PianosHanlet-2020-Phot osnoncontractuelles✆ 0182910017 [email protected]
LAPLUSLARGESÉLECTION
dePIANO SàQUEUEdePRESTIGEjamaisréunieSORTIES
Le Cheik
blanc(1952),
avec Alberto
Sordi
et Brunella
Bovo.Giulietta
Masina,
dans
Les Nuits
de Cabiria
(1957).LA REDÉCOUVERTE
CINÉMAFellini était ungaminde Rimini
qui aimait le cinéma.Journaliste, dessinateur,
il entreàCinecittà par laportedu scénario
avant de passer derrière la caméra.Ces jours-ci,
on ressorttroisdeces premiers films :Le Cheik
blanc(1952),LesVitelloni(1953) etLesNuits
de Cabiria(1957).Assurément,Le Cheik blanc
constitue la curiosité du trio. Dans les années
d’après-guerre, l’Italie se prend de folie
pour le roman-photo.Fasciné,Fellinis’appuie
surletravail documentaire d’Antonionipour
réaliser son premier long métragepersonnel.
Il suit un jeune couple montéàRome le temps
de sa lune de miel. Le mariéva devoir rivaliser
avecleCheik blanc, dont lesaventures publiées
sur papierbonmarché éblouissent son épouse.
Sur un air de Nino Rota, elleva découvrir
l’exotismeàpeu de frais de ce monde
improbable, et même le Cheik, incarné
par AlbertoSordi, sur une balançoire.PURGATOIREAVANT L’ÂGE ADULTE
Dans son échec, le film annonce d’autres succès
et leveuleSordipourrait déjà passerpour
l’un des cinq«vitelloni»(aussi sorti enFrance
sous le titreLes Inutiles).Ils forment une bande
de potes qui errent sans but dans les rues
de Pescara.À30ans, ils se comportent encore
comme des gamins.Pescara, cité balnéaire
balayéepar lesvents, ressembleàunpurgatoire
avant l’inéluctable basculement dans l’âge
adulte. Comme dit l’un de ces faux héros
en regardant la pluie :«C’est magnifique dehors,
on croirait la fin du monde. »
Fellinitourne ensuitesonpremiergrand
succès international,La Strada,puisIl Bidone.
Cinéaste installé, ilpeut revenir auCheik blanc,
yreprendre lepersonnagedelapetite Cabiria,
quinefaisaitque passer,pour lui consacrer
toutesLesNuits deCabiria.PauvreCabiria,
prostituéeau visage de clownqui croitvivre
l’amour,sefaitescroquer,pleure,veut mourir,sourit en entendantdesmusiciensàl’oréed’une
forêt, jette un regardàlacaméra... ets’accroche
àlavie. En ce temps-là,Fellinitourneencore
sousl’influencedeRossellini etdu néoréalisme.
Il fréquente les bas-fonds de Rome, filme
la lie de la ville et affrontele couperet
de la censure.Pourtantplanedéjàdans cesFELLINI, ÂME FIFTIES
premierspas de cinémaunepart d’onirisme,
le germe de son monde étrange. AprèsCabiria,
il ouvre grand sesailesavecLa DolceVita.
Et lesannées 1960peuvent commencer.A. G.
Les Nuits de CabiriaetLes Vitelloni
actuellement en salles.Le Cheik blanc,
TAMASA le 18 mars.