Investir_-_27_Juillet_2019

(WallPaper) #1

Nexity 


Diversification  gagnante 


pour  le  promoteur


D


irigé depuis mai dernier


p a r Je a n - P h i l i p p e


Ruggieri, qui a succédé à


Alain Dinin, le premier promo-


teur français continue de gagner


des parts de marché, ce qui lui


permet de s’affranchir d’un


contexte sectoriel morose. Les


permis de construire ont baissé


de 9 % en un an et il faudra atten-


dre les élections municipales de


mars 2020 pour que les maires se


montrent moins frileux.


Après un pic de 165.000 lots en


2017, les promoteurs doivent


faire face à un marché des loge-


ments neufs attendu en recul de


2 % à 4 % cette année, après une


baisse de 6 % en 2018, malgré


des taux d’intérêt au plus bas.


Mais Nexity tire brillamment


son épingle du jeu. Au pre-


mier semestre, ses réservations,


indicateur avancé, ont atteint


9.486 lots (+ 15 %). A titre de com-


paraison, celles de Kaufman


& B r o a d, u n c o n c u r r e n t


pourtant de qualité, n’ont pro-


gressé que de 0,7 %, à 4.177 lots.


La part de marché de Nexity


devrait donc encore s’étoffer.


Elle s’élevait à 12,7 % en 2018, en


hausse de 3,4 points en trois ans.


Quant au carnet de commandes


(réservations actées devant


notaire), il s’est étoffé de 8 %, à


près de 4,5 milliards d’euros, soit


dix-neuf mois de chiffre d’affai-


res. Cette performance est en


outre réalisée sans prise de


risque excessive, puisque chaque


opération de promotion est pré-


commercialisée à 77 % au lance-


ment des travaux (contre 73 % un


an plus tôt).


Nexity bénéficie certes, depuis le


1
er
juillet 2018, de l’intégration

d’Aegide-Domitys, promoteur et


gestionnaire de résidences avec


services pour personnes âgées.


Né a n m o i n s , à p é r i m è t r e


constant, les réservations semes-


trielles auraient tout de même


progressé de 7 %. Cette acquisi-


tion permet de croître, y compris


dans les zones non tendues, où le


dispositif Pinel a été supprimé


(mais maintenu dans les zones


tendues jusqu’à fin 2021).


Surtout, le rachat de Domitys


permet d’accentuer la diversifi-


cation vers les services à l’immo-


bilier (25,6 % des revenus


semestriels), qui rendent


l’activité moins cyclique. Outre la


g e s t i o n d e s r é s i d e n c e s


Domitys (96) et Studéa pour les


étudiants (120), le groupe est


a d m i n i s t r a t e u r d e b i e n s


(890.000 lots en gestion locative


ou comme syndic de copro-


priété). Et, dans l’ancien, si


Nexity a vendu Guy Hoquet avec


u n e p l u s - v a l u e e n m a i , i l


conserve le réseau d’agences


Century 21 (876 unités).


NOTRE CONSEIL


l


 ACHETER : le groupe a 


relevé ses objectifs pour


2019. Il attend désormais une 


hausse autour de 7 % de son 


Ebitda au lieu d’au moins 5 %. 


Quant au dividende, il sera de 


2,70 € au titre de 2019 (contre 


2,50 € jusqu’ici annoncés), puis au 


moins stable jusqu’en 2022, soit 


plus de 6 % de rendement récur­


rent. Rappelons que, contraire­


ment au cas des foncières, les 


promoteurs sont éligibles au PEA.


Objectif : 55 € (NXI).


Prochain rendez­vous : le 


24 octobre, revenus trimestriels.


Le conseil 


 de la semaine 


 d’Investir


Par Jean­Luc Champetier


Nexity
En €

20


25


30


35


40


45


50


55


2014 15 16 17 2019


43,


Nous avons racheté en mai des titres du leader de la 


promotion immobilière en France autour de 41 € et avons 


renforcé notre position début juin à 38,30 €. En effet, en 


dépit d’un contexte sectoriel maussade en raison de la frilosité 


des maires à accorder des permis de construire à l’approche des 


futures élections municipales, la contreperformance boursière 


de Nexity nous semblait excessive au regard de son rendement 


élevé et pérenne ainsi que de la solidité de son modèle économi­


que. 


Nous apprécions particulièrement le positionnement stratégi­


que du groupe qui offre une palette complète de services. Il est 


présent à la fois dans le secteur du résidentiel et du tertiaire ainsi 


que dans les secteurs peu cycliques de l’administration de biens 


et de la gestion des résidences seniors et étudiants. Ces atouts 


ne nous paraissaient guère reflétés dans la valorisation du titre 


alors que la génération de trésorerie soutenue assure le main­


tien d’une politique de distribution élevée. Les relèvements des 


prévisions annuelles et du dividende à 2,70 € par action, contre 


2,50 € au titre de l’exercice précédent lors de la publication des 


comptes semestriels ont été accueillis avec enthousiasme par 


les investisseurs. Si, après la forte hausse de mercredi (+ 10,8 %), 


le titre pourrait logiquement marquer une pause à court terme, 


j’ai un objectif de cours à 12 mois de 48 € hors nouvelles opéra­


tions de croissance externe.


« La génération de 


trésorerie soutenue 


assure le maintien d’une 


politique de distribution 


élevée. »


L’AVIS DU GÉRANT


SUR CETTE VALEUR


Une  palette  complète 


de  services


HARRY WOLHANDLER, 
GÉRANT D’AMILTON SMALL CAPS

SERVICES AUX ENTREPRISES


EDF   Au  moins  trois  ans  de  retard 


de  plus  pour  l’EPR  normand


A


nticipée depuis plusieurs


semaines, l’annonce n’a


provoqué aucun court-


circuit en Bourse vendredi : la


mise en service de l’EPR de Fla-


manville, à ce stade, « ne peut être


envisagée avant fin 2022 », a


confirmé EDF, à l’occasion de ses


comptes au 30 juin. Le réacteur


normand devrait donc démarrer,


au mieux, avec trois ans de retard


sur le précédent calendrier et une


dizaine d’années par rapport à la


feuille de route initiale. Le dernier


épisode vient des « écarts de qua-


lité » constatés sur des soudures


situées sur des tuyauteries entre


les deux parois formant l’enceinte


de confinement du cœur du réac-


teur nucléaire. L’emplacement de


ces soudures rend leur reprise


épineuse et très coûteuse. L’Auto-


rité de sûreté nucléaire (ASN) a


cependant enjoint EDF, mi-juin,


de les réparer avant de démarrer


l’EPR.


Le groupe précisera, « dans les


prochains mois » et après négocia-


tions avec l’ASN, le nouveau


calendrier des travaux et les sur-


coûts engendrés. Au dernier poin-


tage, la facture était de 11 milliards


d’euros contre 3,3 milliards au lan-


cement du projet en 2007. Les tra-


vaux ont été plus rondement


menés en Chine où le deuxième


EPR de Taishan a été raccordé au


réseau le 23 juin. Ce gros contre-


temps à Flamanville n’a pas con-


trarié les prévisions 2019 d’EDF,


ce qui a rassuré. La direction


compte toujours sur un Ebitda


(excédent brut d’exploitation) de


16 à 16,7 milliards d’euros, soit une


stabilité au minimum par rapport


à 2018, dans la nouvelle norme


comptable IFRS 16.


Au premier semestre, EDF a


dégagé un Ebitda de 8,3 milliards


(+ 3,5 %) pour un chiffre d’affaires


de 36,5 milliards, en hausse de


4,3 %. Le profit net a bondi de


45 %, à 2,5 milliards, aidé par la


revalorisation, au niveau du résul-


tat financier, du portefeuille des


actifs consacrés au financement


du démantèlement des centrales


nucléaires. - C. L. C.


NOTRE CONSEIL


l


 RESTER À L’ÉCART : le mur


d’investissements auquel est


confronté EDF dans la décennie à 


venir nous dissuade de revenir sur 


la valeur. Nous préférons en savoir 


aussi davantage sur la réorganisa­


tion du groupe (EDF).


Prochain rendez­vous : le 


14 novembre, chiffre d’affaires 


à neuf mois.


CRITÈRES D’INVESTISSEMENT


COMPORTEMENT DE L’ACTION


lPERFORMANCE DU TITRE


COURS AU 25­7­19 :  43,56 €
VARIATION 52 SEMAINES :  ­ 20,44 %


2019 :  10,56 %


lVOLATILITÉ


BÊTA 52 S. : 0,7 FOIS


EXTRÊMES 52 S. :  55,70 € / 37,02 €


PERFORMANCE OPÉRATIONNELLE
lÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  11 %
ÉVOL. 2019 :  6 %
lBNPA
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  15 %
ÉVOL. 2019 :  1 %

CONFIANCE DANS LA SOCIÉTÉ
lSOLIDITÉ DU BILAN
DETTE NETTE / FONDS PROPRES :  NS
DERNIER ACTIF NET PAR ACTION :  31,26 €
lCONSENSUS DES ANALYSTES
A 100 % 
C   0 %
V   0 %

INTÉRÊT BOURSIER
lRENDEMENT
DIVIDENDE 2019 ESTIMÉ :  2,70 €
RDT 2018 : 5,7 %   RDT 2019 : 6,2 %
lVALORISATION ESTIMÉE
PER 2019 :  12,2 FOIS
PER 2020 :  10,6 FOIS

CRITÈRES D’INVESTISSEMENT


PERFORMANCE OPÉRATIONNELLE
lÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  ­ 3 %
ÉVOL. 2019 :  4 %
lBNPA
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  ­ 31 %
ÉVOL. 2019 :  4 %

CONFIANCE DANS LA SOCIÉTÉ


lSOLIDITÉ DU BILAN


DETTE NETTE / FONDS PROPRES :  63 %


DERNIER ACTIF NET PAR ACTION :  14,77 €
lCONSENSUS DES ANALYSTES
A   75 % 
C   25 % 
V   0 %


INTÉRÊT BOURSIER
lRENDEMENT
DIVIDENDE 2019 ESTIMÉ :  0,40 €
RDT 2018 : 2,8 %   RDT 2019 : 3,6 %
lVALORISATION ESTIMÉE
PER 2019 :  13,1 FOIS
PER 2020 :  9,5 FOIS

COMPORTEMENT DE L’ACTION
lPERFORMANCE DU TITRE


COURS AU 25­7­19 :  10,98 €


VARIATION 52 SEMAINES :  ­ 10,11 %


2019 :  ­ 20,47 %


lVOLATILITÉ
BÊTA 52 S. : 0,


EXTRÊMES 52 S. :  15,89 € / 10,78 €


Imerysvaloriseunegammeuniquedeminéraux


pourapporterdesfonctionnalitésessentielles


auxproduitsetprocédésdeproductiondesesclients


danslesbiensdeconsommation,l’équipement


industrieloulaconstruction.


Imerys:résultatsdu premiersemestre 2019


2263 M€
Chiffre d’affaires

245 M€
Résultatopérationnel
courant

159M€
Résultatcourantnet,
partduGroupe

Prochainrendez-vous:résultatsdu troisièmetrimestre2019lelundi28 octobre2019après bourse.

ISIN:FR0000120859–NK;Reuters:IMTP.PA;Bloomberg:NK.FP.

Une information complètesur les résultatsdu premiersemestre2019 est disponiblesur le site

Internetdu Groupe:www.imerys.com–Contacts:01 49 55 66 55–[email protected] Transform

to perform

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Crédits

photos

:Imerys

,Corbis,

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