Les Echos - 04.03.2020

(Darren Dugan) #1

Les Echos Mercredi 4 mars 2020 ENTREPRISES// 21


ANSVie-Covéa
AssociationNationaledesSouscripteursVieCovéa
AssociationrégieparlaLoidu1erjuillet1901
86-90rueSaint-Lazare75009PARIS
Les adhérents de l’ANSVie-Covéa sont convoquésàl’Assemblée Générale
OrdinaireAnnuellelejeudi4juin2020 à14h eures30,auPalaisdesCongrèsde
Tours,26BoulevardHeurteloup–37000Tours,àl’effetdedélibérersurl’ordredu
joursuivant:
-Lecture du rapport du Conseil d’administration, du rapport duTrésorier sur les
opérationsetlescomptesdel’exerciceclosau31décembre2019,durapportsur
lescomptesannuelsduCommissaireauxcomptesetapprobationdescomptes;
-Quitusauxadministrateurs;
-Affectationdurésultatdel’exercice;
-Lecture du rapport spécial du Commissaire aux comptes sur les conventions
viséesàl’articleL612-5duCodedeCommerceetapprobationdestermesdudit
rapport;
-Fixationdumontantdelacotisation;
-Délégations données au Conseil d’Administration relativesàlas ignature
d’avenantsauxcontratssouscrits;
-Modificationdelaclausedeprescriptiondanslescontratssouscrits;
-Modification des notices d’information pour préciser la clause applicable en
l’absencedebénéficiairedésigné;
-Ratificationdelacooptationd’unadministrateur;
-Electiond’administrateurs;
-Pouvoirsàdonnerpourl’accomplissementdetoutesformalitéslégales.
LeConseild’administration

des institutions locales. Ils devraient
connaître une nouvelle impulsion
sous la houlette de Groupe Bour-
doncle. Ce dernier vient de conclure
un contrat pour les acquérir ainsi
que deux autres établissements
normands avec le Groupe Hervé
Van Colen, leur propriétaire.
Créé en 2017 par Thierry Bour-
doncle, pilier du monde de la res-
tauration et actionnaire majori-
taire, et la société d’investissement
Perceva, Groupe Bourdoncle
monte ainsi en puissance. La
société comptera à l’issue du rap-
prochement une quinzaine de res-
taurants à Paris, à Megève et en
Normandie, pesant un chiffre
d’affaires de l’ordre de 50 millions
d’euros. Dans la capitale, elle pos-
sède des lieux comme Le Mabillon

ou, à Neuilly, le Durand Dupont,
rouvert en mai 2019 et qui a doublé
son chiffre d’affaires.

Etablissements iconiques
Loin des stratégies de chaînes,
Bourdoncle se focalise sur des
brasseries à l’identité propre. « Le
groupe reprend des établissements
iconiques très ancrés dans leur ville.
Ils ne sont pas dépendants d’une
clientèle touristique », souligne
Franck Kelif, directeur général de
Perceva. « Pour développer une
activité toute l’année, il faut pouvoir
compter sur le public local », ajoute
Thierry Bourdoncle, président du
groupe portant son nom.
L’entreprise a d’ailleurs bien
résisté au mouvement des « gilets
jaunes » comme aux grèves.

A Paris, le mois de janvier a ainsi été
bon. « Les h abitants ont moins bougé
et les gens ont vite repris leurs habitu-
des », constate Thierry Bourdoncle.

Une rentabilité élevée
Le groupe vise des niveaux de pro-
fitabilité significatifs. Ses restau-
rants atteignent une rentabilité
opérationnelle (Ebitda) d’environ
25 % en six à dix-huit mois. Il pré-
voit de nouvelles acquisitions dans
les douze à dix-huit mois. Il a
actuellement entre les mains une
dizaine de propositions dans toute
la France.
En attendant, la prochaine
ouverture sera une création et se
fera à Paris, courant mars. Place
Edmond-Rostand, face au jardin
du Luxembourg.n

Groupe Bourdoncle veut s’établir


dans les brasseries


Clotilde Briard
@ClotildeBriard


Les habitués de Deauville et de
Trouville le savent, Le Drakkar,
Marinette ou le Central font partie


RESTAURATION


Fondée en 2017
par le spécialiste
de la restauration
Thierry Bourdoncle
et Perceva, l’entreprise
dotée de grandes
ambitions monte
en puissance
en achetant un groupe
actif en Normandie.


Les changements d’habitudes de
consommation s’ancrent dans la
psychologie des Français. Les chif-
fres montrent depuis deux ans qu’ils
achètent moins de produits alimen-
taires, mais plus de produits sains,
comme le bio. La tendance vaut
aussi pour l’électronique grand
public, explique une étude publiée
par le panéliste de référence GfK.
« Le consommateur cherche avant
tout à se faciliter la vie, tant dans l’uti-
lisation d es produits que dans l e béné-
fice associé. Mais les p lus fortes évolu-
tions de ces cinq dernières années
concernent la recherche d’équilibre.
Le plaisir de posséder ne suffit plus. Il

attend aussi des marques, fabricants
et enseignes qu’ils lui proposent une
offre attentive au respect de l’environ-
nement. Nos études identifient qu’un
acheteur sur deux choisit des pro-
duits adaptés à ses besoins (54 %), en
progression de +6 points en cinq ans.
La proportion monte à deux consom-
mateurs sur trois qui demandent aux
marques d’être écoresponsables
(64 %, soit 9 points de plus qu’en
2014) », explique le consultant
Julien Peleton-Granier.
Signe de la « premiumisation »
des achats de « brun » et de « blanc »,
la croissance des PC ultrafins, des
robots culinaires, des aspirateurs
robots et balais, et des téléphones
portables à 800 euros et plus.
Globalement, le marché d’équipe-
ment de la maison, comme l’appelle
GfK, a décliné de 0,7 % en 2019, à
27,7 milliards d’euros pour 265 mil-
lions d’appareils vendus. Le
marasme est provoqué par la baisse
des ventes de téléviseurs (–7 % en
valeur) qui était anticipée après le
pic traditionnel des années de Coupe
du monde de football. La photo et la

vidéo poursuivent leur déclin histo-
rique (–12 %) comme la hi-fi (–6 %), le
son (–12 %) et les smartphones dans
leur ensemble (–5 %).

La croissance tranquille
de l’électroménager
Dans ce contexte plutôt morose, les
casques et écouteurs stéréo tirent
leur épingle du jeu avec un bond de
31 % en un an. 11,2 millions de paires
ont été vendues l’an passé. Dans cet
univers des « produits stars de
l’année », selon GfK, les modèles
Bluetooth sont les plus appréciés.
Les ventes d’écouteurs sans fil ont
triplé, avec un prix moyen de
115 euros. Les montres connectées et
les trackers d’activité ont vu leur
chiffre d’affaires croître de 37 %.
Sur le segment du son, l’institut
d’études relève que 1,2 million
d’assistants vocaux ont été achetés
(+7) et qu’ils cannibalisent les ventes
d’enceintes sans fil classiques. Quel-
que 10 % des foyers sont équipés des
Alexa ou autres Google Home. Pour
les appareils photo, ceux qui pro-
gressent sont les hybrides à prix

moyen de 1.100 euros. Si, pour la pre-
mière fois depuis des années, le mar-
ché de l’informatique renoue avec la
croissance (+0,6 % à 5,2 milliards),
c’est essentiellement le fait des PC
ultrafins dotés d’un écran de 14 pou-
ces. GfK note que le poids moyen
d’un PC a perdu 220 grammes en
cinq ans, à 1,8 kilos.
La baisse des ventes de smartpho-
nes (il s’en est vendu plus de 17 mil-
lions en 2019 tout de même) est
imputée par l’étude à la baisse des
prix des appareils haut de gamme
comme ceux équipés d’une triple
caméra et de systèmes de reconnais-
sance faciale qui sont passés sous la
barre des 800 euros pièce.
Dans le rayon moins glamour
mais très utile des machines à laver
et des réfrigérateurs, l’année passée
a été conforme aux précédentes. Si le
petit électroménager est tiré par les
robots de cuisine, le gros électromé-
nager confirme sa vocation de mar-
ché de renouvellement. Au total, le
« blanc » a gagné tranquillement
3 % en 2019.
—P. B.

En électronique aussi, l es Français consomment


moins mais mieux


Le marché de l’électronique
grand public et de l’électro-
ménager a stagné en 2019
dans l’Hexagone.
Les consommateurs
achètent moins d’appareils
mais des équipements plus
sophistiqués. Les casques
audio et les écouteurs
ont été les stars
des magasins spécialisés.

Comment le marché du meuble

a grimpé de 35 % d’un coup

Leaders du marché, Ikea, But et Conforama ont respectivement 15,43 %, 10,86 % et 10,36 % de parts de marché. Phot o Pascal Sittler/RÉA

Philippe Bertrand
@Bertra1Philippe


« Je ne crois aux statistiques que lors-
que je les ai moi-même falsifiées »,
disait Churchill. L’Institut de pros-
pective et d’études de l’ameuble-
ment a modifié le calcul appliqué au
marché français du meuble. Le chif-
fre d’affaires du secteur sur lequel
évoluent les Ikea et autres Confo-
rama a bondi de 35 % d’un coup. Il
s’établit à 12,85 milliards d’euros,
contre 9,5 milliards selon l’ancien
comptage. La bonne nouvelle est
qu’à périmètre comparable le mar-
ché a gagné 4,1 % en 2019, porté par
la dynamique de l’immobilier et la
hausse du pouvoir d’achat.
Les Français ne se sont pas rués
tout d’un coup sur les tables, les
chaises et les lits. « Nous avons ré-
évalué le poids des grandes surfaces
de bricolage », explique Christophe
Gazelle. « Leroy Merlin et Casto-
rama vendent des quantités de meu-
bles de cuisine et de salle de bains,
ainsi que des dressings. On peut
appeler c ela des solutions d’ameuble-
ment, poursuit le directeur général
de l’Ipea. Ces ventes étaient connues
mais mal identifiées, car l’industrie
du bricolage les noie dans des ensem-
bles plus grands, la plomberie, par
exemple, pour la salle de bains. »


Cuisines et salles de bains
Ecomobilier a permis la distinction
entre les lavabos et les caissons à
tiroirs sur lesquels ils reposent. Les
vendeurs versent une é co-
contribution, qu’ils font payer au
consommateur, sur chaque élé-
ment meublant à des fins de recy-
clage. Cela permet l’identification


des volumes. L’application d’un p rix
moyen sur les quantités donne un
chiffre d’affaires.
Pour faire bonne mesure, l’orga-
nisme d’études a inclus dans son
décompte les v entes d e mobilier des
enseignes spécialisées dans la cui-
sine et la salle de bains, les ventes de
mobilier de jardin des jardineries et
des magasins de bricolage, l’activité
des cybermarchands qui vendent
des matelas ou des meubles sur la
Toile. Les différences sont d’impor-
tance pour l’évaluation des seg-
ments de marché. Le total passe de
129 à 526 millions, par exemple,
pour le mobilier de jardin, de 231 à
505 millions pour le mobilier de
salle de bains, de 2,6 à 3,4 milliards
pour la cuisine et de 2,8 à 4,4 mil-
liards pour le meuble dit « meu-
blant » (les armoires, dressings et
autres commodes).

Un podium inchangé
La nouvelle méthode modifie de
façon a utomatique les parts de mar-
ché des acteurs d e la distribution. Le
poids des grandes surfaces d’ameu-
blement comme Ikea ou But baisse
à 40,6 %, celles des spécialistes de la
cuisine et de la salle de bains passe à
23,1 %. Le haut de gamme (Roche
Bobois par exemple) est à 10,9 %, les
magasins de bricolage à 12,9 % et
l’e-commerce à 7,3 %.
Le ratio des leaders du marché
s’érode aussi. Mais la hiérarchie ne
change pas. Ikea reste le numéro
un, avec 15,43 % de part de marché
nouvelle version, contre 20,6 %
selon l’ancien mode de calcul en


  1. But est numéro deux, glissant
    de 14,24 % à 10,86 %. Conforama est
    juste derrière, tombant lui de 14 %
    à 10,36 %. A périmètre comparable,
    Ikea s e dit en p rogression, s ans don-
    ner de chiffre. But gagne 0,33 point,
    et Conforama est tout juste stable.
    Dans le détail, le marché français
    du meuble a été porté en 2019 par la
    cuisine, qui progresse de 6,2 % à
    périmètre constant, la literie (+4 %)
    et le meuble meublant (+3,4 %).
    Deux ans de travail statistique et un
    chamboule-tout n’ont pas eu raison
    de la santé du secteur.n


lLes professionnels


de l’ameublement ont modifié


le mode de chiffrage de leur activité.


lIls prennent mieux en compte


les ventes des spécialistes


de la cuisine, des magasins


de bricolage et de l’e-commerce.


lIkea, But et Conforma restent


les leaders du secteur en France.


DISTRIBUTION


12,85

MILLIARDS D’EUROS
Le chiffre d’affaires du secteur
du meuble en France.


COMMUNIQUÉ
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