Le Monde - 15.02.2020

(Romina) #1

0123
SAMEDI 15 FÉVRIER 2020 idées| 29


« L’ANGOISSE 


EST PLUS DIFFICILE


À SUPPORTER,


CAR ELLE PORTE SUR 


L’INCONNU, ALORS 


QUE LA PEUR A UN 


OBJET DÉTERMINÉ 


AUQUEL ON PEUT 


FAIRE FACE »


et philosophe, affirmait ainsi que l’air
corrompu ne pouvait à lui seul provoquer
la peste, et qu’il devait pour cela rencon­
trer la frayeur. Cette croyance a­t­elle
perduré à travers les siècles?
On la retrouve sous différentes formes
jusqu’à la fin du XIXe siècle, et la découverte
de la nature microbienne des agents infec­
tieux. A l’époque de Paracelse, cette attitude
relevait de la tradition philosophique stoï­
cienne : le sage oppose sa force en toutes cir­
constances, la maladie épargnera ceux qui la
méprisent et poursuivra ceux qui en ont
peur. Cette idée sera réaffirmée avec force
par le milieu médical dans la première moi­
tié du XIXe siècle : un moment important
dans l’histoire de la médecine, où l’on consi­
dère l’observation comme le fondement de
toute théorie nouvelle. A cette époque,
François Broussais [1772­1838] est une figure
dominante de l’école médicale française,
elle­même dominante dans le monde.
Broussais croit fermement que c’est la peur
qui engendre la maladie, et de nombreux
médecins se rallient à sa conviction. Pour
résister à la contagion, il faut rester calme,
avoir une vie saine et des loisirs de bon aloi,
sans excès d’aucune sorte.

Cette attitude était­elle répandue
dans la population générale?
Elle était surtout réservée à une élite intel­
lectuelle et morale. Elle caractérisait, par
exemple, les Occidentaux à l’étranger. J’ai
étudié ce qui se passait au Caire en 1832, où
sévissait alors une pandémie de choléra qui
se propagea de l’Inde jusqu’à l’Europe et au
continent américain. Les Occidentaux, qui
étaient en petit nombre en Egypte, sui­
vaient les idées non contagionnistes de
Broussais. Ils croyaient fermement que le
fait de ne pas s’abandonner aux émotions
négatives et au fatalisme protégeait de la
maladie.
Dans ses Souvenirs d’une fille du peuple, ou
La Saint­Simonienne en Egypte [1866, réédi­
tion Maspero, 1978], la journaliste et
écrivaine Suzanne Voilquin raconte ainsi
l’histoire du docteur Dussap, chez qui elle
était logée au Caire en 1835 – année durant
laquelle sévissait cette fois une épidémie de
peste. Le docteur Dussap, qui avait été mé­
decin dans l’armée de Bonaparte, pratiquait
les idées de Broussais et soignait les pestifé­
rés sans précautions particulières, ne leur
opposant que son calme et certaines mesu­
res diététiques. Jusqu’au jour où son épouse
cairote succomba à la maladie, ce qui provo­
qua chez lui un immense chagrin. Suzanne
Voilquin raconte qu’il contracta la peste le
lendemain et en mourut rapidement, du
fait de cette émotion violente.

Parmi les grandes constantes qui
accompagnent les peurs collectives face
aux épidémies, il y a la recherche des
coupables. Comment ces boucs émissai­
res ont­ils évolué avec le temps?
Le bouc émissaire est en effet une
constante. Lors d’une grande catastrophe, le
mouvement premier est d’accuser autrui.
« Nommer des coupables, c’était ramener
l’inexplicable à un processus compréhensi­
ble », écrit Jean Delumeau. Il fait la distinc­
tion entre l’angoisse et la peur, et tient la
première comme plus difficile à supporter
car elle porte sur l’inconnu, alors que la peur
a un objet déterminé auquel on peut faire
face. Pour canaliser les émotions populaires,
les populations ou leur gouvernement
désignent donc un objet qui va permettre de
transformer l’angoisse en peur. D’où le rôle
du bouc émissaire.
Pendant les quatre siècles – de 1348 à 1720 –
durant lesquels la peste a sévi régulièrement
en Europe, ces coupables désignés ont été
sensiblement les mêmes. Il s’agissait
d’abord des étrangers, des marginaux, des
vagabonds. Des juifs également : ils avaient
tué le Christ, ils étaient faciles à repérer
puisqu’ils vivaient dans des ghettos, ils
constituaient la cible parfaite. Les pays voi­
sins aussi étaient incriminés, de préférence
ceux contre lesquels on était en guerre. Lors­
que la syphilis, à la Renaissance, est identi­
fiée en tant que maladie en Europe, elle
porte des noms différents selon les pays :
elle est le « mal des Français » pour les Ita­
liens, le « mal de Naples » pour les Français.
Certains coupables peuvent, enfin, être
identifiés au sein même de la communauté

travaillée par la contagion : ce sont les « se­
meurs de peste ». Cette catégorie très
générale revient à plusieurs reprises dans
l’histoire des épidémies, et s’enracine dans
des récits souvent peu circonstanciés : la
rumeur désigne des gens malintentionnés
qu’il faut mettre hors d’état de nuire, la plu­
part du temps en les tuant. Parmi cette
engeance diabolique figurent fréquemment
des femmes – la peste n’est sans doute pas
pour rien dans les chasses aux sorcières
menées dans la chrétienté.
Dans les temps plus récents, l’hypothèse
des « semeurs de peste » a eu un prolonge­
ment inattendu, en se fixant sur les méde­
cins eux­mêmes. Lors des grands épisodes
de choléra en France, vers 1832­1833, on
décrit de leur part, sur la foi de témoignages
plus ou moins spontanés, des comporte­
ments suspects qui font retomber sur eux la
responsabilité de l’épidémie. Ils sont
savants, savent comment propager la mala­
die, et l’on pense que celle­ci va leur appor­
ter quelque chose – c’est à eux que le crime
va profiter. Cette théorie du complot a égale­
ment été observée lors de l’épidémie de
maladie à virus Ebola qui s’est propagée, de
2013 à 2015, dans l’Afrique de l’Ouest : elle
soutenait que des biologistes avaient fabri­
qué un virus mortel pour décimer la popula­
tion, et éviter ainsi la montée démographi­
que menaçant l’Occident.

Vous avez vécu en Guinée au moment où
cette épidémie faisait rage. Comment la
peur des populations se manifestait­elle?
Ce qui les effrayait n’était pas tant le virus
Ebola que les gestionnaires de l’épidémie


  • ceux qui intervenaient pour mettre les
    patients dans des structures hospitalières. Je
    me souviens d’un enfant fortement
    suspecté d’avoir contracté la maladie, à
    Conakry, qui avait réussi à échapper aux
    équipes médicales. Il fut rattrapé au
    moment où il s’apprêtait à prendre un taxi­
    brousse pour aller dans son village, dans
    lequel on aurait eu probablement beaucoup
    de mal à le retrouver. Il a été traité comme un
    prisonnier qui se serait évadé, et il est mort
    peu de temps après. Des histoires comme
    celle­là, il y en a eu des quantités. Les Gui­
    néens avaient donc très peur de ces zombies
    habillés de blanc et porteurs de masques, qui
    emmenaient les gens loin de chez eux, les
    enfermaient et les laissaient mourir – la ru­
    meur disait même qu’ils les tuaient, les dé­
    peçaient et vendaient leurs organes.


Faute d’explication médicale, les épidé­
mies furent longtemps imputées à la
colère divine – croyance que l’Eglise ne
se priva pas d’exploiter au Moyen Age en
mettant en place un grand déploiement
de processions et de litanies. Une fois
connus les principes de l’infection et
de la contagion, la peur changea donc
de nature. Diminua­t­elle pour autant?
Oui et non. Disposer d’informations scien­
tifiques pour expliquer une maladie, cela
peut en effet paraître rassurant. De même, le
fait de pouvoir observer le bacille de la peste
au microscope : on apprend qu’il s’agit
d’une bactérie, elle est à l’extérieur de nous,
il suffit théoriquement de respecter des
mesures d’hygiène pour en être protégé.
Mais, avec les virus, l’inquiétude est déjà
plus grande. C’est un monde récemment dé­
couvert, visible seulement au microscope
électronique, et beaucoup plus sournois que
le monde bactérien puisque le virus a be­
soin d’utiliser notre propre machinerie cel­
lulaire pour se reproduire. Sa définition

scientifique est donc assez anxiogène, car il
fait partie de nous et cela d’une manière
d’autant plus insidieuse qu’il peut parfois
rester totalement silencieux. Cela dit, ces
« porteurs sains » existent aussi dans le cas
des infections bactériennes, comme l’a
montré le personnage incroyable de Mary
Typhoïde, qui a semé la terreur à la fin du
XIXe siècle.

Mary Typhoïde?
Ce n’était pas son vrai nom. Elle s’appelait
Mary Mallon [1869­1938], et elle a été
surnommée ainsi car elle fut la première
personne identifiée comme porteuse saine
de la fièvre typhoïde, dont on connaissait
alors l’agent infectieux. Cette cuisinière
irlandaise exerçait aux Etats­Unis, et trans­
mettait la typhoïde dans toutes les familles
où elle travaillait, sans jamais être elle­
même atteinte. Au total, elle causa l’infec­
tion de plus de cinquante personnes, dont
trois moururent. On finit par découvrir
qu’elle hébergeait à son insu la salmonelle
responsable de la maladie. Elle fut alors
maintenue par les autorités de santé publi­
que dans un hôpital, où elle finit par mourir
de pneumonie, à l’âge de 69 ans. Conta­
gieuse, mais pas malade : cette réalité était
tellement terrifiante qu’on ne trouva rien de
mieux à faire pour éviter le danger que de
l’enfermer.

La plus grave pandémie des temps
modernes fut la grippe de 1918, dite
« grippe espagnole ». Elle se répandit
dans le monde entier jusqu’en 1919,
et l’on estime qu’elle fit entre 50 millions
et 100 millions de morts – soit plus que
la Grande Guerre. Quelles ont été les
réactions face à cette catastrophe?
Curieusement, au regard de sa gravité, il
semble que cette épidémie n’ait pas occa­
sionné tellement de réactions de panique


  • en Europe en tout cas. Les populations
    avaient en quelque sort été mises au pas par
    la guerre. La grippe espagnole – qui doit son
    nom au fait que l’Espagne, non impliquée
    dans la première guerre mondiale, fut le
    premier pays à publier librement des
    informations à son sujet – fut en quelque
    sorte la « pandémie oubliée ».
    Dans The Pandemic Century. One Hundred
    Years of Panic, Hysteria and Hubris [W.W.
    Norton & Co, 2019, non traduit], l’historien
    britannique Mark Honigsbaum a confirmé
    l’absence de panique et le stoïcisme des ci­
    toyens anglais, unis dans une haine des Alle­
    mands scandée par une presse aux ordres. Il
    évoque leur fermeté, leur quasi­indifférence
    vis­à­vis de l’épidémie, puis l’oubli de la
    masse des victimes.
    La peur collective alors mise sous le bois­
    seau ne s’est cependant pas évaporée. En
    annonçant, en 2009, que l’épidémie de
    grippe aviaire A(H1N1) représentait une me­
    nace de pandémie mondiale, l’OMS a sans
    doute ravivé les souvenirs historiques de la
    grippe espagnole. Le désarroi était d’autant
    plus grand que le virus se propageait par
    l’intermédiaire des oiseaux, animaux diffi­
    ciles à contenir à l’intérieur des frontières...
    Et qu’on vivait encore, à l’époque, avec l’es­
    poir d’éradiquer rapidement la plupart des
    grandes maladies infectieuses, même si
    l’épidémie de sida avait, depuis les années
    1980, sérieusement écorné ce rêve.


L’information sur l’épidémie
de coronavirus diffusée en continu et
relayée par les réseaux sociaux n’est­elle
pas un amplificateur d’angoisse?
A l’évidence! Et les questions auxquelles il
est impossible de répondre – combien y
aura­t­il de morts? le virus va­t­il muter
rapidement? – ne font qu’alimenter l’in­
quiétude. A cet égard, il est frappant de voir
que le MERS, un coronavirus hautement pa­
thogène apparu en 2012 dans la péninsule
Arabique, continue régulièrement de faire
des victimes... sans que personne n’en parle.
Avec leurs 9 millions et quelques d’habi­
tants, les Emirats arabes unis ne semblent
guère effrayants.
La Chine, c’est autre chose. De par sa taille,
sa démographie, sa puissance économique,
son régime autoritaire, ce pays fait globale­
ment peur : c’est cela aussi qui fait la popula­
rité du coronavirus 2019­nCoV.
propos recueillis par
catherine vincent

L’


affiche est prometteuse. D’un côté, un intellectuel mon­
dialement connu, Edgar Morin. De l’autre, un ministre
français de l’éducation nationale, Jean­Michel Blanquer,
en poste depuis deux ans et demi, et qui veut rétablir –
c’est son leitmotiv – la « confiance » en et au sein de l’école. Entre
les deux, les questions de l’éditrice, Héloïse Lhérété. Le parte­
naire du ministre est ici un flamboyant nonagénaire dont les
combats politiques – contre le fascisme, le colonialisme puis le
stalinisme – l’associent à la gauche, et dont l’œuvre multiforme
l’a mené de la « sociologie du présent » à l’élaboration d’une
pensée de la complexité et de la globalité. Bref, un monument


  • que l’on approuve ou non toutes ses idées et sa conception
    parfois téméraire du dialogue (son dernier livre d’entretiens,
    L’Urgence et l’Essentiel, paru en 2017 aux éditions Don Qui­
    chotte, était avec l’islamologue Tariq Ramadan).
    Pour qui ignorerait que le ministre et le philosophe s’appré­
    cient au point que le premier, lorsqu’il était à la tête de l’Essec, a
    créé en 2014 dans cette école de commerce une « chaire Edgar
    Morin de la complexité », leur complicité pourrait surprendre.
    Jean­Michel Blanquer n’est­il pas une figure­clé d’un pouvoir ma­
    cronien avide de reléguer la gauche historique au musée du
    « vieux monde »? Et le concept de « Terre­pa­
    trie », cher à l’internationaliste Morin, n’est­il
    pas en décalage avec un ministre convaincu
    que l’enseignement de l’histoire doit « faire
    aimer la France »? Ces différences­là sont quel­
    que peu noyées sous un constant échange
    d’amabilités, même si, dans un encart en fin de
    livre, Edgar Morin rappelle que « depuis le dé­
    but du règne du néolibéralisme économique
    mondial », il a « pris parti contre le développe­
    ment des inégalités ».
    Sur le terrain proprement éducatif, tous deux
    s’accordent à vouloir une « école de la vie » (réfé­
    rence au titre du premier livre de Jean­Michel
    Blanquer sur l’école, paru en 2014 chez Odile Ja­
    cob). Celle­ci doit opposer, souligne le ministre,
    la « vitalité créatrice » à toutes les « pentes fata­
    les » de l’existence. Selon Edgar Morin, ap­
    prouvé par son interlocuteur, cette école doit
    « apprendre à vivre » et « concilier trois missions
    fondamentales : anthropologique, civique, na­
    tionale », ce dernier adjectif signifiant qu’elle
    doit « contribuer à améliorer la qualité de vie et
    de pensée de la société française ». Mais les che­
    mins s’écartent sur les moyens d’y parvenir.
    Au fil des questions, le livre fait affleurer ces
    dissonances. Sans surprise, c’est d’abord sur
    « l’interdisciplinarité pédagogique » dont Edgar Morin prône « un
    usage beaucoup plus fréquent » qu’elles s’entendent. Le philoso­
    phe s’est fait, depuis une vingtaine d’années, le chantre d’une
    « réforme de pensée ». Sa conséquence sur l’école serait le déve­
    loppement, dès le secondaire, de l’interdisciplinarité, ce dont la
    plupart des soutiens du ministre ne veulent pas entendre parler.
    « Lorsqu’on étudie Galilée, explique Edgar Morin, il faudrait sollici­
    ter à la fois le professeur de physique, le professeur d’histoire et ce­
    lui de philosophie. »


Le « préalable nécessaire » du ministre de l’éducation
Se déclarant « morinien », le ministre approuve le principe « sous
l’angle de la recherche ». Mais il renâcle « sous l’angle de la pédago­
gie » et s’appuie sur le classique argument du « préalable néces­
saire » que représente la maîtrise des fondamentaux. Il a d’ailleurs
réduit, au collège, les enseignements pratiques interdisciplinaires
(EPI) mis en place sous le ministère de Najat Vallaud­Belkacem et
qui s’étaient heurtés à une rude impopularité, fortement appuyée
par l’opposition politique d’alors. Cependant, l’échange sur ce su­
jet ne peut que tourner court, du fait des situations respectives des
protagonistes : le philosophe ne s’est jamais passionné pour les
moyens institutionnels qui feraient passer ses idées dans la prati­
que scolaire, alors que le ministre, par fonction et comme ses pré­
décesseurs, joue matin et soir avec les rapports de force.
Et justement... Alors même qu’il est confronté à des réticences
croissantes au sein du monde enseignant, l’un des grands atouts
du ministre reste l’image qu’il a forgée et qu’il entretient quoti­
diennement avec une discipline de gymnaste : celle du person­
nage qui s’attelle à réparer les dégâts du passé et à remettre l’école
sur ses bases tout en récusant les vieux clivages. Les propos qu’il
tient dans ce dialogue s’inscrivent dans cette veine. « J’aimerais
contribuer, dit­il, à ce qu’au XXIe siècle en France, on dépasse le cli­
vage stérile entre une pédagogie verticale, du maître à l’élève, et une
pédagogie moderne qui serait plus participative. »
Tour à tour « vertical » et « moderne », Jean­Michel Blanquer s’at­
tache, sur de multiples sujets, à se montrer inclassable. « Dans le
vieux débat entre instruction et éducation, je suis clairement du côté
de l’éducation », affirme­t­il, au risque de chagriner certains de ses
admirateurs. Qui, au contraire, seront ravis de son coup de patte à
la sociologie de Pierre Bourdieu, censée selon lui nourrir le « fata­
lisme ». Le plus souvent, ce dialogue n’est pas fait de deux discours
opposés mais plutôt parallèles, qui ne se rejoignent pas sur une in­
trouvable synthèse. Edgar Morin reprend les propositions déve­
loppées dans ses trois ouvrages pédagogiques depuis Relier les
connaissances (Seuil, 1999). Le ministre approuve en objectant
plus ou moins, et rebondit en vantant son action ministérielle, de
« l’évolution des programmes qui vient d’avoir lieu », au « plan mer­
credi » sur le temps périscolaire en passant par la réforme du bac­
calauréat et la « revalorisation historique » (du salaire) des ensei­
gnants, qu’il assure être en train de conduire... Autant de points
que le philosophe ne peut guère commenter et encore moins criti­
quer mais sur lesquels il accorde – ou il décerne? – sa confiance.
luc cédelle

LE LIVRE


MORIN-BLANQUER,


L’INSAISISSABLE


SYNTHÈSE


QUELLE ÉCOLE 
VOULONS­NOUS ? 
LA  PASSION DU SAVOIR
d’Edgar Morin
et Jean-Michel Blanquer
Odile Jacob/Sciences
Humaines, 119 pages,
9,90 euros
Free download pdf