de 2 % sur
l’année. Michael O’Leary a indiqué
vouloir maintenir cet objectif, à
travers des fermetures de bases et
d’autres mesures d’économies.
Pour l’exercice qui s’achèvera le
31 mars 20 20, Michael O’Leary
maintient sa prévision d’un béné-
fice net en légère baisse, entre 750
et 950 millions d’euros. « Nous pré-
voyons désormais une croissance
de 7 % de notre trafic passagers à
152 millions de voyageurs, un peu
moins que les 153 millions attendus
jusque-là du fait des retards de
livraison des Boeing MAX », a-t-il
expliqué. Avant d’ajouter que son
groupe pourrait rencontrer de
nouveaux vents contraires,

Dans les prochains
mois, le groupe
low cost devra aussi
composer avec les
retards de livraison
des Boeing 737 MAX.
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