Alors que laFrance doit faire
face à la violence de la pan-
démie, le monde entier est
aujourd’hui concerné.
Grâce à la mise en place
du confinement et aux in-
frastructures médicales de
pointe, nos pays arriveront à
affronter cette terrible épidé-
mie avec bien des drames.Ce
constat concerne beaucoup
de pays parmi les plus riches.
Alors imaginons la situation
des pays en développement
sur d’autres continents, moins
favorisés, et parfois en guerre.
Ilest de notre devoir, à nous
humanitaires, d’alerter l’opi-
nion et les gouvernements sur
l’impact potentiel énorme du
COVID-19 dans les pays les
plus pauvres, les plus fragiles,
là où des centaines de millions
de personnes vulnérables font
déjà face à des crises humani-
taires et sanitaires.
Sichez nous, en moyenne
15% de ceux qui sont diagnos-
tiqués comme porteur du
virus ont besoin d’une prise en
charge hospitalière, imaginons
avec effroi comment ces pays
pourront faire face à l’afflux
de malades, eux qui ont par-
fois 20 fois moins de lits d’hô-
pitaux et 50 fois moins de
médecins par habitant qu’en
France.Pensons à ces millions
personnes qui vivent dans des
pays en guerre et dans des
camps deréfugiés.Ils vivent
déjà l’enfer.Cen’était peut-
être que le début.
Ilsemble que le confinement
soit aujourd’hui le seul moyen
fiable de stopper la progres-
sion du virus au sein d’une
population.Mais comment les
plus pauvres de ces pays vont-
ils faire, eux dont l’économie
informelle et la pauvreté
obligent la plupart des habi-
tants à sortir tous les jours
pour faire face à leurs besoins
les plus élémentaires ; eux
dont lesEtats souvent fragiles
ou faillis ont déjà des moyens
dérisoires et des actions très
entravées.
Nous le disons solennellement
: sans un élan de solidarité
massif des pays riches, ce sont
des millions de femmes et
d’hommes qui pourraient en
mourir dans les pays duSud
les plus fragiles, en particulier
enAfrique subsaharienne,
parmi les populations les plus
vulnérables, les déplacés in-
ternes et lesréfugiés.
Nous appelons à une mobili-
sation massive pour les aider,
comme cela a été fait pour
contrerEbola.
Nous lançons cet appel en
tant qu’ACTED, mais aussi
en tant que membre de l’Al-
liance2015, unréseau de huit
ONG humanitaires et de
développement basées enEu-
rope travaillant dans 95 pays
au service de 40 millions de
bénéficiaires directs.Nous
nous engageons à agir de ma-
nière collaborative pour avoir
un impact plus fort contre la
pauvreté, la faim et les iné-
galités, dans l’esprit des buts
des ODD.
Notreréponse en tant qu’Al-
liance2015 est d’adapter
nos programmes quandc’est
possible
pour aider les plus vulnérables
à se préparer auCOVID-19,
à yrépondre et às’enrelever.
Nous ferons face ensemble
avec nos partenaires, partage-
rons et utiliserons nos années
d’expériences dans la prépa-
ration et laréponse aux crises,
en particulier l’expérience liée
à l’épidémie d’Ebola, dans la-
quelle nousrestons impliqués.
C’est notre devoir à tous, il
n’y a pas de temps à perdre.
Agissons dès aujourd’hui
Rendez-vous sur
Face à l’épidémie duCOVID-19 :N’oublions pas les plus fragiles de la planète.
Appel à une mobilisation globale!
Photo: ©Ilyas Ahmed pourACTED Somalie
Publicité