Libération - 18.10.2019

(Ron) #1

FINANCE


SOLIDAIRE


DES IDÉES ET DES ACTIONS


POUR FAIRE BOUGER


LA SOCIÉTÉ


CONSOMMATION, ENVIRONNEMENT,


SOLIDARITÉ


MERCREDI 6 NOVEMBRE À PARIS


UNE SOIRÉE DE DÉBATS


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4 PLACE SAINT-GERMAIN DES PRÉS, 75006 PARIS

#ForumLibeEngages


FORUM


EN PARTENARIAT AVEC

Jeudi, le parquet de Paris a
confirmé qu’une plainte
avait été déposée par une
jeune femme pour «harcèle-
ment sexuel» à l’encontre de
Jean-Luc Brunel. Une pre-
mière contre lui dans le dos-
sier. L’homme est régulière-
ment décrit comme l’un des

maillons essentiels de l’af-
faire Epstein pour sa proxi-
mité avec le magnat améri-
cain, accusé d’avoir exploité
sexuellement des dizaines
de filles mineures entre 2002
et 2005 et d’avoir monté un
vaste réseau. Et pour cause :
Jean-Luc Brunel, ancien pa-

tron de l’agence de manne-
quins Karin Models, entrete-
nait des liens financiers et
amicaux avec Epstein.
La plainte a été déposée par
une femme d’une vingtaine
d’années. Elle dénonce des
agissements qui ne seraient
pas prescrits, puisqu’ils au-

raient moins de quatre ans,
selon nos informations. La
plaignante devrait être en-
tendue prochainement par
les agents de l’Office central
pour la répression des vio-
lences aux personnes.
Julie Brafman
A lire en intégralité sur Libé.fr.

Epstein : première plainte en France


Plan social surprise à «l’Express»
Au rez-de-chaussée d’un bâtiment du groupe
Altice (propriétaire de Libé) à Paris,
une banderole «Weill massacre l’Express» a été déployée jeudi.
Cet été, le PDG d’Altice France, Alain Weill, a racheté 51 % du capital
du magazine. Les salariés dénoncent un plan qui
toucherait 36 personnes. La direction parle de 26 postes.
Problème : ils viennent s’ajouter aux 58 départs actés en septembre
dans le cadre d’une clause de cession. Photo Marc Chaumeil

LIBÉ.FR

Fuites Fausse arrestation de Xavier
Dupont de Ligonnès : l’IGPN saisi


Selon le Figaro, le parquet de Nantes a saisi jeudi l’Inspec-
tion générale de la police nationale (IGPN) pour mener des
investigations sur une violation du secret de l’enquête. Il
s’agit de faire la lumière sur l’origine des fuites qui ont abouti
vendredi à une folle nuit d’emballement médiatique. La mé-
prise n’a été avérée que samedi midi avec les résultats d’un
test ADN : l’homme retenu plus de vingt heures en garde à
vue n’était pas Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d’être
l’auteur d’un quintuple assassinat. Il s’agissait de Guy J., un
retraité.


Prix Goncourt 2017 pour l’Or-
dre du jour (Ed. Actes Sud), le
romancier Eric Vuillard est
membre actif du comité de
soutien à Vincenzo Vecchi.
Interpellé le 10 août dans le
Morbihan, où il habitait de-
puis huit ans, cet ancien mili-
tant anticapitaliste italien est
visé par deux mandats d’arrêt
européens. La justice transal-
pine l’a condamné à plus
de douze ans de prison pour
des dégradations commises
lors du sommet
du G8 de Gênes
en 2001, et en
marge d’une
manifestation
contre l’extrême
droite à Milan,
en 2006. In­-
carcéré près de
Rennes, l’Italien
conteste la ré-
gularité de ces
mandats d’arrêt, qui doivent
être à nouveau examinés
le 24 octobre par la justice
française.
Pourquoi avoir pris fait
et cause pour Vincenzo
Vecchi?
Il est victime d’une injustice
dont la France risque de se
rendre complice. Sur les deux
mandats d’arrêt émis par
l’Italie, celui de Milan est par-
ticulièrement problématique.
La défense a en effet produit
une pièce manquante cen-
trale attestant que Vincenzo
Vecchi avait déjà purgé cette
peine en Italie. Ce mandat est
donc contraire au principe
non bis in idem, selon lequel
on ne peut être jugé deux fois
pour les mêmes faits. On au-
rait pu imaginer que l’Italie


reconnaîtrait son erreur de
bonne foi après la transmis-
sion de ce document. Mais
c’est tout l’inverse qui s’est
produit. Au lieu de retirer ce
mandat caduc, la justice ita-
lienne a produit un discours
visant à le justifier, expli-
quant qu’il avait un caractère
informatif et devait à ce titre
être transmis aux autorités
françaises. Au passage, cela
induit aussi l’idée fausse que
Vincenzo Vecchi serait en
­récidive, alors
même que les
faits de Milan,
bien que posté-
rieurs à ceux
de Gênes, ont
été jugés avant.
C’est au mieux
de la mauvaise
foi, au pire un
mensonge cri-
minel. Les juges
français doivent avoir le cou-
rage de dire non.
Quid de la condamnation
la plus lourde de Vecchi,
prononcée après les vio-
lences lors du G8 à Gênes?
Il faut souligner le contraste
entre la sévérité de cette
peine, plus de douze ans
d’emprisonnement, et les
faits de dégradation repro-
chés à Vincenzo Vecchi, sans
autre preuve que des photos
de jeunes encagoulés impos-
sibles à identifier. Cette
­condamnation est d’autant
plus problématique qu’elle
s’appuie sur une loi votée
dans les années 30, permet-
tant d’incriminer une per-
sonne pour sa seule présence
à un rassemblement suspect.
Recueilli par E.Fn

Eric Vuillard :


«Vecchi est victime


d’une injustice»


T. Pasquet. Signature
Interview

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