Libération - 22.02.2020

(Brent) #1

Libération Samedi 22 et Dimanche 23 Février 2020 u 19


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Spectacle : «les Innocents, moi et l’inconnue
au bord de la route départementale»
création à la Colline - Théâtre national

Le Prix Nobel de littérature Peter Handke pro-
longe sa réflexion sur la force du langage et le
lieu comme trace du passé. En s’emparant de
ce texte profondément humaniste, le metteur
en scène Alain Françon livre une ode aux
bords de routes qui peuvent se révéler comme
l’ultime refuge nécessaire à nos sociétés.

10 × 2 invitations à gagner
pour le lundi 2 mars à 20 h 30

Spectacle : Gwenaël Morin
au Théâtre Nanterre-Amandiers

Gwenaël Morin s’empare du Théâtre et son
double d’Artaud en se donnant comme point
de départ le manifeste du «théâtre de la
­cruauté». Sous une bulle blanche dans laquelle
sont installés comédiens et spectateurs, le
metteur en scène interroge son expérience à
la recherche d’un autre théâtre sous les ruines.

10 × 2 invitations à gagner
pour le mercredi 11 mars à 20 h 30

Roxana
Maracineanu
AFP ministre des Sports

Question rebondissements,
les chocs entre la France et le
pays de Galles ont le bon
goût, depuis plusieurs an-
nées, de réserver des mo-
ments d’anthologie. A l’occa-
sion, ceux-ci rigolent aux
Bleus, comme lors du Tour-
noi des six nations 2017. Mais
souvent, les affrontements
génèrent un maelström de
frustration et d’hébétude, à
l’instar de la défaite 19-
l’an dernier dans le même
tournoi. Ou, plus récem-
ment, de l’élimination en
quart de finale de la Coupe
du monde, 19-20, après que
le deuxième ligne Sébastien
Vahaamahina eut confondu
rugby et boxe thaï dans un
moment d’absence.
Quatre mois après cette tra-
gicomédie, revoici donc (ce

samedi à 17 h 45), a fortiori en
terrain hostile à Cardiff, ce
XV du poireau que les trou-
pes hexagonales gardent
d’autant plus en travers de la
gorge que huit des neuf der-
nières joutes se sont soldées
par des bides. Mais les temps
ont déjà changé. Du moins
jusqu’à preuve du contraire,
car l’ère du nouveau sélec-
tionneur, Fabien Galthié, ou-
verte avec ce Tournoi, se
veut en effet celle d’une re-
conquête joyeuse.
Après deux journées, les ré-
sultats suivent. Mais, proche
du sans-faute du point de
vue comptable (neuf points
et une position de leader), la
copie comporte cependant
des ratures. Car, à la divine
surprise du match d’ouver-
ture, où l’Angleterre, favo-

rite, a dû manger son cha-
peau, a succédé une autre
victoire, autrement équi­-
voque celle-ci, contre l’Ita-
lie, équipe nécessiteuse qui
a néanmoins réussi à planter
trois essais à des Français
étonnamment fébriles.
Alors, les Bleus à nouveau
dans le tempo : info ou
­intox? En admettant que
la chance ait souri aux
­audacieux néophytes mou-
chant l’arrogance anglaise,
le voyage sans assurance
à Cardiff, lui, fournira obli-
gatoirement de nouveaux
éléments d’appréciation. Ce,
d’autant que Fabien Galthié,
porté par le succès, a fait le
choix de la stabilité en ne
procédant qu’à de micro-
ajustements. De nouveau ti-
tulaire, à la charnière tou-

lousaine qu’il forme avec
Romain Ntamack, le demi
de mêlée Antoine Dupont a
confirmé son statut de
classe mondiale, tandis que
des individualités comme
Bernard Leroux, Gregory
Alldritt ou le capitaine Char-
les Ollivon ont tenu la bara-
que, ainsi que les débutants
Anthony Bouthier à l’arrière
et Mohamed Haouas au
poste de pilier, qui n’ont pas
déçu la confiance placée
en eux.
Au coup d’envoi, galoperont
sur la pelouse du Millen-
nium Stadium sept des
quinze joueurs présents au
Japon face au même adver-
saire. Boostée par un esprit
de revanche, l’embellie hi-
vernale sera-t-elle validée?
Gilles Renault

Rugby : les Bleus au révélateur gallois


Pour la première fois de son histoire, «la grande famille» du
sport français s’est réunie pour parler, au grand jour, du fléau
des violences sexuelles en son sein. Vendredi à Paris, dans
l’amphi du Comité national olympique et sportif français, la
ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a rassemblé les
troupes – athlètes, anciens champions, responsables de fédé-
rations, représentants d’associations, universitaires – pour
le lancement de la Convention nationale de prévention des
violences sexuelles dans le sport. Un «temps d’information
et de mobilisation» avant la construction de son futur «plan
de prévention». «L’enjeu qui est devant nous est majeur, il en-
gage notre responsabilité collective», a affirmé la ministre.


«]Il faut] prendre pleinement


conscience qu’il peut y avoir


des dérives dans le sport comme


dans le reste de la société.»


«Je n’ai pas vu de fête comme
ce carnaval en Arménie»
Des enfants réfugiés participent ce samedi au
­carnaval de Nice, avec un char qu’ils ont contribué à créer dans une
association d’insertion. Les deux petits Arméniens Ilona et David,
les sœurs tchétchènes Rayana et Yasmina, l’Albanaise ­Klimela et le
benjamin du groupe, le Guinéen Jose Adolf Ilona, n’ont pas qu’appris
à peindre et à danser à l’atelier d’insertion : ils parlent aussi le fran-
çais avec l’accent chantant. Photo Laurent Carré

LIBÉ.FR

dont il a toujours été une
­figure aty­pique. Mais c’est
quand il reçoit le candidat
­Nicolas Sarkozy dans son fief
de Puy-Guillaume, pendant
la présiden-
tielle de 2007,
q u ’ i l s e
brouille pour
de bon avec
Solférino et
bascule dans
le camp d’en
face. Exclu
du PS, Sarkozy
le nomme au
Conseil constitutionnel
en 2010. Il y siégera jus-
qu’en 2019 avant d’être décoré
en janvier 2020 par un troi-
sième chef de l’Etat : Macron
fait de lui un officier de la Lé-
gion d’honneur, quand Sar-
kozy l’avait fait chevalier.
De Charasse, on retiendra
aussi, hélas, cette saillie pour
laquelle il avait obtenu
en 2004 le prix spécial du
jury au prix de l’humour poli-
tique : à propos du mariage
homosexuel célébré illégale-
ment par Noël Mamère à Bè-
gles, il avait dit que «cela
pourrait faire un film dont le
titre serait Mamère Noël est
une ordure».
Jonathan
Bouchet-Petersen

Des bretelles le plus souvent
rouges, une voix un peu na-
sillarde et un cigare bien calé
aux lèvres. Au-delà de ses
bons mots et de ses mauvais
coups, c’est
cette image
que beaucoup
de Français
garderont de
Michel Cha-
rasse. L’ancien
ministre du
Budget, plus
mitterrandien
que socialiste,
est mort vendredi à 78 ans. Il
était entré à la SFIO en 1962.
Maire de Puy-Guillaume de
1977 à 2010 sans discontinuer,
Charasse fut sénateur du Puy-
de-Dôme pendant vingt-qua-
tre ans. Conseiller à l’Elysée
de Mitterrand, dont il a été un
fidèle jusqu’au bout, celui qui
fut surnommé le «Pasqua so-
cialiste» intègre en 1988 le
gouvernement de Michel Ro-
card. Il est en charge du Bud-
get et donc de l’administra-
tion fiscale, qui est alors
encore une mine d’informa-
tions pour le pouvoir... A ce
poste sous Edith Cresson, il a
rétabli l’impôt sur les grandes
fortunes. Après la mort du
«Vieux», il prend ses distan-
ces avec la famille socialiste,

Michel Charasse,


Mitterrand d’abord


3

C’est le nombre de


«prisons expéri-


mentales» dont


la ministre de la


­Justice, Nicole Bel-


loubet, a annoncé


vendredi la cons-


truction. Les trois


établissements, dotés


de 180 places, ac-


cueilleront à Arras


(Pas-de-Calais), Don-


chery (Ardennes) et


Toul (Meurthe-et-Mo-


selle) des détenus con-


damnés à une peine


de moins de cinq ans.


Après un entretien


d’embauche, ils seront


orientés vers une for-


mation ou un travail


effectué à l’intérieur


de la prison, en parte-


nariat avec les entre-


prises locales et les


collectivités. Ils seront


rémunérés.


Disparition


AFP
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