Les Echos - 13.03.2020

(sharon) #1

Les Echos Vendredi 13 et samedi 14 mars 2020 FINANCE & MARCHES// 31


IGE+XAO
Société Anonymeaucapital de5021 866,85 euros
16, Boulevard DéodatdeSéverac –31770 Colomiers
338514 987RCSToulouse
Siret:338 514987 00076–TVA intracommunautaire:FR 783.385.149.87
Assemblée Générale Mixte Annuelle du 17 avril 2020à10heures
Toulouse, le 13 mars2020
IGE+XAO SA informe ses actionnaires que sonAssemblée Générale Annuelle Mixte se tiendrale17avril
2020 à10heures, au16 Boulevard DéodatdeSéverac -31770 Colomiers.
L’avis deréunionàcette Assembléeest publiéce jour au Bulletin des AnnoncesLégales Obligatoires et
contient l’ordredujour,lep rojetdes résolutionset les principales modalités departicipation et de vote
àcette Assemblée. Cetavis deréunionàl’Assemblée ainsi que lerapport du Conseil d’Administration
sur le projetderésolutions peuventêtre consultés sur le siteinternetwww.ige-xao.com(rubrique
AssembléesGénérales).
Lesautres documents et renseignementsrelatifsàcette Assemblée seronttenus àladisposition des
actionnaires dans lesconditions légales et réglementaires.
ÀproposduGroupe IGE+XAO
Depuisplusde33ans,leGroupeIGE+XAOconçoit,produit,commercialiseet assurelamaintenanced’une
gamme de logiciels de ConceptionAssistéepar Ordinateur (CAO), degestion ducycle de vie«Product
Lifec ycleManagement»(PLM)etdesimulationdédiéeàl’électricité.Ceslogicielsontétéélaboréspouraider
lessociétésàconcevoiret àmaintenirlapartieélectriquedetouttyped’installation.CetypedeCAO/PLM/
Simulationestappelé«CAO/PLM/SimulationÉlectrique».IGE+XAOreprésenteplusde370personnesdans
le monderéparties sur 31 siteset dans 20pays ainsi que plus de 93 840 licences diffusées dans le monde.
IGE+XAO estuneréférencedanssondomaine.
Pourtoutcomplémentd’information:http://www.ige-xao.com.Suivez-noussurTwitter@igexao_corpo.
Contacts IGE+XAO
IGE+XAO –16Boulevard DéodatdeSéverac –CS90312–31773Colomierscedex–France
Tél.+33(0)562743636–Fax :+33(0)562743637–www.ige-xao.com
Lestitresd’IGE+XAO sontcotéssurEuronext Paris–CompartimentB
–IndiceCAC Allshares®–ISINFR0000030827
Relationsanalystes/investisseurs:AlainDiCrescenzo(PDG)+33(0)562743636
RelationsPresse:RozennNerrand-Destouches+33(0)562743602

LeSpécialistede la ConceptionAssistéeparOrdinateur
dans le domaine de l’ÉlectricitécotésurEuronextParis

Lectra invite ses actionnairesàparticiper à
l’Assemblée générale mixte qui se tiendra le

Jeudi 30 avril 2020,à9h30


au siège de la Société, 16-18 rue Chalgrin, 75016–Paris.

Tous lesdocuments relatifsàcette Assemblée générale,ycomprislef ormulaire de vote
par correspondance, pourront être obtenus, dans lesdélais légaux, auprès de Lectra ou
de son prestataire,SociétéGénérale Securities Services (SGSS). Ces documents seront
disponiblessur le si te Internet de laSociété àcompterdu9avril 2020 :
https://www.lectra.com/fr/investisseurs/information-actionnaires/assemblees-generales
Les actionnairesnominatifsrecevrontdirectementleur convocation. Les actionnairesau
porteur devront obtenir une carted’admission auprès de SGSS.
La Sociétéapublié au BALO du 13 mars 2020 l’avisder éunion valant avis de convocation,
qui inclut l’ordre du jour de l’Assemblée générale du 30 avril 2020 et les projets de résolutions
qui seront soumisesàl’approbation desactionnaires.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE MIXTE


LECTRA
Relations actionnaires
16-18 rue Chalgrin
75016 Paris
e-mail:[email protected]

Société Générale Securities Services
Département Titres et Bourse
SGSS/SBO /CIS /ISS /GMS
32 ru eduChamp de Tir–CS3 0812
44308 Nantes cedex 3

AVIS FINANCIERS


sur la journée, tombant plus bas que
lors du vote du Brexit, en 2016. Paris
a de son côté connu la pire journée
de l’histoire de l’indice CAC 40. Avec
une chute de 12,28 %, à
4.044,26 points, le 12 mars 2020
détrône largement la crise de 2008,
où le CAC 40 avait perdu un maxi-
mum de 9,04 % en une journée. Le
record de 1987, à – 9,64 %, est égale-
ment battu. Depuis leur dernier pic,
peu avant fin février, les marchés
européens ont effacé plus d e
4.000 milliards de dollars de capita-
lisation boursière, soit plus que la
totalité de l’économie allemande.

Wall Street s’effondre
La journée aura également été folle
pour Wall Street qui s’est enfoncée
dans le rouge. Le Dow Jones lâchait
plus de 6,51 % tandis que le Nasdaq
plongeait de 5,78 %, après avoir
atteint en séance des baisses de 9 %.
A l’ouverture, le coupe-circuit s’est
même déclenché pour le S&P 500,
qui a chuté de plus de 7 %. Cet outil
automatique vise à éviter l’emballe-
ment des marchés en permettant
aux investisseurs de remettre leurs
idées en ordre pendant 15 minutes
avant la reprise des échanges. A la
Bourse de São Paulo, des mécanis-
mes similaires se sont déclenchés à
deux reprises dans la journée, à cha-
que fois que la place financière bré-
silienne affichait un recul de 15 %.
« La présidente de la Banque cen-
trale européenne a été claire dans son
message : la BCE n’est pas en première
ligne de défense de cette crise, com-
mente Franck Dixmier, directeur
des gestions obligataires d’Allianz
Global Investors. Selon Christine
Lagarde, la réponse à cette crise doit
donc d’abord être budgétaire. Les
marchés ont donc été déçus [...] les
spreads se sont tendus ». En effet, les
annonces de la BCE ont fait s’envoler
les taux de rendement de la dette ita-
lienne à 10 ans de 50 points de base.
Idem pour les taux de l’Espagne, du
Portugal, mais aussi de la France
(respectivement 20, 25 et 13 points).
De fait, l’écart – ce que les marchés
appellent le spread – avec le taux

Le CAC 40 essuie la plus forte baisse de son histoire


Gabriel Nedelec
@GabrielNedelec


La crise du coronavirus aura provo-
qué deux k rachs b oursiers en moins
d’une semaine. Le premier a été
déclenché par le d épart d’une guerre
sur les prix du pétrole entre l’Arabie
saoudite et la Russie. Le second par
une réponse de la Banque centrale
européenne qui n’était pas celle
attendue par les investisseurs.
« Le marché est déçu car il s’atten-
dait à une baisse des taux, confirme
David Lafferty, stratégiste en chef
chez Natixis Investment Managers.
Mais à l’inverse, la BCE a affirmé avec
force que les taux bas ne peuvent pas
être la réponse à tous les problèmes
économiques ». Pas convaincus, les
investisseurs se sont massivement
délestés de leurs actions, faisant clô-
turer les places financières euro-
péennes en chute libre jeudi. Le DAX,
à Francfort, a lâché 12,24 %, faisant
plonger l’indice profondément sous
la barre des 10.000 points (9.161,13). A
Londres, le FTSE a terminé sur un
plongeon de 9,81 %. L’Italie, dont
le système hospitalier est à deux
doigts de craquer face à l’afflux de
malades du coronavirus, a vu sa
Bourse abandonner près de 17 %.


Le STOXX 600 renoue
avec ses niveaux du Brexit
Déjà plombé dans la matinée par la
fermeture des frontières américai-
nes aux Européens et au passage du
coronavirus au stade de pandémie,
le STOXX 600, le principal indice
européen, a abandonné plus de 10 %


Les annonces de la BCE n’ont
pas convaincu les investis-
seurs. Les Bourses euro-
péennes encaissent le
second krach de la semaine,
d’une ampleur encore
supérieure. Le CAC 40 a
clôturé en chute de 12,28 %,
un record historique. Les
taux français et italiens
repartent à la hausse, le taux
allemand baisse, creusant
les écarts dans la zone euro.


allemand, qui sert de référence, s’est
accru. Pour autant, signe du stress
des marchés, le « bund » n’a pas
reculé alors qu’il est d’ordinaire con-
sidéré comme une valeur refuge.

Les valeurs refuges
ne tiennent plus
Autre signe de l’émotion des places
financières, l’or a plongé en même
temps que les Bourses. L’once a cédé
jusqu’à 5 % en séance, à 1.560,87 dol-
lars. Si l’or est également considéré
comme une valeur sûre, le métal
précieux est a ctuellement l e
meilleur moyen pour les investis-
seurs en manque de liquidité de
lever du cash rapidement pour faire
face à leurs engagements. Le VIX,
surnommé « l’indice de la peur »,

continue lui aussi de s’envoler. Pour
la première fois depuis le début de la
crise, il a bondi au-dessus des
68 points mercredi. En 2008, il avait
dépassé les 80 points. Pour les ana-
lystes, cette situation pourrait conti-
nuer à faire plonger les cours de
Bourse encore plus bas. « Attention

aux faux départs », lance Franck Dix-
mier, directeur des gestions obliga-
taires chez Allianz Global Investors,
à l’intention des investisseurs qui
pourraient être tentés.

(


Lire « Crible »
Page 41

des investisseurs). Enfin, le ris-
que de liquidité est élevé, le mar-
ché étant dans un seul sens. En
d’autres termes, il peut dérailler
si tout le monde veut sortir de la
classe d’actifs en même temps.
« Tous les ingrédients étaient
réunis pour une surréaction en cas
de choc économique. On y est! »
résume Stéphane Déo. « La volati-
lité implicite sur le marché du cré-
dit aux Etats-Unis, une mesure de
la peur des marchés, a complète-
ment explosé. Nous sommes au
plus haut historique! »
Un segment retient tout parti-
culièrement l’attention : celui de
la dette spéculative, aussi appelé
« high yield ». Il s’agit des obliga-
tions dont la note attribuée p ar l es
agences de rating est inférieure à
BBB. Aux Etats-Unis, le marché
est mature, ce segment pèse donc
beaucoup plus qu’en Europe.

« Moment Minsky »
Dans une note du 9 mars, les stra-
tégistes de Deutsche Bank se
demandaient si le « high yield »
américain n’était pas en train de
connaître son « moment
Minsky ». Une référence à la théo-
rie de l’économiste Hyman
Minsky, l’un des pères de la régu-
lation, s elon lequel les p ériodes de
stabilité nourrissent l’instabilité.
Le « moment Minsky » intervient
lorsque les investisseurs doivent
vendre en masse leurs actifs pour
faire face à leurs besoins de liqui-
dité, ce qui entraîne un bascule-
ment brutal du cycle du crédit.
Le catalyseur est toutefois
venu de l’extérieur. C’est l’effon-

drement du prix du pétrole sur
fond de guerre des prix enclen-
chée par la Russie et l’Arabie
saoudite qui a véritablement
servi d’étincelle. « La grande
question désormais est celle
d’une contagion du secteur de
l’énergie à l’ensemble du marché
de la dette mal notée. Cela semble
inévitable », prophétisent les
analystes de Deutsche Bank.
« L’énergie est le segment le plus
important du marché de la dette
spéculative. Il pèse 14 %. De fortes
tensions sur ce secteur détério-
rent le profil de risque de toute la
classe d’actifs, en particulier via
les fonds passifs. En effet, face aux
sorties de capitaux, les fonds sont
obligés de vendre les obligations
les plus faciles à écouler pour
obtenir du cash, ce qui conduit à
une débâcle plus générale »,
poursuivent les analystes.
Le segment de l’énergie a vu
son « distress ratio » – la part des
obligations dont la prime de ris-
que dépasse 1.000 points de base –
flamber à 43,9 % avec la chute des
cours pétroliers le week-end der-
nier. De quoi augurer d’une forte
hausse des défaillances d’entre-
prises, prédit Deutsche Bank.
La crise du coronavirus pousse
déjà les agences de notation à
réviser leur scénario. Jeudi, Moo-
dy’s a relevé ses projections globa-
les de taux de défaut pour la fin
2020 de 3,4 % à 3,6 %. Ces nouvel-
les estimations tiennent comp-
tent « d’un ralentissement de la
croissance, d’une baisse des prix
des matières premières et de la
volatilité des marchés financiers ».

« Nos nouvelles prévisions partent
de l’hypothèse d’une hausse nota-
ble de la prime de risque du “high
yield” aux Etats-Unis au cours des
deux prochains trimestres avant
une possible détente », indique
Moody’s. Dans son scénario pes-
simiste, l’agence prévoit une
prime de 1.280 points de base
pour ces obligations et un taux de
défaut global pour les émetteurs
mal notés de 9,7 % (proche de
2002, mais inférieur à 2007-08 où
il était de 13,4 %).

Tensions européennes
En Europe, le marché des obliga-
tions est aussi sous tension. Les
levées de dette sont devenues
rares depuis le 19 février, même si
Danone a réussi à placer des titres
sur le marché mercredi. Les indi-
ces de CDS (le coût de l’assurance
contre un défaut de paiement) ne
cessent de grimper : l’Itraxx de la
dette spéculative flirte avec les
600 points de base, alors qu’il trai-
tait à 210 points avant le 19 février.
L’indice CDS de la dette bien notée
est passé de 40 à 130 points.
« Il n’y a que des flux vendeurs
sur le marché », témoigne un ven-
deur obligataire d’une banque.
Les clients appellent pour deman-
der des “bids” [prix de vente] et cer-
tains, très rares, demandent des
offres sur des papiers de très courte
maturité, pas au-delà de 2020. »
Autre phénomène inhabituel,
l’importance des volumes
d’échange sur certains titres,
notamment sur les obligations
Altice France, notées en catégorie
spéculative, selon Bloomberg.n

Les signaux alarmants se multiplient


sur le marché de la dette d’entreprises


Isabelle Couet
@icouet


Avec la crise du coronavirus, le
marché de la dette d’entreprise
américaine est revenu dans le
radar de la communauté finan-
cière. Les analystes sont en train
d’ausculter ce maillon qui pour-
rait enclencher une spirale infer-
nale. « Le marché du crédit consti-
tue une formidable caisse de
résonance pour toute crise. Si les
entreprises n’arrivent plus à se
financer, la crise économique
pourrait devenir beaucoup plus
grave », prévient Stéphane Déo,
stratégiste de LBPAM.
Le spécialiste rappelle que le
segment des obligations
d’entreprises est marqué par
une « fragilité intrinsèque », qui
tient à trois facteurs princi-
paux : tout d’abord, la détériora-
tion des fondamentaux des
entreprises, celles-ci ayant
notamment profité des condi-
tions de financement très favo-
rables pour s’endetter lourde-
ment. D’autre part, les teneurs
de marché se font rares, les ban-
ques ne veulent plus s’engager à
acheter et vendre des titres
(c’est-à-dire à se mettre en face


Moody’s a revu à la hausse
son scénario de défaut
d’entreprises. Les tensions
sont extrêmes sur la dette
spéculative américaine,
secouée par l’effondre-
ment des cours pétroliers.
Le marché européen est
aussi agité.


« Selon Christine
Lagarde,
la réponse
à cette crise
doit donc d’abord
être budgétaire.
Les marchés ont
donc été déçus [...]
les spreads se sont
tendus. »
FRANCK DIXMIER
Directeur des gestions
obligataires d’A llianz Global
Investors.
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