Les Echos - 07.04.2020

(Axel Boer) #1
AVIS DE DIVIDENDE PRÉVU
Haute Cour deJustice, numero 5705 de 2017
ASA RESOURCE GROUP PLC
(en administration) (« la société »)
Noms ou styles commerciaux:MWANA AFRICAPLC
Numéro de société:02167843
Principale adresse commerciale :
c/o Duff&Phelps Ltd.,TheShard, 32 London Bridge
Street, Londres SE1 9SG, Royaume-Uni
Un premier et dernier dividende aux créanciers non
privilégiés non garantis devrait être déclaré dans l’affaire
susmentionnée dans un délai de2mois àcompter de la
dernière date de preuve, soit le 13 mai 2020.
Tout créancier qui n’a pas encore déposé de preuvede
dette,avec toutes les pièces justificatives, doit le faire
avant le 13 mai 2020. Les créanciers doivent envoyer
leurs créances (dans le format spécifié au Règlement 14.4
Règlements en matière d’insolvabilité (Angleterre etPays
de Galles) 2016)àMark Skelton, Administrateur conjoint,
Duff &Phelps Ltd.,TheShard, 32 London Bridge Street,
Londres SE1 9SG, Royaume-Uni. Un créancier qui n’a pas
prouvé sa detteàcette date seraexclu du dividende.
Conformément aux dispositions de la partie 14 des
Règlements en matière d’insolvabilité (Angleterre etPays
de Galles) 2016, un créancier,dont la dette est une «
petite dette»nedépassant pas 1000 £, est réputéavoir
prouvé aux fins de la détermination et du paiement de ce
dividende et n’est pas tenu de prouver sa dette comme
décrit dans le présentavis, saufavis contraire des
Administrateurs conjoints.
Mark Skelton deTheShard, 32 London Bridge Street,
Londres SE1 9SG, Royaume-Uni et Richard Fleming de
Park House, 16-18Finsbury Circus, Londres EC2M 7EB,
Royaume-Uni ont été nommés administrateurs conjoints
le 30 novembre 2017.
Plus d’informations, téléphone:+44 (0) 20 7089 0949.
Autre contact:OliverJones. Courriel :
[email protected]
Mark Skelton, Administrateur conjoint

CORONAVIRUS


de dollars d’encours mi-2019,
selon le cabinet de conseil Oliver
Wyman, qui s’attend à un quasi-
doublement du marché d’ici à


  1. A cette date, les gérants
    internationaux pourraient se
    partager plus de 15 milliards de
    dollars de revenus en Chine.


Arrivée de nouveaux
acteurs
Depuis le 1er avril, des gérants étran-
gers peuvent détenir à 100 % une
filiale de gestion en Chine. La pan-
démie n’a pas remis en cause cet
engagement pris par Pékin dans le
cadre de ses négociations com-
merciales avec les Etats-Unis. Au
contraire, alors que la population
chinoise tend à augmenter son t aux
d’épargne à la suite de la pandémie,
l’arrivée de nouveaux acteurs
professionnels est plutôt vue d’un

bon œil. Mais la compétition
s’annonce féroce.
BlackRock et Neuberger Ber-
man ont été l es premières sociétés
étrangères à demander une
licence pour lancer une filiale de
gestion, et d’autres devraient rapi-
dement suivre. « En dépit de
l’incertitude et de la dissociation de
systèmes mondiaux q ue l’on
observe aujourd’hui », la Chine
reste une priorité pour
BlackRock, n otait Larry Fink dans
sa récente lettre aux actionnaires.
« Alors que le marché chinois
s’ouvre aux gestionnaires d’actifs
étrangers, notre présence globale et
nos expertises diversifiées nous
aideront à devenir le premier ges-
tionnaire d’actifs étranger en
Chine », assurait-il.
D’autres gérants continuent à
privilégier les partenariats avec des

notamment via Alipay, en investis-
sant au minimum 800 yuans, soit
environ 100 euros. Vanguard dis-
pose d’une participation de 49 %
dans la coentreprise.
Les gérants européens ne sont
pas en reste. Le plus grand d’entre
eux, le géant français Amundi, a
annoncé en fin d’année dernière
la création d’une coentreprise où
il sera majoritaire avec la filiale
de gestion de fortune de Bank of
China. De quoi lui donner accès
au vaste réseau de distribution
d’une des premières banques
chinoises et lui ouvrir de belles
perspectives : lancée en
juillet 2019 seulement, Bank of
China Wealth Management con-
seillait déjà plus de 1.200 mil-
liards de yuans (plus de 150 mil-
liards d’euros) à fin septembre!
— B. B.

La Chine, nouvel eldorado pour les gestionnaires d’actifs


Pas une minute à perdre. L’ouver-
ture des marchés financiers chi-
nois se poursuit à marche forcée,
pour le plus grand plaisir des
gérants d ’actifs mondiaux. B lack-
Rock, Vanguard ou encore Oak-
tree o nt relancé leur o ffensive s ur
le marché chinois. Un marché
stratégique et particulièrement
attractif pour les gestionnaires
d’actifs : plus de 16.000 milliards

BlackRock, Vanguard
ou encore Amundi : les plus
grands gérants mondiaux
profitent de l’ouverture
du marché chinois pour
partir à l’offensive.
Avec des encours attendus
à près de 30.000 milliards
de dollars en 2023,
la Chine est un marché
particulièrement attractif.

début d e l’année. La Bourse
indienne a perdu 33 %, plombée par
plus de 15 milliards d e dollars d e sor-
ties en mars. Les devises brésilienne,
russe, mexicaine et sud-africaine
ont toutes chuté de plus de 20 % face
au dollar, réduisant d’autant la
valeur des actifs locaux pour les
investisseurs internationaux.

Recours au FMI
Les coûts de financement ont
grimpé en flèche pour les Etats
comme pour les entreprises. Les
agences de notation ont annoncé
des dégradations d e notes souverai-
nes de pays exportateurs de pétrole
ou leur mise sous perspective néga-
tive, pour l’Angola, l’Equateur, le
Nigeria ou encore l’Afrique du Sud.
Et d’autres vont certainement subir
le même sort. Signe des tensions
que connaissent de nombreux
pays, 85 pays ont déjà approché le
Fonds monétaire international

(FMI), s oit d eux f ois plus q ue lors de
la crise de 2008, rapportait récem-
ment le « Financial Times ».
Or les liens entre les marchés
émergents et les marchés dévelop-
pés se sont largement renforcés
depuis la crise financière de 2008.
Les Etats et entreprises des pays
émergents se sont endettés en dol-
lars ou en euros pour bénéficier de
la faiblesse des taux d’intérêt dans
ces zones monétaires. Les investis-
seurs internationaux, à la recher-
che de rendement, étaient alors très
heureux de leur prêter cet argent.
Cette mécanique s’est désormais
complètement brisée.
Pour de nombreux profession-
nels des marchés émergents, ces
mouvements historiques ne
pourraient être qu’un avant-goût
des difficultés à venir. « Beaucoup
d’argent a déjà quitté les marchés
émergents et encore plus pourrait
suivre », se résigne Paul McNa-

des dernières semaines corres-
pondent en effet à la réaction
immédiate des investisseurs
internationaux confrontés au
décrochage d e l’ensemble d es pla-
ces boursières. Mais à présent, les
investisseurs vont tenter d’é va-
luer les conséquences économi-
ques directes de la crise pour les
pays émergents : chute du prix
des matières premières, notam-
ment l e pétrole ; e ffondrement du
tourisme ; effets néfastes des
mesures de distanciation sociale
sur la demande intérieure.

Peu de soutien à attendre
de la Chine
Les perspectives sont d’autant
plus sombres que, cette fois, les
pays émergents vont probable-
ment devoir se passer du soutien
de la Chine. La puissance régio-
nale les avait aidés à traverser la
crise de 2008. Mais aucun grand

plan de relance n’est attendu du
côté de Pékin.
Les marchés chinois ont certes
mieux résisté que d’autres, mais ils
n’ont pas été épargnés par la fuite
des investisseurs. L’inclusion des
actions et obligations chinoises
dans les indices de JP Morgan et de
FTSEE Russell prévue en mars a
par ailleurs été revue à la baisse ou
retardée. Certains comptent toute-
fois sur une prochaine améliora-
tion. « Depuis une semaine, les inves-
tisseurs s’intéressent plus à la
Chine », souligne Michel Audeban,
fondateur de la boutique de gestion
Gemway, spécialiste de l’Asie et de
la Chine. « Ils se disent que ça va
repartir plus vite là-bas, notamment
pour la consommation », ajoute-t-il
alors que le pays retrouve progres-
sivement le chemin du travail.

(


Lire « Crible »
Page 34

lLa fuite des investisseurs et la chute brutale des cours des matières premières viennent s’ajouter


aux conséquences directes de la crise sanitaire.


lLe Fonds monétaire international a déjà été approché par 85 pays, deux fois plus qu’en 2008.


Les investisseurs fuient massivement


les marchés émergents


Bastien Bouchaud
@BastienBouchaud


Les marchés émergents, pourtant
habitués aux brusques r evirements
des investisseurs, n’avaient jamais
connu une telle fuite de capitaux.
Sur le seul mois de mars, plus de
83 milliards de dollars ont fui ces
marchés, selon l’Institute for Inter-
national Finance. L’exode des inves-
tisseurs est plus important et plus
rapide qu’en 2008. Il concerne en
premier lieu les marchés actions,
avec plus de 50 milliards de sorties.
Mais l’ensemble des actifs émer-
gents sont délaissés et la situation
risque encore de s’aggraver.
Le mouvement de panique a déjà
eu des conséquences importantes.
L’indice boursier MSCI des marchés
émergents a perdu 25 % depuis le


INVESTISSEMENTS


acteurs locaux, une voie d’accès
éprouvée au marché chinois.
Vanguard a frappé fort en annon-
çant le lancement d’un robot-
conseiller avec Ant Financial, la
fintech de paiements aux 900 mil-
lions d’utilisateurs d’Ali Baba du
milliardaire chinois Jack Ma.

Les particuliers chinois
pourront faire appel à « Bang Ni
Tou » (Vous aider à investir),

Amundi a annoncé,
fin 2019, la création
d’une coentreprise
où il sera majoritaire
avec la filiale
de gestion de fortune
de Bank of China.

« LES ÉCHOS » / SOURCES : HAVER, INSTITUTE OF INTERNATIONAL FINANCE (IIF), BLOOMBERG / PHOTO : ISTOCK

*En séance


  • 80

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2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020

T1 2020 : – 62

Les flux d’investissements dans les marchés émergents Les performances de quelques Bourses émergentes en 2020
En milliards de dollars En dollars, en %

Brésil
(Ibovespa)

Mexique
(IPC)

Inde
(S&P BSE
Sensex)

Afrique
du Sud
(FTSE / JSE)

Corée
du Sud
(Kospi)


  • 50,3 %*

    • 39,5 %*

      • 37,6% – 37,3%

        • 23 %








mara, gérant de fonds émergents
obligataires chez GAM, qui a vu
plusieurs centaines de millions
de dollars quitter ses fonds.
« Nous ne sommes qu’au tout
début d’une vague massive de réé-
valuation des actifs émergents »,
estime-t-il, jugeant l a situation du
Brésil et de la Turquie « particu-
lièrement inquiétante ». Les sor-
ties de capitaux sans précédent

« Nous ne sommes
qu’au tout
début d’une vague
massive de
réévaluation des
actifs émergents .»
PAUL MCNAMARA
Gérant de fonds émergents
obligataires chez GAM

FINANCE & MARCHES


Mardi 7 avril 2020Les Echos

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