Dossier Apoptose

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prêts à partager avec vous notre passion commune de la découverte.

Parmi eux une femme d’une cinquantaine d’années, petite brune,

un peu pouponne, dévisageait son chef comme pour sonder sa pensée.

Son regard était vif et tendre à la fois. Joubert l’interpella :

— Suzanne! Restez avec nous s’il vous plaît. Et parlant à Fertal :

Je vous présente Suzanne Galbret, spécialiste de la nanotechnologie

appliquée à la génétique. C’est elle qui va nous aider à préparer le

protocole.

Le médecin militaire la salua d’une discrète et très formelle

courbette en lui serrant la main :

— Parfait! Enchanté! Je suis sûr que nous allons faire du bon

travail.

La biologiste tourna les talons sans répondre et repartit à ses

occupations.

***

Alain avait le visage tendu lorsque Suzanne entra dans son bureau.

— Bonjour Suzie, je vous ai demandé de venir car je veux vous

parler mais il faut que cela reste confidentiel.

— OK, je vous écoute.

Une certaine complicité s’était installée entre eux au fil des mois

passés à travailler ensemble.

— Voilà, continua-t-il, après l’entretien avec Fertal, je suis

convaincu qu’ils ne maîtrisent pas les nano-molécules comme nous

Les deux chercheurs, debout devant le tableau noir où on devinait

des restes de formules mal effacées, attendaient en silence que tout le

Staff soit réuni. Fertal tentait de garder un port décontracté.

En une dizaine de minutes les six biologistes qui composaient

l’équipe entrèrent, tous surpris que leur patron ne les salue pas

amicalement comme à l’accoutumée.

Joubert prit la parole :

— Chers amis je vous présente le Dr Pierre Fertal, éminent

immunologiste à l’hôpital militaire de Clamart dont vous connaissez

les publications. Nous avons reçu l’ordre de notre direction d’établir

avec le colonel et son équipe un protocole de recherche commun

destiné à concentrer nos efforts sur nos dernières avancées.

Ses collègues écoutaient sans un mot, l’étonnement était lisible

sur leurs visages.

Alain poursuivit, le regard sans expression, mais un peu ironique :

— Au ministère, il leur semble que les recherches aboutiront plus

vite à des résultats concrets si nos deux équipes travaillent ensemble.

Je vais donc désigner l’un d’entre vous pour préparer avec moi et le

colonel la mise en place de cette nouvelle activité. Je passe la parole

au Dr Fertal.

L’officier essaya de garder un style calme et chaleureux, il fallait

obtenir leur confi ance :

— Mesdames, Messieurs, c’est un honneur de pouvoir travailler

avec une équipe aussi prestigieuse que la vôtre. Vos travaux sur la

durée de vie cellulaire, grâce aux techniques que vous avez mis

au point, ont passionné le monde scientifique. Pour notre part,

nous avons beaucoup progressé sur les défenses cellulaires face

aux agents externes. Ces deux voix de recherche peuvent, je crois,

se rejoindre sur certains points. Nous sommes, pour notre part,