1 2 3 4 5 6 7 8 9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
1 2 3 4 5 6 7 8 910
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33LA BAIE DE SOMME
Le dimanche, il décida d’évacuer un peu tout cela en allant
à Abbeville voir de la famille. Il fallait environ 2 h 30 de trajet. Il
appela sa cousine Juliette dont il reconnut immédiatement la voix
toujours enjouée.
— Salut cousin! comment vas-tu?
— J’avais envie de vous voir, je peux passer?
— Bien sûr, cousin! Tu peux même rester jusqu’à mardi matin si
tu veux!
— Je crains qu’il y ait beaucoup de bouchons pour revenir sur
Paris mardi. Je préfère rentrer demain.
— Tu feras comme tu voudras. Prends tes affaires, on t’attend
pour dîner!
— OK, à tout à l’heure!Il arriva chez les Bessières vers dix-sept heures. Jean-Bernard,
picard de souche, corpulent et barbu, lui ouvrit le portail avec un
grand sourire. Alain reconnu Brutus, un beau Setter qui tournait
autour de la voiture en aboyant. Il entra doucement de peur de le
blesser et stoppa son véhicule devant le garage attenant à la maison.Juliette, petite brune boulotte le salua depuis la baie ouverte du
salon :
— Comment vas-tu cousin? ça fait longtemps que tu n’étais pas
venu! Viens! Je vais te montrer ta chambre.Il passa tout son samedi après-midi à étudier les documents dont il
disposait sur les recherches faites par le médecin militaire. Suzanne
lui avait fourni des comptes rendus réguliers de tous les travaux
effectués. Il devait absolument trouver des éléments qui puissent
mettre en évidence les dangers du travail du colonel et de son équipe
de Percy. Cette pensée l’occupait au point de devenir obsessionnelle.
Vers minuit, assommé de fatigue, il se coucha après une brève
toilette, il alluma la pellicule écran plaquée au mur et s’abrutit une
heure de plus à regarder un vieux film américain jusqu’à ce que le
sommeil l’envahisse.