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lettre de son comité de soutien! Bruxelles peut faire pression sur les
journaux des autres pays Européens mais ça ne suffira pas! Internet
se déchaîne depuis quelques jours!
— On peut l’inculper d’atteinte à la sécurité des États-Unis
d’Europe et de violation du secret-défense! Avec ces deux chefs
d’accusation, il en prend pour sept ans et on en parle plus!
— Surtout pas! Vous allez en faire « une victime du système »! Je
vois déjà la mouvance souverainiste en faire un héros! Non! Pas de
procès où l’état serait impliqué! N’oubliez pas notre positionnement :
Ce dossier n’existe pas! Donc, il faut le neutraliser autrement, Il n’a
pas une faille, ce type?
— Il participe de temps en temps à des réunions de nostalgiques
de l’ancienne Nation Française mais rien de bien méchant. Ils sont
surveillés.
— Eh bien voilà! Faites-en un réactionnaire activiste dangereux,
je ne sais pas, moi! Débrouillez-vous mais désamorcez-le! Si les
choses prennent trop d’ampleur, ce sera impossible d’arrêter le
scandale.
Le président s’arrêta un moment, les deux autres attendaient en
silence, puis se tournant vers eux :
— Messieurs, il faut aussi que vous vous occupiez de ces mails
divulgués par le site « Transparence », il y a eu des fuites dans un de
vos ministères, ou peut-être les deux! Trouvez-moi les responsables!
Mettez le contre-espionnage dessus! Nous avons des opposants qui
vont se régaler si on ne tue pas l’affaire dans l’œuf! Je ne vous retiens
pas! Vous avez du travail!
quelques couverts de porcelaine de Sèvres encore encombrés de reliefs
de croissants frais, exhalaient une agréable odeur de viennoiseries au
beurre frais et de café.
Le ministre des Affaires Sociales et celui des Armées avaient été
« invités » au petit déjeuner présidentiel.
Le chef d’État leur tournait le dos. Il regardait les jardins.
— Qui c’est ce Joubert?
— Un biologiste immunologiste du CNRS, c’est une sommité
dans son domaine, Monsieur.
— Comment a-t-il eu accès à ces informations?
— Nous avions, sur demande du ministre des Armées, regroupé
le centre de recherche de Clamart et le sien.
Le ministre des Armées apprécia la « savonnette » :
— Nous avions besoin de ses travaux pour réaliser le projet,
Monsieur! Le gradé chargé de cette mission s’en est très bien acquitté.
Nous avons réussi à mettre au point le procédé.
— Certes! Mais nous avons maintenant sur les bras un type qui
cherche à ameuter l’opinion publique!
— Nous contrôlons la presse et la télé.
— Pas tous les médias! La preuve, cet article parût dans divers
organes étrangers d’expression française! L’exécutif des E.U.E. est
inquiet! Moi aussi! Je vous signale que nous venons de recevoir une