Investir, le Journal des Finances / N° 2377 / 27 juillet
02 / STRATÉGIE
9%
8%
7%
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4%
3%
2%
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199019921994199619982000200220042006200820102012201420162018
450
400
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Juillet
2010
Janvier
2011
Juillet
2011
Janvier
2012
Juillet
2012
Janvier
2013
Juillet
2013
Janvier
2014
Juillet
2014
Janvier
2015
Juillet
2015
Janvier
2016
Juillet
2016
Janvier
2017
Juillet
2017
Janvier
2018
Juillet
2018
Janvier
2019
Lesactionsmoins chères quelesobligations
Lesobligationsmoins chèresque les actions
Primederisquemoyenne en Europe
Stoxx600 Evolution de la croissance du bénéficenet paraction
du Stoxx600 pour les 12 prochainsmois
...lesactionsdemeurentintéressantesparrapportauxobligations Noschangementsde conseils
35 %
25 %
15 %
5%
−5%
−15 %
La croissancedesprofitsralentit,maisla Bourserestehaute...
Seb
Ecart
Conseilprécédent:vente,20-12-
Pierre&Vacances
Acheter
Conseilprécédent:écart,31-5-
Ipsen
Vente
Conseilprécédent:acheter, 12-5-
INVESTIR 10
GrandesValeurs
EssilorLuxottica Ipsen
Sources:OddoBHFSecurities,Bloomberg. Sources:Datastream,SG CrossAssetResearch/GlobalAssetAllocation.
Variationsdela semaine
CAC 40 5. 610 , 05 + 1,04 %
INVESTIR10GV 129 , 20 + 2,42 %
DOWJONES 27. 158 , 07 + 0,01 %
NASDAQ 8. 324 , 56 + 2,19 %
NIKKEI 21. 658 , 15 + 0,89 %
Technipfmc
16
20
24
28
2017 18 2019
22,
- forteshaussesCAC 40
TECHNIPFMC + 14,2 %
SAINTGOBAIN + 7,2 %
STMICROEL + 6,7 %
VIVENDI + 5,1 %
ACCOR + 4,8 %
- fortesbaissesCAC 40
KERING – 9 ,5 %
ATOS – 4 ,2 %
UNIBAIL-ROD.-WEST. – 2 ,7 %
MICHELIN – 1 ,2 %
VINCI – 1 ,1 %
Un monde trop binaire
Suspense Depuis 2017, l’histoire est la même. Les valeurs solides et de croissance
sont chouchoutées en Bourse, alors que les cycliques sont délaissées. Le Cac 40 bat
aussi largement le Cac Small depuis trois ans. Mais le scénario pourrait évoluer.
L
a rotation sectorielle va-t-elle finir par
arriver? Certains investisseurs l’espè-
rent, d’autres la redoutent. Tous la guet-
tent. Depuis plusieurs années, elle ne
vient pas. Les trimestres se suivent et semblent
tous se ressembler : le luxe, l’aéronautique et la
technologie raflent la mise, alors que les secteurs
sous-valorisés sont délaissés.
Or, les résultats semestriels de Kering ont été
sanctionnés, tandis que ceux de Faurecia, Plastic
Omnium, Schneider Electric, Saint-Gobain ou
TechnipFMC ont été salués.
Faut-il y voir un début de reprise en main de la
value initiée par le secteur automobile au détri-
ment de la croissance?
Il est trop tôt pour l’affirmer. Le marché est
binaire à l’extrême en raison d’un ralentissement
économique mondial. Le Fonds monétaire inter-
national (FMI) a revu à la
baisse ses prévisions de
croissance pour la planète
en 2019, établies en avril,
les ramenant de 3,3 % à
3,2 %, si bien que les inves-
tisseurs ont tendance à pri-
v i l é g i e r l e s v a l e u r s
disposant d’une réelle
capacité à améliorer leurs
profits plutôt que les titres
décotés. Les sociétés dites
value, quant à elles, sont recherchées dans les
phases d’optimisme lorsque le cycle économique
repart.
Ce climat de faible visibi-
lité pousse aussi les inves-
tisseurs à procéder à une
allocation radicale. Par
prudence, ils délaissent les
actions dont les volumes
échangés quotidienne-
ment sont faibles, afin de
pouvoir solder rapide-
ment leurs positions si la
situation se détériorait
brutalement. Les chiffres
parlent d’eux-mêmes. Le
Cac 40 gagne 3 % sur un an quand le Cac Small
abandonne 15 %. Sur trois ans, même constat. Les
grandes valeurs font mieux avec une hausse de
27 % face à une progression de 13 % des valeurs
moyennes. Il faut remonter à des périodes plus
longues, c’est-à-dire cinq ans, pour retrouver des
valeurs moyennes qui triomphent des grandes.
Autrement dit, depuis le vote en faveur du Brexit
et l’élection de Donald Trump, les investisseurs
se positionnent sur les titres les plus liquides.
Le marché fait également les yeux doux aux
sociétés dont la visibilité est garantie, même si la
croissance est modeste. C’est le cas de l’alimenta-
tion. Nos valeurs favorites, Danone et Nestlé,
connaissent un parcours flamboyant et des taux
bas, voire négatifs, leur permettant de justifier
une valorisation élevée. Le groupe français fait
trois fois mieux que le Cac 40 sur un an. L’entre-
prise suisse, six fois mieux!
Ces publications semestrielles montrent aussi
que le marché peut changer rapidement d’avis.
Plus globalement, la Bourse était déprimée en fin
d’année dernière et elle se montre euphorique en
Ces mouvements d’humeur nous incitent à pio-
cher des valeurs dans les deux compartiments de
la cote, même si je conserve un biais en faveur
des valeurs défensives et de croissance. Le fort
rebond des équipementiers automobiles est à
modérer, le redressement de la production auto-
mobile restant très incertain. Caterpillar, un
baromètre pour les valeurs cycliques, a déçu
outre-Atlantique. Jeudi, Mario Draghi, le prési-
dent de la Banque centrale européenne (BCE),
s’est voulu à moitié rassurant : « Nous considérons
encore que le risque d’une récession est plutôt faible,
tout compte fait. Nous continuons de voir des signes
de résistance du marché du travail, qui poursuit son
amélioration, mais, il faut le reconnaître, avec une
dynamique de plus en plus faible. » Seules des bais-
ses de taux de part et d’autre de l’Atlantique peu-
vent stimuler les valeurs cycliques. Interrogé au
sujet d’une action imminente de la BCE, Mario
Draghi a répondu : « Tous les instruments sont sur
la table, et je prends bien soin de ne pas dire ce que
nous préférons. »
Dans ce contexte, je recommande, parmi les
valeurs de croissance, Teleperformance, Alten,
Korian, Orpea et SAP. Au sein du secteur défen-
sif, je mets toujours l’accent sur Danone, Nestlé,
Sanofi, Sodexo et Vinci.
Enfin, une dose de cycliques avec des profils
moins risqués, comme Total et Engie, ou plus
volatils, par exemple, Saint-Gobain.
2014 2015 2016 2017 2018 2019
10.918,
Les valeursmoyennesont perdu
touteleuravancesur le Cac 40
IndiceCac40,en points(échellede droite)
IndiceCacSmall,en points(échellede gauche)
5 610,
« Les banques
centrales sont prêtes
à agir pour éviter
que le ralentissement
économique ne
se transforme
en récession »
UNE VICTOIRE POUR LES ÉPARGNANTS
01 - Maintien des avantages pour les anciens Perp et contrats
Madelin en matière de transmission
Ordonnance Commercialisé à partir du 1er octobre, le futur plan d’épargne retraite (PER), créé par la
loi Pacte, permettra aux épargnants de conserver les avantages des anciens Perp et contrats Madelin
en matière de transmission. Ainsi, si l’épargnant vient à décéder avant son 70e anniversaire, la trans
mission du PER à ses bénéficiaires sera exonérée de droits. L’Afer (Association française d’épargne et
de retraite) était montée au créneau pour dénoncer un projet d’ordonnance menaçant ce dispositif.
Mercredi, elle a déclaré avoir obtenu gain de cause auprès du gouvernement, qui a fait marche
arrière.
02 - Favoriser le succès du nouveau plan d’épargne retraite
Loi Pacte « Cette décision est de nature à favoriser le succès du nouveau produit issu de la loi Pacte,
le plan d’épargne retraite, dans un esprit de concurrence saine et loyale entre tous les intermédiaires »,
a déclaré l’Afer.
03 - Repousser l’âge butoir de 70 ans pour l’exonération
Espérance de vie L’Afer souhaite désormais que l’âge butoir de 70 ans, fixé il y a trente ans, soit
repoussé à 75 ans pour tenir compte de l’allongement de l’espérance de vie.
Arbitrages
Les pistes d’investissement
Par François Monnier,
directeur de la rédaction
Le chiffre de la semaine
100 Mds$
Rachats d’actions Les sociétés européennes ont consa
cré 100 milliards de dollars aux rachats d’actions, ces
douze derniers mois, selon Morgan Stanley. En forte
hausse, ce montant reste encore bien loin des 800 mil
liards dépensés en 2018 par les entreprises du S&P 500.