Proceedings of the Society of Biblical Archaeology

(Jeff_L) #1
ArRii.] PROCEEDINGS. [1890.

Le contenu généralde ces inscriptions peutse rapporter à n'im
portequelsiècle,être aussi bienécritsousles Pharaons quede nos
jours. De tout temps,soitparmiles nations civilisées,soitparmi
les barbares et les sauvages, on a eu recours à des fétiches pré
servateurs du sort. Leur contenu spécial, ou forme externe, ne
donnepas non plus d'indicationprécise pourdéterminerleurdate.
A. Lévy, il est vrai, a cru pouvoir découvrirdansl'inscriptionA des
élémentsde parsisme et de mandaïsme ; mais en réalité il est difficile
de les y voir, et M. Chwolson s'y refuse. D'aprèsce qui a été dit
plushaut, notes 7 et 10, sur cette pièce, il n'y aurait rien là du
X«,JjJuk~)l,ni des Dews. Le mot TllûENise retrouve bien,sous
la forme TUT2N>chezles Meendaïtes ; mais ceux-cipeuventavoir
seulementempruntéce nom à la mythologie de Babylone, car tout
leur système doctrinalest composé d'éclectisme. L'allusiontrouvée
par Lévy au sceau de Salomon est au moins très douteuse, et l'on ne
peuten tirer aucuneconclusion. Si effectivement on trouve dans
ces inscriptions maintes idées superstitieuses, que l'on rencontre
aussidansle Talmud, celane prouve pas encore qu'elleslui sont
contemporaines: ces idées n'appartiennent exclusivement ni au
Talmud,ni à l'époque talmudique. Ellespourraienten consequence,
par elles-mêmes, êtresoit plusanciennes, soit plus nouvelles, sans
préciserd'avantagel'époquedu document.
Au sujet de ces inscriptions, M. Renan dit dans son Histoire
générale des langues sémitiques (4e éd., p. 73, n. 1): "Les idées
magiqueset cabbalistiques qui s'y rencontrent et qui rappellent le livre
d'Hénoch,feraient regarderces inscriptions comme l'ouvrage des
GnostiquesoudesSabiens."M. Chwolson ne l'admetpas ; caries idées
émisesdansces documents sontde la plus hauteantiquité. Le ou les
auteursdu livre d'Hénoch n'étaientpas non plusles créateurs des
idéesexprimées dansce livre sur les bons et les mauvais esprits;
ils ne l'étaient pas plus que ne le furent plustardles Gnostiques.
A ces derniers appartiennent seulementcertainesformes externes
de ces doctrines, qui constituent un héritage remontant auxtemps
les plus reculés. FeuLenormant,se référant au passage précité de
M. Renan, invoqueégalementle vase analogue,trouvé par Layard
(ibid.,p. 521 et seq.)a.u sud de le Mésopotamie, contenantdes formules
de conjuration en langue et en écriture syriaque;il croit par suite
quela plus ancienne des quatre inscriptionsqui nous occupentici
remonteau IVe ou Ve siècle de J. C., et il ajoute : ".. c'est-à-dire, à


l'époquede la grande écolejuivedes bords de l'Euphrate, qui pro
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