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JEUDI 9 AVRIL 2020 carnet| 23Henri Ecochard
Volontaire
de la France libre
H
enri Ecochard est
mort, le 5 avril, à Le
valloisPerret (Hauts
deSeine), à l’âge de
96 ans. Officier de la Légion
d’honneur, cet ancien héros des
Forces françaises libres a été em
porté par l’épidémie de Covid19.
Né à Cholet (MaineetLoire) le
24 avril 1923, ce fils d’un médecin
d’Airvault (DeuxSèvres) s’inté
resse très tôt aux relations inter
nationales. Etudiant au lycée Des
cartes de Tours, il est indigné par
les accords de Munich, signés en
tre l’Allemagne, la France, le
RoyaumeUni et l’Italie en 1938,
contrairement à son père, paci
fiste écœuré par les massacres de
la Grande Guerre.
Le 1er septembre 1939, lorsque
l’Allemagne envahit la Pologne, il
hisse le drapeau tricolore à la fa
çade de sa maison. Révolté par
l’annonce de l’armistice, le
22 juin 1940, il entreprend de re
joindre l’armée anglaise après
avoir entendu, le même jour, un
discours du premier ministre bri
tannique, Winston Churchill, en
français, appelant à poursuivre les
combats. Parti de Poitiers à vélo, il
rejoint La Rochelle, où il embar
que sur un thonier polonais qui
met le cap sur Cardiff. Il ne parle
pas un mot d’anglais ni de polo
nais et n’a pas de papiers d’iden
tité. Jugé suspect par les autorités
britanniques, il est emprisonné
pendant huit jours avant d’être
conduit à Londres parmi les sol
dats français du général Bé
thouart réfugiés en Angleterre.
Il entend alors parler du général
de Gaulle, ce nouveau chef dont il
veut, comme d’autres jeunes Fran
çais, constater la « valeur ». « La
rencontre avec le général de Gaulle
est très marquante. Il reconnaît
tout de suite en lui un grand chef vi
sionnaire », peuton lire dans son
dossier conservé au Musée de l’Or
dre de la Libération, à Paris.Un travail colossal
Henri Ecochard, 17 ans, triche
alors sur son âge pour rejoindre
l’infanterie. Avec d’autres Fran
çais libres, il suit un entraîne
ment au maniement des armes
dans un camp canadien, à côté de
Londres. En avril 1941, il est en
voyé à Brazzaville au Congo, puis
en Syrie, où les Français libres et
les Britanniques affrontent l’ar
mée française de Vichy. La traver
sée durant quatre mois, il arrive à
la fin de la campagne.
A Damas, il est affecté aux auto
mitrailleuses des spahis maro
cains. Il rejoint ensuite l’Egypte,
avant de prendre part à la bataillede Bir Hakeim en Libye, début- Il effectue des raids sur les ar
rières des troupes allemandes
conduites par Rommel afin de dé
truire les camions de ravitaille
ment. Il participe ensuite à la ba
taille d’ElAlamein, puis à la cam
pagne de Tunisie avec le général
Leclerc. Fin mai 1943, Henri Eco
chard fait partie de l’unité qui est
chargée de garder la résidence de
De Gaulle à Alger.
En 1944, il intègre le 1er régiment
d’artillerie de la 1re division fran
çaise libre comme officier obser
vateur en avion. Après avoir parti
cipé à la campagne d’Italie, il prend
part au débarquement de Pro
vence, libère Toulon, Marseille et
Lyon, puis combat en Alsace et
dans les Vosges. Au lendemain de
la victoire contre l’Allemagne, il
met fin à son engagement mili
taire et retourne dans la vie civile.
Embauché par la société pétro
lière Shell, il réalise une longue
partie de sa carrière à l’étranger.
Une fois venu l’âge de la retraite, il
s’attaque à l’établissement de la
liste de tous les Français libres. Ce
travail colossal sous forme de base
de données informatique de
60 000 personnes est devenu,
pour les historiens, une référence
scientifique qui porte le nom de
son créateur : la « liste Ecochard »,
consultable sur le site de la Fonda
tion de la France libre notamment.
A la suite de problèmes de santé,
il est admis dans un Ehpad de la
région parisienne au début de - « Il avait toute sa tête, il se
souvenait encore de toute son ex
périence pendant la guerre.
Comme c’était un homme d’une
grande humilité, il n’en parlait pas
souvent, confie son fils, Cyril Eco
chard. Un de ses rêves, c’était de vi
vre jusqu’à 100 ans. Le Covid a eu
le dernier mot. » Saluant la mé
moire d’un homme qui « avait un
supplément d’âme », le général
Christian Baptiste, délégué natio
nal de l’ordre de la Libération, a
pour sa part déploré qu’« il
n’aur[ait] pas la cérémonie d’obsè
ques qu’il mérite ».
antoine flandrin
24 AVRIL 1923 Naissance
à Cholet (Maine-et-Loire)
1940 Se porte volontaire
dans les Forces françaises
libres
1942 Participe
à la bataille de Bir Hakeim
1944 Prend part au
débarquement en Provence
5 AVRIL 2020 Mort à Leval-
lois-Perret (Hauts-de-Seine)En 2018. AFP/FACEBOOK COMPTE
DE L’ORDRE DE LA LIBÉRATIONSociété éditrice du«Monde»SA
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Conseil de surveillanceJean-Louis Beffa, président, Sébastien Carganico, vice-présidentNous informons nos lecteurs
et nos annonceurs
de la non-parution de notre journal
le lundi 13 avril 2020.La parution du samedi 11 avril
sera exceptionnellement
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Le bouclage de la page Carnet
aura lieu la veille à 15 h 30.Notre service sera fermé
le samedi 11 avril.
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le lundi 13 avril 2020,
de 9 heures à 13 heures,
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daté du mercredi 15 avril 2020.
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dans les meilleurs délais.[email protected]Le CarnetAU CARNET DU «MONDE»NaissanceDécès« Miquerido patrón.. »
« Mon cher patron... »
Julio Cortázar.Catherine, Alexis, Helena, Olivier,
Stella, Stéphane, Dylan, Austin, Alexya
Et sa famille en Argentine,
ont la douleur de faire part du décès
deJulio SILVA,
peintre et sculpteur,survenu le 4 avril 2020.Ses obsèques auront lieu dans
l’intimité.
Ses cendres seront transportées
ultérieurement au cimetière du
Montparnasse, Paris 14e.Paris 20e,IsaureetTilman,
ont la joie d’annoncer la naissance
de leur fille,Augustine, George, Mafou,le 30 mars 2020.Notre amiArtur BORZEDA,éminent spécialiste
des relations internationales,
responsable
du secteur Europe centrale
à la Documentation française,
chargé de cours
dans le département polonais
de Sorbonne Université,nous a quittés dans la nuit du 31 mars,
à l’âge de cinquante-huit ans.Il va manquer à ses étudiants et
à nous tous.Nous adressons nos plus sincères
condoléances à sa famille.Katarzyna Bessière, Kinga Callebat,
Agnieszka Grudzinska, Malgorzata
Smorag-Goldberg, Marc Alexandre
Wlodarczyk
Et l’ensemble de ses collègues.Jean-Pierre Cordier,
son époux,
Céline Cordier et Jérôme André,
sa fille et son gendre,
Caroline Berque et Nordine
Oumessaoud,
sa sœur et son beau-frère,
Ses neveux,
Ses cousins et cousines,
Toute sa famille
Et ses amis,ont la tristesse de faire part du décès
deAriel CORDIER,
néeBERQUE,
maître de conférences
à l’ENS Fontenay-Saint-Cloud
et au CNAM,survenu le 28 mars 2020,
à l’âge de soixante-douze ans.[email protected]Les familles Dor, Coulomb
et apparentées,font part du rappel à Dieu dePierre DOR,
médecin dermatologue
pendant quarante-deux ans
au Centre Médical Europe, à Paris,le 3 avril 2020,
à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.La cérémonie religieuse a eu lieu
ce mercredi 8 avril.Ses enfants
Et sa famille,ont la tristesse de faire part de la mort
dePierre-Alain GALL,survenue le 5 avril 2020,
à l’âge de quatre-vingts ans.Dimanche 5 avril 2020,Claude LACOURest parti vers la Lumière.Monique,
sa femme,
Marie-Aude, Valérie et Jean-Thomas,
ses enfants,
Emmanuelle,
sa belle-fille,
Elliot, Gaspard, Perrine, Malo,
Cosima, Orane, Clara, Marion et
Léonie,
ses petits-enfants,
Olivier et Didier,
ses frères
Et toute la famille,vous invitent à les rejoindre en
pensée ou en prière.La cérémonie aura lieu dans
l’intimité le samedi 11 avril.En marque d’hommage, si vous le
souhaitez, vous pouvez envoyer un
don à l’association :
http://www.montparnasserencontres.frBruno Pouzet,
son neveu,
Hélène Charpentier,
Anne Ardisson,
ses nièces,
Suzanne Pouzet, Geneviève et
Marie-Hélène Monteil,
ses belles-sœurs
Et toute la famille,ont la tristesse de faire part du décès
deMmeFrançoise MONTEIL,
néePOUZET,survenu le 3 avril 2020,
à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.En raison des circonstances
actuelles, la crémation aura lieu dans
l’intimité familiale.Penny (Penelope),
son épouse,
Mercedes,
sa fille,
Emmanuel,
son fils et son épouse, Cécile,
Olivia et Mathias,
ses petits-enfants,ont la tristesse de faire part du décès
deAldo Lorenzo OSTI,survenu paisiblement dans sa maison,
le 6 avril 2020,
dans sa quatre-vingt-huitième année.[email protected]
[email protected]
[email protected]Villeurbanne. Brux.Françoise,
son épouse,
Véronique et Serge,
ses enfants,
Noëlle,
sa sœur,
Les familles Pascault, Oustry,
Lévêque, Blanchet et de Seguins,ont la tristesse de faire part du décès
dans sa soixante-seizième année, deM. Jean-Pierre PASCAULT,
professeur émérite Insa-Lyon,
directeur UMR CNRS 5223
de 1982 à 1998
et devenu ingénierie
des matériaux polymères,
directeur
d’une fédération de recherches CNRS
« fédération des polyméristes
lyonnais », FR 2151 de 2000
jusqu’à septembre 2005,
président du groupe français
d’études et d’applications
des polymères, GFP de 2001 à 2004,
prix « docteur Luis Federico Leloir »,
novembre 2013 décerné
par le ministère argentin
de « Ciencia, Tecnologia e Innovacion
Productiva », au titre d’une
collaboration internationale.survenu le samedi 4 avril 2020.« Je crois à la résurrection de la chair
et à la vie éternelle... »Jean-Paul et Christine Petit,
Myriam Arnaud,
Dominique Petit
et Eléonore Arnould,
Pierre-Louis et Susan Petit,
Véronique Pinet,
Thierry et Sylvie Petit,
ses enfants et leurs conjoints,Anne-Laure, Marion et Anthony,
Benjamin et Ornella, Pierre-Olivier
et Julie, Jérémie, Clément, Alma,
Johan, Gaëlle et Mike, Florianne
et Gareth, Kevin, Simon et Chloé,
Renaud et Pauline, Marie-Charlotte
et Timothée, Arthur et Clarisse,
Valentine, Alice et Augustin,
ses petits-enfants et leurs conjoints,Rose, Eliott, Sacha, Alix, Samuel,
Harry, Arsène, Aurèle, Louise, Agathe,
Thibaud et Marceau,
ses arrière-petits-enfants,font part du départ dans la paix pour
l’au-delà deJacques PETIT,
conseiller honoraire
à la Cour de cassation,décédé le 2 avril 2020,
à Oullins (Rhône).Les funérailles et l’inhumation ont
eu lieu dans l’intimité familiale,
selon son désir.Jean-Paul Petit,
6, rue de la Commune de Paris,
69600 Oullins.Le Cercles des amis de Guermazrend hommage à son président
honoraire,Pierre REY,
fidèle lecteur duMonde,décédé le 1eravril 2020,
dans sa quatre-vingt-dixième année.Par ses recherches, ses écrits,
sa passion communicative, Pierre
Rey a grandement contribué à
accroître la connaissance et la
notoriété d’Abdelkader Guermaz
et de son œuvre.[email protected]
http://www.guermazcatalogueraisonne.
com/Geneviève Rucine Bert,
son épouse,
Stéphane et Jean-François,
ses fils
et leurs compagnes,
Célia, Julie, Oscar et Clara,
ses petits-enfants,
Patrick,
son frère
Et sa famille,
ont la tristesse de faire part du décès
de
Jacques RUCINE
1935-2020,
mari, père et grand-père,
dévoué et tant aimé,
survenu le 29 mars 2020, à Paris.La crémation a eu lieu dans
l’intimité ce mercredi 8 avril et une
cérémonie du souvenir sera célébrée
ultérieurement.Cylia, Matt, Gabin, Cléo,
ses arrière-petits-enfants adorés,
Amnon, Peppie et Anita Rudman,
ses enfants,
Noam, Amélie et Yael Rudman,
ses petits-enfants,
ont la tristesse d’annoncer le décès
de
Frida WATTENBERG,
chevalier de la Légion d’honneur
et de l’ordre national du Mérite,
décorée de
la médaille des Justes juifs,
présidente honoraire
de mémoire juive de Paris,
survenu le 3 avril 2020, du
Coronavirus, quatre jours avant son
quatre-vingt-seizième anniversaire.
Résistante à seize ans, elle
s’engage dans le sauvetage des
enfants juifs. Après la Shoah et
l’assassinat de nombre de ses
proches, elle participe, membre de
l’Hashomer Hatzair, à l’aventure du
Kibboutz et d’Israel. Jusqu’à ses
dernières forces, elle a lutté pour
témoigner de la Résistance juive.
Auprès des écoliers - notamment
comme « Étoile du combattant » au
mémorial de la Shoah - ainsi que des
lycéens, étudiants, chercheurs et
pour écrire et publierOrganisation
juive de combat.
Selon ses volontés elle reposera au
carré de l’Association des Résistants
juifs de France, à Bagneux.
Merci à ceux qui, circonstances
obligent, seront présents par la
pensée.
http:/wwwmemorialdelashoah.
org/hommage-a-frida-wattenberg-
decedee-le-3-avril-2020Communication diverseEnvie d’être utile? Rejoignez-nous!
Les bénévoles de SOS Amitié
écoutent
par téléphone et/ou par internet
ceux qui souffrent de solitude,
de mal-être et peuvent avoir
des pensées suicidaires.
Nousrecherchons des écoutants
bénévoles
sur toute la France.
L’écoute peut sauver des vies
et enrichir la vôtre!
Choix des heures d’écoute,
formation assurée.En IdF RDV sur
http://www.sosamitieidf.asso.fr
En région RDV sur
http://www.sos-amitie.comRoland BISMUTH
maître de conférence,
praticien hospitalier
à l’université Pierre et Marie Curie
(Paris 6, actuellement Sorbonne
Université) et au groupe hospitalier
Pitié-Salpêtrière - Charles-Foixnous a quittés le dimanche 29 mars
2020, à l’âge de soixante-dix-neuf ans.Roland Bismuth a été depuis les
années 1970 un acteur majeur du
développement du laboratoire
central de bactériologie de l’hôpital
Pitié-Salpêtrière, dirigé par les
professeurs Pierre Barbier puis
Jacques Grosset, tout au long de son
évolution et de sa modernisation.
Toujours soucieux des patients, il
entretenait un dialogue constant
avec les cliniciens, en particulier les
réanimateurs. Il a accueilli, guidé et
encouragé avec bienveillance et
chaleur les jeunes du laboratoire,
internes et assistants, ce qui a amené
nombre d’entre eux à poursuivre la
voie de la bactériologie clinique et à
essaimer dans d’autres institutions.
Nous sommes plusieurs à lui devoir
beaucoup.A l’université, Roland Bismuth
était un enseignant hors pair qui
passionnait ses étudiants. Il a été
l’artisan des travaux pratiques de
bactériologie, car il voulait montrer
en grandeur nature aux jeunes
étudiants en médecine, ce que sont
les étapes du diagnostic, des
infections bactériennes et des tests
de sensibilité aux antibiotiques. Il a
aussi été un pilier des enseignements
dirigés d’antibiothérapie. Il avait
encadré les thèses de nombreux
étudiants.Son sujet préféré de recherche
était la résistance bactérienne aux
antibiotiques, particulièrement chez
le staphylocoque doré. Il tenait à
regarder lui-même tous les tests
de sensibilité aux antibiotiques
de cette espèce bactérienne majeure
en infectiologie. Il avait travaillé
à l’Institut Pasteur de Paris, dans
l’unité des agents bactériens
(professeur Patrice Courvalin) sur le
transfert de la résistance
bactérienne.Aimé de ses collègues, Roland
Bismuth était leur « Bibi ». Ils sont
bien tristes aujourd’hui.L’équipe du service de
bactériologie-hygiène de l’hôpital
Pitié-Salpêtrière.