Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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— Tu as le tire-bouchon?

— Non! Je redescends!

— Alors!? Ce tire-bouchon! ça vient?

— Voilà! Voilà!

Des bruits de tiroir, puis plus rien! Claudine remonta l’air très
ennuyée :
— Je crois que je l’ai laissé à la maison!

— Tu l’as laissé à la maison?

— Oui j’avais emporté la vaisselle du bord pour la nettoyer et
la mettre à l’abri cet hiver. J’ai dû oublier de le ramener! Dit-elle
absolument confuse avec un clin d’œil à Alain, lui montrant
discrètement le tire-bouchon caché dans une poche de son blouson.

Philippe vivait un grand moment de frustration, partagé entre la
colère envers sa femme, la rage d’avoir entre les mains ce nectar
des dieux sans pouvoir le déguster et la préoccupation fiévreuse de
trouver une solution!

Claudine et Alain avaient du mal à garder l’air navré.

— Ça n’a pas l’air de vous contrarier vous deux! éructa Philippe.
Vous n’avez pas soif?

— Nous avons de l’eau! Dirent-ils presque ensemble.

— De l’eau! De l’eau! Non, on va se débrouiller! Ralentis le
moteur, on va faire signe à un plaisancier.

Comme prévu, ils partirent en début d’après-midi. Philippe
barrait son cotre, attentif au trafic car il fallait prévoir les trajectoires
en fonction des courants. Le beau temps avait attiré beaucoup de
plaisanciers. Ils étaient heureux de partager à nouveau ensemble
leur passion de jeunesse, certes moins sportive, mais être sur l’eau et
« vivre la mer » était pour eux une communion sans paroles.

« Gouelan » s’engageait vers la rivière d’Auray. En passant devant
Locmariaquer, Alain se souvint :

— Tu te rappelles? Ce jour où on était dans la pétole? Plus de
vent! Le jusant nous avait entraînés jusqu’à Port-Navalo!

— Oui! Il était tard. On apercevait la balise de Baguen-Hir dans
le contre-jour du soleil!

— Dans le rouge du couchant, tu veux dire!

— Heureusement qu’un pêcheur nous a vu et nous a pris en
remorque!

— Qu’est-ce qu’on s’est fait engueuler en arrivant à la maison!

— Ça vous étonne? Intervint Claudine. Ils devaient être morts
d’inquiétude!

— Tout ça me donne faim! s’exclama joyeusement le capitaine.
Faim et soif!
Pas de bon bateau sans un bon vin et une bonne cambuse!
Claudine! Sorts nous du vin et les sandwiches!

En équipière habituée, elle descendit dans la cabine et remonta
avec deux gros sandwiches, la bouteille et les verres en mélamine.
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