Le Monde - 14.03.2020

(WallPaper) #1

12 |coronavirus SAMEDI 14 MARS 2020


0123


Etats­Unis : Seattle est devenu


épicentre du virus par négligence


Des scientifiques ont alerté très tôt des risques liés au virus,


sans être écoutés, dans une ville désormais désertée


san francisco ­ correspondante

A


u bord du Pacifique, au
pied du mont Rainier,
Seattle, la capitale du
Nord­Ouest américain,
est devenue l’épicentre de l’épidé­
mie de coronavirus aux Etats­
Unis. Vendredi 13 mars, on y dé­
nombrait 26 des 41 décès dus au
Covid­19 dans l’ensemble du pays,
et un quart des cas de contamina­
tion. Et selon le responsable de la
santé publique du comté, le doc­
teur Jeff Duchin, les habitants doi­
vent s’attendre à une escalade.
« L’équivalent d’un tremblement de
terre majeur va nous secouer pen­
dant des semaines et des semai­
nes », a­t­il prévenu le 11 mars.
Dans le reste du pays, on se de­
mande comment une ville
d’avant­garde comme Seattle,
siège de Boeing, Amazon et Micro­
soft, haut lieu de la contestation
antimondialisation reconverti en
capitale de la biotechnologie, a pu
devenir l’agglomération améri­
caine la plus exposée au Covid­19.
Mais, selon le gouverneur de l’Etat
de Washington, Jay Inslee, Seattle
n’a rien d’unique. « Le reste du pays
sera dans la situation où nous som­
mes dans deux­trois semaines », a­
t­il prédit mercredi en annonçant
l’interdiction des rassemblements
de plus de 250 personnes dans l’es­
poir d’éviter que la « crise sani­
taire » ne se transforme en « désas­
tre humanitaire ».
La chronologie de la contamina­
tion trace une histoire où se mê­
lent bureaucratie fédérale et refus
de suivre l’avis des scientifiques.
Le premier cas – et premier aux
Etats­Unis – remonte au 21 janvier.

Il s’agissait d’un homme de 35 ans
qui était rentré le 15 janvier d’une
visite familiale à Wuhan, le foyer
chinois de l’épidémie. Le malade a
survécu et les autorités sanitaires
ont remonté la piste d’une soixan­
taine de personnes qu’il avait croi­
sées depuis son retour. Aucune n’a
été testée positive. Plusieurs se­
maines ont passé sans qu’un autre
cas soit signalé. Les responsables
de la santé publique ont cru avoir
circonscrit le phénomène grâce
aux contrôles mis en place à l’aé­
roport. En fait, le Covid­19 s’était
déjà installé en territoire améri­
cain sans être détecté.

Un retard jamais rattrapé
L’histoire aurait pu tourner diffé­
remment. A la faculté de méde­
cine de l’université de Washing­
ton, une spécialiste des maladies
infectieuses, Helen Chu, collectait
justement depuis janvier des
échantillons de mucosités nasales
dans le cadre du projet de traçage
de la grippe, « Seattle Flu Study »,
une initiative financée par Bill Ga­
tes. Elle a demandé l’autorisation
de tester aussi la présence du Co­
vid­19 dans ses échantillons. Per­
mission refusée. Les agences fédé­
rales en charge de la santé, la Food
and Drug administration et le
Centers for Disease Control (CDC),
ont justifié que les patients
n’avaient pas donné leur accord et
que le laboratoire n’était pas ho­
mologué pour fabriquer son pro­
pre test de dépistage.
Le CDC, privé d’un quart de ses
effectifs par le budget de l’admi­
nistration Trump, était alors lui­
même empêtré dans ses problè­
mes de dépistage. Les Etats­Unis

avaient décliné la proposition de
l’Organisation mondiale de la
santé de bénéficier du test mis au
point par un laboratoire allemand,
préférant la qualité américaine.
Problème : le premier test made in
America s’était révélé inexploita­
ble par l’immense majorité des
CDC locaux. Le retard n’a jamais
été rattrapé. Sept semaines après
le premier cas diagnostiqué, le
pays n’avait pas encore réussi à
mettre en circulation un nombre
suffisant de tests, bien que le CDC
ait ouvert le marché du dépistage
aux laboratoires privés.
Le 25 février, l’équipe de la doc­
teure Chu a décidé de passer
outre l’avis du gouvernement et
de procéder à l’analyse de ses
échantillons. Deux tests sont re­
venus positifs le 28 pour le coro­
navirus. L’un concernant un ado­
lescent de 17 ans, qui a été inter­
cepté à l’école, de retour de ce
qu’il croyait être une grippe.
L’autre, une femme de 50 ans, qui
avait voyagé en Corée du Sud. Le
lendemain, le gouverneur de
l’Etat instaurait l’état d’urgence
après le décès d’un homme d’une
cinquantaine d’années, souffrant
de problèmes respiratoires chro­
niques, à l’hôpital Evergreen­
Health à Kirkland, dans la ban­
lieue nord de Seattle. C’était le
premier mort du coronavirus sur
le territoire américain. Il n’avait
voyagé nulle part, pas plus que
l’adolescent. « Le virus était déjà
partout », a relaté la docteure Chu
au New York Times.
L’épidémiologiste avait vu juste.
Le même jour, la maison de re­
traite de la chaîne Life Care Center
de Kirkland notifiait un nombre
alarmant de contaminations :
parmi les patients, mais aussi le

personnel soignant. Aucun lien en
apparence avec l’homme décédé.
Sur les 26 morts de Seattle, 22 vien­
nent de cet établissement. Un tiers
des 180 employés présentent des
symptômes.

Les seniors à l’isolement
Le cœur de Seattle est aujourd’hui
déserté. Plus aucun embouteillage
n’engorge l’entrée de l’autoroute
I5, plus aucun problème de sta­
tionnement sur South Lake
Union. L’université (50 000 étu­
diants) a été la première du pays à
fermer. Starbucks, Amazon et
Google ont envoyé des centaines
de milliers de salariés travailler
chez eux, de même que Microsoft,
de l’autre côté du lac Washington.
« C’est une atmosphère totalement
étrange », ajoute Nancy Parker,
une institutrice qui distribuait
jeudi 12 mars à ses élèves les iPad
sur lesquels ils vont suivre les
cours à distance jusqu’au 27 avril.
Bill Gates, dont la fondation
philanthropique a plutôt l’habi­
tude de traquer les épidémies en
Afrique, a entrepris de compen­
ser l’indigence des pouvoirs pu­
blics : il a débloqué 5 millions de
dollars pour mettre au point au
plus vite un test qui sera distri­
bué gratuitement à tous les habi­
tants de Seattle.
A Kirkland, les familles se ras­
semblent devant le Life Care Cen­
ter, barré d’un panneau rouge
« Interdit d’entrer ». Il y a encore
une soixantaine de personnes
âgées, hébergées là, à « attendre
que le virus attaque », s’indigne la
fille d’une patiente, interrogée
par la télévision locale. Tous les
pensionnaires n’ont même pas
encore subi les tests. La mère de
Pat Herrick avait peur : sa voisine
toussait. « Je me sens prise au
piège », s’inquiétait­elle. Quatre
jours plus tard, la vieille dame
était morte. Lori Spencer n’y te­
nait plus. Elle s’est glissée der­
rière le bâtiment et elle a pu voir
sa mère Judi, 81 ans, par la fenê­
tre. Des contacts derrière la vitre :
c’est de plus en plus le sort des fa­
milles de personnes âgées à
l’heure du coronavirus. Voulant
les protéger, les Etats­Unis met­
tent leurs seniors à l’isolement.
corine lesnes

En Chine, la docteure lanceuse d’alerte raconte les pressions subies


Ai Fen, la chef des urgences de l’hôpital central de Wuhan, a été la première à avertir sa hiérarchie de la dangerosité du coronavirus


taipei ­ envoyé spécial

U


n peu plus d’un mois
après l’émotion suscitée
en Chine par la mort, le
7 février, du docteur Li Wenliang,
l’ophtalmologiste réprimandé par
la police pour avoir sonné l’alerte
sur la gravité du virus, le témoi­
gnage d’Ai Fen, la chef du départe­
ment des urgences du même hô­
pital, provoque un nouvel électro­
choc. Publié le 10 mars, le jour de
la visite surprise du président chi­
nois Xi Jinping à Wuhan, dans le
magazine Ren Wu (« Les gens »),
une filiale du groupe du Quoti­
dien du peuple – l’organe de presse
officiel du Comité central du Parti
communiste chinois –, il a été
censuré très rapidement. Il n’en a
pas moins été largement diffusé
sur les réseaux sociaux, attestant
de l’aspiration à plus de transpa­
rence de toute une partie de la so­
ciété chinoise.
Le long témoignage de l’urgen­
tiste, que le journaliste de Ren Wu a
rencontré début mars, faisait par­

tie d’une série sur les « docteurs de
Wuhan ». Si les copies papier du
magazine ont été vite saisies et le
site Internet expurgé du témoi­
gnage, le fait même qu’il ait pu être
publié révèle une pugnacité nou­
velle de la part de certains médias
chinois. Des copies photos du
texte de Ren Wu, ainsi que des tra­
ductions automatiques dans tou­
tes sortes de langages codés, diffi­
cilement détectables par les outils
électroniques de la censure,
comme le braille, ou les hiérogly­
phes égyptiens, se sont alors mi­
ses à circuler sur WeChat, la messa­
gerie chinoise.
La docteure Ai fut directement à
l’origine des informations dissé­
minées ensuite par le docteur Li
Wenliang : c’est elle qui envoya à
ses collègues, sur WeChat, une
photo du rapport du laboratoire
qui avait analysé les échantillons
en provenance d’une malade hos­
pitalisée le 16 décembre, et dont
l’état ne cessait de s’aggraver.
M. Li le diffusa ensuite à d’autres
personnes, en dehors de l’hôpital,

qui le firent circuler. La lecture de
ce premier rapport, le 30 décem­
bre, avait donné « des sueurs froi­
des » au docteur Ai : le laboratoire
indiquait qu’il s’agissait d’un co­
ronavirus de type « SRAS » – une
expression qu’elle entoure en
rouge – que le principal mode de
transmission se faisait par les
gouttelettes émanant des secré­
tions pulmonaires du patient et
que la pneumonie atypique qui
en résultait était « de manière évi­
dente contagieuse » – un autre si­
gne que la contagion d’homme à

homme, officiellement annon­
cée le 20 janvier par les autorités
chinoises, fut décelée très tôt.
Mme Ai prit soin d’alerter le dé­
partement des maladies infectieu­
ses de l’hôpital. Mais le soir du
1 er janvier, elle reçoit la convoca­
tion d’un responsable de la disci­
pline de l’établissement, qui lui
fait subir le lendemain de sévères
admonestations : comment pou­
vait­elle « autant manquer de pro­
fessionnalisme et de sens de la dis­
cipline d’équipe », à « répandre par­
tout des rumeurs » et « créer des
problèmes ». Elle reçoit l’ordre de
ne rien faire circuler sur WeChat et
de ne rien dire : elle doit juste
veiller à ce que les 200 soignants
de son équipe se protègent bien,
en leur parlant un à un.
Si la docteure a expliqué au ma­
gazine Ren Wu qu’elle ne faisait
pas partie des sept médecins en­
tendus par la police au côté de Li
Wenliang, elle se dit toutefois pro­
fondément choquée par les objur­
gations qui lui sont faites : elle n’a
pourtant « rien fait d’autre que de

remplir son devoir de médecin ».
Dans les semaines qui suivent, elle
va s’atteler à diriger son service
dans la tourmente, tout en gar­
dant le silence sur ce qu’elle sait.

Quarante soignants infectés
Les patients qui souvent en Chine
houspillent le personnel médical
sont dans un état d’hébétude. La
file d’attente peut durer cinq heu­
res. Le 21 janvier, plus de 1 500 pa­
tients affluent aux urgences


  • trois fois plus qu’en temps nor­
    mal – dont 655 avec de la fièvre,
    précise l’urgentiste.
    Un jour, une femme élégante,
    sur des hauts talons et vêtue d’un
    blouson de cuir, s’écroule dans la
    file d’attente, et reste inanimée sur
    le sol sans que personne n’ose
    l’aider – avant que les médecins ne
    s’en aperçoivent. Un homme ar­
    rive affolé car son père est dans un
    état grave mais l’accès au parking
    des urgences a été fermé. Quand
    les urgentistes parviennent à la
    voiture, l’homme est déjà mort. A
    un vieil homme aux cheveux


blancs, sous le choc, dont elle
soupçonne qu’il est un travailleur
migrant désargenté, la docteure
tend le certificat de décès de son
fils de 32 ans – sans le test du virus,
qui donnerait droit, com­
prend­on, à un remboursement
des frais. « C’est ce que je veux faire
comprendre. Tous les patients qui
sont morts dans le département
des urgences n’ont pas pu être tes­
tés [pour le Covid­19]. Souvent ils
étaient pauvres. Quand cette épidé­
mie sera passée, j’espère pouvoir
donner aux familles des explica­
tions et un peu de réconfort »,
déclare­t­elle.
Quarante soignants de son ser­
vice seront finalement infectés
par le Covid­19. Quatre médecins
de l’hôpital, dont le docteur Li,
succomberont à la maladie. Ai
Fen dit aujourd’hui avoir de
« profonds remords » : « Si j’avais
su ce qui allait arriver, je serais
passée outre la réprimande. Et j’en
aurais parlé à tout le monde.
Partout où je pouvais. »
brice pedroletti

Le premier rapport,
le 30 décembre,
avait donné « des
sueurs froides »
au médecin :
il s’agissait
d’un coronavirus
de type SRAS

Les Etats-Unis
avaient refusé de
bénéficier du test
d’un laboratoire
allemand. Or le
premier test
américain s’était
révélé inexploitable

Johnson de plus en plus


critiqué pour son inertie


Au Royaume­Uni, beaucoup s’inquiètent
de la capacité du système de santé à faire face

londres ­ correspondante

K


eep calm and wash your
hands » (« Restez calmes et
lavez­vous les mains »). La
France a beau fermer ses écoles à
partir de lundi 16 mars – tout
comme la Belgique – et l’Allema­
gne limiter les rassemblements de
plus de 1 000 personnes, au
Royaume­Uni, le gouvernement
Johnson et les plus hautes autori­
tés sanitaires du pays conti­
nuaient à jouer la mesure.
A Londres, le métro paraissait à
peine moins bondé que d’habi­
tude. Plus au nord, à Edimbourg
par exemple, beaucoup d’Ecossais
continuaient à se serrer la main
comme si de rien n’était. Pourtant,
les mesures radicales prises con­
tre la pandémie par le voisin irlan­
dais, jeudi 12 mars (fermeture des
écoles), ont ouvert la vanne des
critiques. Et si Boris Johnson n’en
faisait pas assez, même si l’épidé­
mie a manifestement un temps de
retard sur le reste du continent
(590 malades jeudi soir, et dix dé­
cès)? Quid du NHS, le système de
santé, en sous­effectif, après dix
ans d’austérité conservatrice?
Jeudi après­midi, à l’issue d’une
réunion de crise, le premier minis­
tre a certes annoncé le passage à la
phase 2 de la réponse (l’endigue­
ment), et recommandé l’autocon­
finement pendant une semaine
de tous ceux présentant les symp­
tômes de la maladie. Les voyages
scolaires devraient aussi être an­
nulés et il a par ailleurs conseillé
aux personnes de plus de 70 ans
d’éviter les croisières. Boris John­
son a même, pour la première fois,
adopté un ton grave, reconnais­
sant qu’il s’agit « de la plus grave
crise sanitaire depuis une généra­
tion », que cette maladie était bien
plus sérieuse que la grippe saison­
nière « en raison de l’absence d’im­
munité », et enfin, que « bien da­
vantage de familles vont perdre des
êtres aimés prématurément ».
Déjà, la réalité commence à rat­
traper Downing Street. Les cam­
pus annoncent les uns après les
autres le report de certains exa­
mens (Cambridge), ou la mise en
place de cours à distance (London
School of Economics, universités
de Durham...). La commission
électorale, indépendante, a alerté
sur les risques du maintien des
scrutins locaux prévus le 7 mai


  • les Londoniens doivent notam­
    ment réélire leur maire.
    Le gouvernement Johnson a lui­
    même été obligé de renoncer à
    l’organisation, à Londres, à partir
    du 18 mars, du deuxième round
    des négociations sur la « relation
    future » avec l’Union européenne.
    Il faut dire que la Commission ve­
    nait de faire savoir à ses fonction­
    naires qu’elle les mettait au télétra­
    vail à partir de lundi.


Voix discordantes
Bruxelles et Londres « explorent
des voies alternatives afin de pour­
suivre les discussions, dont l’utilisa­
tion de la visioconférence », a pré­
cisé Downing Street. Si les négo­
ciations devaient être annulées,
les conséquences risquent d’être
considérables pour le gouverne­
ment Johnson, qui tient à conclure
un accord avant la fin 2020.
Mais surtout, des voix discor­
dantes ont commencé d’alerter
sur l’état du système de santé bri­
tannique, le sacro­saint NHS. Le
quotidien en ligne The Indepen­
dent a publié la lettre d’un méde­
cin, anonyme, affirmant : « Si nous
suivons le chemin de l’Italie, nous
n’aurons plus de lits en réanima­
tion au bout de deux semaines
(...). Avec un déficit de 10 000 méde­
cins et de 40 000 infirmières, et un
trou dans le budget d’environ 3 mil­
liards de livres [3,4 milliards
d’euros], nous n’avons ni le système
de santé italien bien équipé ni les
capacités chinoises. »
Le professeur John Ashton, ex­
responsable du NHS pour le nord­
ouest de l’Angleterre, a qualifié de
« pathétique » la réponse du gou­
vernement dans le Guardian,
jeudi. « C’est une blague quand ils
nous disent que, quand la pandé­
mie sera là, le NHS s’en sortira,
parce qu’il s’en est toujours sorti.
Les hôpitaux sont déjà pleins, les ur­
gences sont pleines, les soins inten­
sifs sont pleins. »
« Il est étonnant que Boris John­
son ne réclame pas dès mainte­
nant de réduire les visites aux per­
sonnes âgées », s’est par ailleurs
ému Jeremy Hunt, ex­ministre de
la santé, et député conservateur,
mettant lui aussi en doute les cer­
titudes d’un gouvernement répé­
tant en boucle qu’il agit en fonc­
tion des avis scientifiques les
plus éclairés.
cécile ducourtieux

Le premier ministre canadien,
Justin Trudeau, placé à l’isolement
Sophie Grégoire Trudeau, la femme du premier ministre canadien,
ayant été testée, jeudi 12 mars, positive au coronavirus
et placée en quarantaine, son mari, chef du gouvernement,
restera à l’isolement pendant deux semaines. Les symptômes
de son épouse sont apparus après un déplacement à Londres.
« Le premier ministre est en bonne santé et ne présente aucun
de ces symptômes », a annoncé son cabinet. Justin Trudeau,
48 ans, ne subira pas de test « à ce stade » et « continuera
d’assumer pleinement ses fonctions », assure son bureau.
Le Canada recensait, jeudi, plus de 150 cas de coronavirus
sur son territoire avec un seul décès constaté à ce jour. – (AFP.)
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