Coup de Pouce - (11)November 2020

(Comicgek) #1

PHOTO: GETTY IMAGES/E.


ET À LA CAMPAGNE?
Quand il n’y a pas de pistes cyclables aménagées ou dénei-
gées, on côtoie la circulation de plus près. L’espace qu’on a
pour circuler après le passage de la gratte est plus restreint.
On se demande si l’on est à l’aise ou si l’on peut modifier
notre trajet pour être plus confiante.

ADAPTER SON VÉLO
«L’hiver est dur pour les vélos: le sel et le gel-dégel les abîment.
Il faut accepter de voir notre vélo se détériorer. C’est pourquoi
certaines préfèrent acheter un modèle peu cher pour leur
pratique hivernale», note Magali Bebronne. Mais notre vélo
habituel peut convenir. Quelques modifications suffisent!
Si l’on choisit de conserver nos pneus d’été, il faut se rap-
peler que leur adhérence n’est pas toujours maximale sur la
neige et la glace. Les pneus à crampons ou profilés augmen-
tent la traction sur la neige, réduisant du même coup la dis-
tance de freinage. Quant aux pneus à clous, ils sont super
efficaces sur la glace, en cas de verglas. Pour ce qui est de
l’épaisseur, disons qu’un pneu trop large risque de flotter sur
la neige et qu’un pneu plus étroit empêche les accumula-
tions. Le mieux est de poser toutes nos questions à un pro-
fessionnel, dans une boutique spécialisée. On en profite
pour y faire nos modifications et nos réglages.
Pour éviter les éclaboussures, on munit notre vélo d’un
garde-boue. Les journées sont courtes en hiver. On s’équipe
d’un phare avant (blanc) qui éclaire notre chemin et nous rend
visible pour les autres usagers. En arrière, on place un feu
(rouge) à angle d’éclairage large pour être visible de tous les
côtés. Plusieurs modèles s’installent sans outils et sont rechar-
geables avec un câble USB. On peut aussi baisser la selle un
peu, afin de pouvoir mettre le pied à terre plus rapidement. »»

EST-CE POUR MOI?
«En réalité, ça dépend de nous. Le fait que les
conditions météorologiques et l’état de la
chaussée varient beaucoup nous incommode-
t-il?» demande Magali Bebronne, chargée de
programmes, transport actif chez Vélo
Québec. Bien sûr, l’hiver apporte son lot de
défis – obscurité, neige, glace, température en
yoyo, gadoue, etc. –, mais rien n’est insurmon-
table. «Faites des tests. Allez dans un parc
quand il neige, par exemple, et voyez com-
ment votre vélo réagit, comment il freine, à
quel point il vous faut ralentir pour effectuer
un virage, sentir l’adhérence au sol, etc.»,
conseille la spécialiste. Peut-être qu’on sera
agréablement surprise et qu’on élargira nos
possibilités. Mais, en tout temps, c’est le fac-
teur «confiance» qui doit primer. Un matin,
on ne le sent pas? On n’y va pas. Finalement,
pour que nos déplacements hivernaux soient
agréables, on doit accepter de faire un peu
plus de mécanique et d’entretien sur notre
vélo. Rien de compliqué, mais une plus grande
assiduité est recommandée pour que la
conduite soit sécuritaire.

PÉDALER EN VILLE
Comme on ne roule pas à la même vitesse
qu’en été, notre trajet habituel nous prendra
plus de temps. Sans compter que certaines
pistes peuvent être fermées. Il faut donc partir
un peu plus tôt pour ne pas se sentir pressée
par le temps et commettre des imprudences.
En plus, on doit compter une dizaine de mi-
nutes pour s’habiller et déneiger notre vélo. Si
l’on avait l’habitude d’emprunter de grandes
artères pour se rendre au travail, au début, on
privilégie plutôt les rues tranquilles. On appri-
voise ainsi les réactions de notre vélo et on
prend de l’assurance. On évite les mouve-
ments brusques. Nos virages sont plus larges,
moins nerveux. Aussi, au lieu de freiner brus-
quement, on le fait progressivement.
Afin d’encourager les adeptes du transport
actif, plusieurs villes étendent l’accès au réseau
cyclable sur une plus longue période. Dans
d’autres cas, les bandes cyclables changent de
vocation, sont fermées ou mal déneigées. Il
faut s’informer. Reste que le réseau blanc
gagne de plus en plus de terrain à Montréal,
Gatineau, Longueuil, Candiac, Sherbrooke,
Québec, Laval, Brossard, etc.

ÉTAT DU VÉLO AU QUÉBEC


/// En 2015, le Québec compte 4,2 millions
de cyclistes (dont 45 % de femmes),
donc la moitié de la population fait du vélo.

/// 180 000 CYCLISTES ROULENT ENTRE
DÉCEMBRE ET MARS et 2 980 000,
entre octobre et avril.

/// C’est à Longueuil que les cyclistes
roulent le plus longtemps par année
(5,2 mois), suivi de Sherbrooke (5,1 mois),
de Laval (4,9 mois) et de Montréal (4,8 mois).
La moyenne de mois, au Québec, est de 4,6.

SOURCE: L'ÉTAT DU VÉLO AU QUÉBEC EN 2015, MINISTÈRE DES
TRANSPORTS DU QUÉBEC – VÉLO QUÉBEC

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NOVEMBRE 2020
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