Les Echos - 21.02.2020

(vip2019) #1
LES ECHOS WEEK-END – 29

LE CARNAVALDEDUNKERQUE


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Boissons, quivoit ainsi sesvolumes augmenter
sur lapériode de 30%pour les bières et 60%
pour le punch.FranceBoissons livre aussi
20 000«cols»dechampagnepour l’occasion.
Les commerçants profitent également de
l’aubaine. Dès le mois de décembre, les marchés
de la ville proposent de quoi composer ou
perfectionner son«clet’che », qui doit gagner
àchaque saison de nouveaux badges, broderies
ou décorations. Dunkerque ne compte pas
moins de septboutiques spécialisées«carnaval,
cotillons et fêtes ».Beaucoup de magasins
généralistes proposent aussi un important
«rayon carnaval».Enjanvier,tous les
commerces réaménagent leurs vitrines
aux couleurs de la fête. Et certains proposent
des«spécialités carnavalesques»: bières
aux noms truculents, pâtisseries ou salade
de poissons, cobrandéesavecdes célébrités
du carnavalcomme Marie-Agathe, comtesse
de Rosendaël, ou laBelle Josi, comtesse de Malo
(récemment décédé-e). Ilyaaussi les produits
dérivés:gobelets recyclables,T-shirts, mugs,
timbres, etc.«Nous envendons tout au long
de l’année:lecarnaval est devenu la marque
de fabrique de la ville et ces produits constituent
des cadeaux ou des souvenirsclassiques »,sourit
Sabine Lhermet.
Difficile d’évaluer précisément les retombées
économiques de l’événement.«Lecarnaval
ne tirepas tous les pans de l’économie etreste
concentrésur les temps courts desweek-ends,
mais c’est clairement une aubaine de début
d’année pour le territoire»,assureJean-Yves
Frémont. Une étude de 2007, rapidement
actualisée en 2015, concluaitàuntotal de
7,5 millions d’euros de retombées directes et
indirectesavec, notamment, 2,5 millions d’euros
d’entrées aux bals,3millionspour les
hébergements, 1,2 millionpour la restauration
et les débits deboisson et 700 000 euros
d’articles de carnaval.«C’est une estimation
basse.Nous réfléchissonsàlamise en place
d’indicateursplus précis pour mesurer l’impact
de l’augmentation de la fréquentation »,ajoute
Jean-Yves Frémont.

Fidèlesàla
tradition, ces deux
«masquelours»sont
prêts pour la bande
de la Citadelle,
arborant jupe, bas
résille et plumes de
faisan démesurées.

CHAQUE JOURNÉE


DE CARNAVALPERMET


AUX BARS ET RESTAURANTS


D’AUGMENTER LEUR CHIFFRE


D’AFFAIRESDE30%. C’EST


ENCORE PLUS POUR CEUX


QUI SONT BIEN SITUÉS.


Entermes de coûts, la factureserait del’ordre
de 220 000à240 000 eurospourlamairie.
«Cela comprenddes choses trèsdiverses, depuis
les harengsjusqu’àla communication, lachapelle
de la mairie, leskiosques des rigodons. Et, surtout,
les dépenses de sécurité, devenuesmajeures
ces dernières années, avec la mise enplaced’un
cordon tout autour duparcoursdes bandes »,
expose Jean-Yves Frémont.Toutes les équipes
logistiques de la ville sontégalementmobilisées.
«Ilfaut préparerlesparcoursdes bandes, monter
les podiums sur lesplaces et,biensûr,nettoyer
ensuite... L’intégralitédes équipestechniques
de quartiersont présentes,maisaussi les services
“animation et sport”: au total, entre400 et 500
personnes »,calculeJean-Yves Frémont. On est
loin des chiffresavancéspar lavillede Nice
pour soncarnaval :unbudgetde6millions
d’eurosetdes retombées évaluéesàplusde
30 millions.«Chez nous, il ne s’agitpas d’un
événement touristique:lecarnaval, c’estunefête
pour les Dunkerquois,mêmes’ilyadésormais
quelquesvisiteurs!»,répondentàl’unissontous
les masquelours,avantde repartirpour
un«beurt’che »(petit tourdanslabande).

LES GRANDES DATES
DU MILLÉSIME 2020
23-25février
Les«Trois Joyeuses»
avec, dimanche23,
la bande desPêcheurs
suivie du bal des
Acharnés;lundi24,la
bande de la Citadelle ;
mardi25 février
(mardi gras), la bande
de Rosendaël.
1 ermars
Bande de Malo.
14 mars
Dernier desbals
du Kursaal,lebal
du Printemps.
13 avril (lundi de
Pâques)Bande
de Cassel.
19 avrilDernièrebande
MARI àPitgam.


EG


ENEL


/PINK


/SAIF IMA


GES

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