Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

1 2 3 4 5 6 7 8 9


10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33


1 2 3 4 5 6 7 8 9

10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33

Les radios de l’étranger, Chinoises, Russes, Américaines ou
Arabes qui émettaient en Français ou en Anglais étaient accessibles
mais les grandes stations nationales restèrent muettes pendant une
douzaine d’heures, le temps de trouver des solutions pour être de
nouveau alimentées en courant.

Aussitôt que les émissions furent rétablies, les pouvoirs publics
lancèrent un appel au calme et invitèrent à rester chez soi en attendant
le rétablissement de la situation. En quelques heures, les rues et
boulevards qui s’étaient déjà bien vidés devinrent déserts. La police
investit tous les accès aux grandes surfaces, fermées temporairement
pour éviter les pillages.
Pour les vivres, selon les quartiers, certains pouvaient conserver
leur nourriture au froid alors que d’autres perdaient leurs réserves
congelées.
Toutes ces soudaines épreuves furent moins ressenties en dehors
des grandes agglomérations. Beaucoup de maisons individuelles
étaient autonomes en énergie grâce aux panneaux solaires et autres
éoliennes. À la campagne, les jardins potagers, les poulaillers et les
clapiers furent d’un grand secours.

Le choc fut terrible! La brutale confrontation avec une réalité
qui n’avait rien de virtuelle étaient intolérable pour des gens qui se
retrouvèrent psychologiquement à la dérive, en perte de leurs repères
de soumission cybernétique.
Heureusement, par endroits, de nouvelles relations se créèrent. Des
voisins qui ne se regardaient jamais se virent pour la première fois
alors que leurs chemins quotidiens se croisaient régulièrement. Ils
levèrent les yeux de leurs écrans éteints et firent preuve de solidarité.

Le retour progressif à la normale nécessita presque une semaine.
Le pays était comme un malade récupérant progressivement d’une
anesthésie générale.

au ralenti malgré l’incapacité de communiquer par mails. Les
mobiles étaient inutilisables. Les téléphones fixes avaient été
abandonnés depuis longtemps. Il était donc impossible d’avoir des
contacts à distance.
Les administrations et les entreprises travaillaient à minima mais
le E-commerce, et bien sûr les réseaux sociaux étaient inaccessibles.

Les avions, cloués au sol, encombraient les tarmacs. On en avait
même parqué sur les taxiways.
Les aéroports s’avéraient incapables de gérer des milliers de
voyageurs en errance vainement accrochés à leurs inséparables
portables devenus inutiles. Certaines compagnies virent leur compte
d’exploitation s’effondrer et ne purent pas survivre.

Du côté ferroviaire la situation était un peu moins catastrophique :
Quelques trains à propulsion diesel circulaient, à vitesse réduite à
cause de signalisations défaillantes, mais par contre aucune grande
ligne ni métro ne circulait, faute d’électricité.

Les bus urbains roulant encore aux carburants fossiles furent pris
d’assaut car une grande partie du parc électrique était immobilisée.
D’énormes embouteillages se produisirent, les feux de circulation ne
marchant pas tous.
Cependant, les jours suivants, le nombre de véhicules en circulation
diminua drastiquement, faute de pouvoir recharger les batteries pour
les uns ou de trouver des stations d’essence capables de fournir du
carburant grâce à des groupes électrogènes, pour les autres. Et puis,
à quoi bon aller sur son lieu de travail puisque rien ou presque ne
fonctionnait?

À domicile, selon la fourniture en électricité, les écrans de télé
étaient éteints ou permettaient de visionner seulement des chaînes
internationales.
Free download pdf