Méditerranée Mer Vivante 20e édition

(jfmeinesz) #1

106 Méditerranée - Mer vivante


Gardons la mer vivante


© John DOLAN

© Osana BONILLA FINDJI

© Sophie MARRO

qui, à la manière des champignons, absorbent des
substances organiques pour vivre. Ces bactéries
sont consommées par divers protozoaires
flagellés. Ces derniers sont la proie d’autres
protozoaires (des ciliés).
Ces microorganismes du réseau microbien
participent à la minéralisation de la matière
organique mais sont également, pour les
plus gros, une source de nourriture pour le
zooplancton « classique », comme les copépodes.

Ces dernières années, les techniques d’études
se perfectionnant, il a été établi que les virus
sont également très nombreux en mer et qu’ils
jouent un rôle considérable en infectant de
nombreux organismes, des bactéries aux cellules
du plancton végétal.
De nombreuses études sont en cours pour
mieux comprendre et connaître la diversité,

la reproduction et la nutrition des virus, des
bactéries, des flagellés et des ciliés marins. Ces
microorganismes représentent moins de un
gramme de matière pour dix mètres cube d’eau
de mer ; mais leur biomasse totale est énorme
car il faut multiplier cette valeur par le volume
des océans.

On comprend alors facilement qu’ils jouent un
rôle important dans le cycle du carbone mondial
car ils utilisent, produisent et respirent une
grande quantité de matière.
Les microbes marins participent ainsi à la
régulation du CO2, gaz à effet de serre dont la

concentration augmente dans l’atmosphère à
cause de l’activité humaine.
Plancton végétal et microorganismes marins
constituent bien un monde vivant invisible pour
ceux qui se baignent ou plongent en mer. Mais
leur densité et le volume gigantesque qu’ils
colonisent (toute la masse d’eau des océans,
qui couvrent 71 % de la planète) font qu’ils
pourraient jouer un rôle déterminant dans le
fonctionnement global de l’écosystème terrestre.

Cilié Tintinnide du genre Dictyocysta
(longueur = 80 μm)

Visualisation de bactéries (gros points, taille
inférieure à 1 μm) et de virus (petits points,
taille inférieure à 0,2 μm) marins en utilisant
des sondes fluorescentes

Ceratium longissimum
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