Le Monde - 05.10.2019

(Marcin) #1

6 |international SAMEDI 5 OCTOBRE 2019


0123


A Hongkong, une loi


d’urgence pour interdire


le port de masques


L’exécutif durcit sa politique de répression
avec une procédure de l’époque coloniale

hongkong ­ correspondance

L


a chef de l’exécutif de
Hongkong, Carrie Lam, en­
gluée dans une crise qui
s’aggrave de jour en jour, a an­
noncé vendredi 4 octobre dans
l’après­midi, l’adoption, selon
une procédure d’urgence, d’une
loi interdisant le port du masque
dans certaines circonstances. « Il
s’agit avant tout d’interrompre le
cycle de violence. Il ne s’agit pas de
déclarer un état d’urgence », a in­
diqué Carrie Lam, entourée de ses
principaux ministres lors d’une
conférence de presse.
Le gouvernement a eu recours à
une procédure datant de l’époque
coloniale (« Emergency Regula­
tions Ordinance ») qui n’a pas
servi depuis les émeutes de 1967.
La loi « antimasque » va entrer en
vigueur vendredi soir à minuit.
La bourse a fortement chuté à
l’annonce de cette mesure. La
chef de l’exécutif a toutefois indi­
qué que le Parlement aurait l’op­
portunité de discuter cette loi,
dès sa rentrée le 16 octobre.
Cette initiative confirme l’inten­
tion du gouvernement de conti­
nuer de gérer cette crise politique
par la force et la répression plutôt
que par le compromis et le dialo­
gue, comme Carrie Lam l’a pour­
tant proposé le 4 septembre, en
annonçant le retrait du projet de
loi sur les extraditions. Avant
même de savoir si la loi antimas­
que allait être adoptée, les mani­
festants avaient annoncé une
journée « Masque pour tous », ap­
pelant tous les Hongkongais à en
porter vendredi.
« Une loi antimasque, comme il
en existe dans de nombreux pays
libres comme la France, n’entrave
en rien la liberté d’expression des
citoyens », avait déclaré jeudi
l’avocat Nicholas Chan Hiu­fung,
l’un des délégués de Hongkong à
la chambre consultative du Parle­
ment chinois, lors d’une confé­
rence de presse d’une coalition de
représentants de l’establishment
qui a avancé cette mesure. Telle
que proposée, l’interdiction ne
s’appliquera que lors de rassem­
blements non autorisés.
Il est fréquent à Hongkong, et
même considéré comme civique,
de porter un masque de type chi­
rurgical qui couvre la bouche et le
nez, au travail et dans les lieux pu­
blics, dès lors que l’on est enrhumé
ou contagieux. Face au recours de
plus en plus fréquent aux gaz la­
crymogènes par la police, les ma­
nifestants ont toutefois adopté le
port de masques à gaz plus sophis­
tiqués et plus couvrants. « A quoi
bon adopter une loi si elle est im­
possible à faire respecter? », avait
pourtant déclaré Ronny Tong,
membre du Conseil exécutif.
Il était également question
d’avoir recours à la même procé­
dure d’urgence pour allonger la
durée des gardes à vue de qua­
rante­huit à quatre­vingt­dix
heures pour faire face aux arres­
tations massives, près de 1900
depuis le début du mouvement.
L’idée d’un couvre­feu circule
également. Carrie Lam a écarté la

possibilité de démissionner esti­
mant de « son devoir » de gérer la
crise. Celle­ci a démarré après la
présentation d’une loi facilitant
les extraditions, y compris vers la
Chine, début juin. Le projet de loi
controversé devrait être formel­
lement retiré par le Parlement
dès sa rentrée.
Plus encore que ce texte anti­
masque, c’est le recours à des lois
d’urgence « archaïques » qui in­
quiète et est dénoncé comme
« une dangereuse dérive vers un
système autoritaire » par l’avocat
et député du Civic Party, Dennis
Kwok. « Le plus gros problème c’est
la manière dont le gouvernement
envisage de faire adopter cette loi
sans respecter la procédure législa­
tive normale. Cela va créer un dan­
gereux précédent », ajoute Eric
Cheung, professeur de droit à
l’université de Hongkong.

Colère aggravée
Depuis le 1er octobre, qui fut mar­
qué par des émeutes dans treize
districts, des désordres et des con­
frontations ont eu lieu toutes les
nuits dans plusieurs quartiers. La
veille, la police avait changé son
règlement interne quant à l’usage
de la force, reclassifiant de ma­
nière plus laxiste l’usage des diffé­
rentes armes à la disposition des
agents, leur permettant d’utiliser
des balles réelles dans des condi­
tions moins strictes qu’avant.
Cette information, connue ce
vendredi, ne fait qu’aggraver la
colère des manifestants contre la
police, alors que le coup de feu tiré
à bout portant sur un lycéen, le
1 er octobre, continue de faire polé­
mique. Le fait que le jeune de
18 ans atteint d’une balle dans la
poitrine ait été ignoré pendant
plus de trois minutes par les for­
ces de l’ordre a été largement dé­
noncé. « Un tel délai avec une bles­
sure pareille peut faire la diffé­
rence entre la vie et la mort », a dé­
claré le cardiologue Alfred Wong
aux médias.
Par ailleurs, une photo du
même jeune, prise un peu plus tôt
dans la journée par l’AFP, montre
que son « bouclier » n’est autre
qu’une planche de natation en
mousse, bricolée avec des cordes
en guise de poignée. Le « bâton »
blanc qu’il tient à la main semble
léger et de petit calibre, loin de
créer une situation de danger de
mort pour les policiers anti­
émeutes, comme l’a dit la police
qui a cautionné le coup de feu.
De son côté, l’association des
journalistes de Hongkong, HKJA,
a entamé une procédure de con­
trôle judiciaire contre la police
pour son traitement des journa­
listes. L’accident le plus grave a eu
lieu dimanche 29 septembre,
lorsque la journaliste indoné­
sienne Veby Indah a été atteinte
d’un projectile qui l’a rendue
aveugle d’un œil.
Carrie Lam a également an­
noncé qu’elle prononcerait son
discours de politique générale au
premier jour de la rentrée parle­
mentaire, le 16 octobre. Selon son
entourage, elle devrait annoncer
des mesures drastiques pour ré­
soudre la crise aiguë du logement
et des loyers. Elle mise énormé­
ment sur ce discours, dit­on, pour
ramener le calme à Hongkong.
florence de changy

Législatives en Tunisie : risque d’émiettement


Ennahda a durci son discours alors que de nouvelles forces bousculent les partis traditionnels


tunis ­ correspondance

L


es Tunisiens s’apprêtent à
voter, dimanche 6 octobre,
pour renouveler leur Par­
lement dans un climat lourd
d’incertitude et de tensions.
Trois semaines après le premier
tour d’une élection présiden­
tielle marquée par l’irruption
d’un duo de candidats « outsi­
ders » – le juriste conservateur
Kaïs Saïed et le magnat de la télé­
vision Nabil Karoui –, cette troi­
sième élection parlementaire de­
puis la révolution de 2011 risque
fort d’ajouter à la confusion du
paysage politique tunisien.
Dans ce contexte volatil, le parti
Ennahda, issu de la matrice isla­
miste et associé à toutes les coali­
tions gouvernementales depuis
2012, veut apparaître comme le ca­
pitaine stable du navire, « garant
d’une stabilité institutionnelle et
politique », selon Anouar Maârouf,
ministre des technologies et de
l’information affilié au parti.
« Nous avons compris le message
du premier tour, le cri des régions
défavorisées et d’une jeunesse en
faveur de la préservation des acquis
de la révolution. Cela nous a permis
de recentrer le message d’Enna­
hda », déclare­t­il.
Ce « recentrage » se traduit par
un relatif durcissement du dis­
cours du parti, à rebours de la rhé­
torique consensuelle qui avait été

la sienne depuis 2015. Evoquant les
alliances post­électorales, le pa­
tron du parti, Rached Ghannou­
chi, annonçait ainsi le 27 septem­
bre que son parti « s’alliera[it] aux
forces de la révolution et aux forces
engagées dans la lutte contre la
corruption ». Ennahda ne tenait
pas ce type de langage en 2015
quand il avait scellé une coalition
gouvernementale avec Nidaa Tou­
nès, la formation « moderniste »
fondée par l’ex­chef d’Etat Béji
Caïd Essebsi.
C’est que les temps ont changé.
L’option stratégique embrassée
ces dernières années, celle de la
mutation d’une mouvance isla­
miste vers un parti « civil » et « dé­
mocrate » associé au pouvoir, a
beaucoup coûté à Ennahda auprès
de son électorat historique pris à
contre­pied. De 89 sièges parle­
mentaires en 2011, le parti est
passé à 69 lors de la mandature de
2014, et le score (12,8 %) de son can­
didat, Abdelfattah Mourou, ne lui
a pas permis de passer la barre du
premier tour de la présidentielle.
Le réservoir d’Ennahda est passé
de 1,5 million de votes en 2011 à
moins de 500 000 en 2019.
A l’occasion du scrutin législatif
du 6 octobre, le parti islamo­con­
servateur risque d’être confronté à
une sérieuse concurrence éma­
nant des listes de Qalb Tounès
(« Au cœur de la Tunisie »), le parti
créé en 2019 par Nabil Karoui.

Qualifié pour le second tour de la
présidentielle, le candidat est en
prison depuis le 23 août dans le ca­
dre d’une affaire d’« évasion fis­
cale » et de « blanchiment d’ar­
gent », et s’est vu refuser à quatre
reprises une remise en liberté. Les
instituts de sondage placent tou­
jours Qalb Tounès en tête devant
Ennahda, mais cet avantage n’a
cessé de se réduire au fil des semai­
nes, un essoufflement que les par­
tisans de M. Karoui imputent à son
maintien en détention. Selon eux,
l’influence en coulisse d’Ennahda
ne serait pas étrangère aux mésa­
ventures judiciaires de M. Karoui.

Paysage fragmenté
Outre l’issue du duel entre Enna­
hda et Qalb Tounès, qui condi­
tionnera la formation du futur
gouvernement, l’enjeu du scrutin
de dimanche sera la cohésion
d’un Parlement qui s’annonce
plus émietté qu’en 2014. La divi­
sion de la famille « moderniste »
en listes rivales et le refus ferme
d’Ennahda de s’allier à certains
candidats annoncent déjà un pay­
sage parlementaire fragmenté. La
montée probable, selon les son­
dages, de listes indépendantes,
telles celles du mouvement Aïch
Tounsi, bouleverse le positionne­
ment des partis traditionnels.
Parmi les nouveaux venus sur la
scène électorale figurent aussi
des formations radicales dont le

discours nationaliste, voire anti­
français, a rencontré un certain
écho lors du premier tour de la
présidentielle.
Dans le camp d’en face, qui se ré­
clame d’un « modernisme » héri­
tier du bourguibisme, le camou­
flet infligé au chef du gouverne­
ment Youssef Chahed, qui n’a re­
cueilli que 7,4 % des suffrages à la
présidentielle, inquiète jusqu’au
sein même de son parti Tahya
Tounès, une dissidence de Nidaa
Tounès. Il lui faudra trouver des al­
liances, mais celles­ci sont à ce
stade incertaines. « Le plus impor­
tant est d’offrir une stabilité face à
la montée de certains extrêmes, ré­
volutionnaires ou antisystème »,
confie un cadre du parti s’expri­
mant sous le sceau de l’anonymat.
Du côté de Qalb Tounès, le parti
de M. Karoui, idéologiquement
proche de Tahya Tounès en dépit
de la violente rivalité qui a opposé
les deux formations durant la
campagne présidentielle, on af­
firme vouloir créer un « rassem­
blement de toutes les forces mo­
dernistes ». Qalb Tounès semble
remettre au goût du jour la pola­
rité opposant les « islamistes »
aux « modernistes » qui avait si
bien réussi à Nidaa Tounès
en 2014. Il n’est toutefois pas sûr
que l’épouvantail « anti­isla­
miste » fonctionne aussi efficace­
ment qu’il y a cinq ans.
lilia blaise

Washington et Pyongyang


reprennent leurs discussions


Les négociations devaient recommencer samedi à Stockholm, malgré


le lancement par la Corée du Nord d’un nouveau missile balistique


tokyo, washington ­
correspondants

S


ept mois auront été né­
cessaires pour dépasser
l’échec. Après le sommet
infructueux de février en­
tre le président des Etats­Unis, Do­
nald Trump, et le dirigeant nord­
coréen, Kim Jong­un, à Hanoï, au
Vietnam, les deux parties vont
enfin relancer leurs négociations.
La rencontre est organisée à
Stockholm, en Suède, pays qui en­
tretient des relations diplomati­
ques avec la Corée du Nord et qui
sert, de facto, de représentation
des Etats­Unis à Pyongyang. Les
uns et les autres s’y étaient déjà
retrouvés en janvier, dans le cadre
des préparatifs du sommet de
Hanoï. Après une prise de contact
vendredi 4 octobre, les discus­
sions doivent officiellement en­
trer dans le vif du sujet samedi.
Signe de la défiance nord­co­
réenne, l’annonce de cette reprise,
le 1er octobre, a été aussitôt suivie
du lancement, mercredi, d’un
nouveau missile mer­sol balisti­
que stratégique (MSBS) Pukguk­
song­3, pouvant être tiré d’un
sous­marin. L’engin aurait par­
couru environ 450 km à une alti­
tude maximale d’environ 910 km.
Pyongyang a procédé à une dou­
zaine de tirs de missiles depuis
l’échec du sommet de Hanoï. Il
s’agissait cette fois du premier es­
sai de MSBS depuis août 2016.
Ce tir a été présenté par l’agence
officielle nord­coréenne KCNA
comme « de grande importance
car il constitue une nouvelle avan­
cée pour contenir les menaces exté­
rieures » et « pour renforcer encore
la puissance militaire en matière
de légitime défense ». Un missile
de cette nature pourrait en effet
élargir le rayon d’action de Pyon­
gyang au­delà de la péninsule. Il
permettrait en outre à la Corée du

Nord de disposer d’une capacité
de « seconde frappe » en cas d’at­
taques contre ses sites terrestres.
Les négociations étaient blo­
quées malgré les « lettres magnifi­
ques » de Kim Jong­un reçues par
Donald Trump et notamment une
invitation à se rendre à Pyong­
yang adressée en août qui pour­
rait être évoquée à Stockholm. La
rencontre du 30 juin dans la zone
démilitarisée (DMZ) séparant les
deux Corées, au cours de laquelle
Donald Trump est devenu le pre­
mier président américain en exer­
cice à pénétrer en Corée du Nord,
n’avait pas permis non plus de re­
lancer les discussions.

Eventuelle flexibilité
Pyongyang s’y refusait, repro­
chant aux Etats­Unis leurs exi­
gences sur le dossier nucléaire.
Washington veut parvenir à une
dénucléarisation « complète, véri­
fiable et irréversible » alors que
Pyongyang souhaite avancer par
étapes, en échange d’une levée
progressive des sanctions écono­
miques qui lui sont imposées. La
Corée du Nord a également vive­
ment critiqué les manœuvres mi­
litaires conjointes menées en
août par les Américains et les
Coréens du Sud. Elle considère ces
exercices comme une répétition
de son éventuelle invasion.
Kim Jong­un a bénéficié au
cours des derniers mois de la
grande mansuétude de Donald
Trump, déterminé à obtenir un ac­
cord avec Pyongyang. Lors d’une
conférence de presse tenue à la fin
du G7 à Biarritz, en France, le
25 août, emporté par son élan lau­
dateur, le président des Etats­Unis
a même assuré que sa femme, Me­
lania, avait « appris à connaître » le
dirigeant nord­coréen alors
qu’elle ne l’avait jamais rencontré.
Donald Trump, surtout, a
constamment relativisé les tests

balistiques nord­coréens. En août,
il a ainsi estimé que son interlocu­
teur « n’était pas content des
manœuvres militaires » conjoin­
tes. « Je ne les ai jamais aimées non
plus », a­t­il ajouté. « Et vous savez
pourquoi? Je n’aime pas payer »
pour ces exercices, s’est­il justifié.
Interrogé jeudi à propos de la me­
nace représentée par le tir survenu
la veille, le président des Etats­
Unis a une nouvelle fois éludé. « Ils
veulent discuter et nous allons pro­
chainement discuter avec eux »,
s’est­il contenté d’assurer.
Le 10 septembre, Donald Trump
a ravi Pyongyang en limogeant
son conseiller à la sécurité natio­
nale, John Bolton, bête noire du ré­
gime nord­coréen. Huit jours plus
tard, il a à nouveau attiré l’atten­
tion de Pyongyang en estimant
qu’une « nouvelle approche pour­
rait être très bonne », laissant en­
trevoir une éventuelle flexibilité.
Son ancien conseiller s’est ce­
pendant rappelé le 30 septembre
à son bon souvenir en critiquant
sa stratégie nord­coréenne à l’oc­
casion d’une conférence tenue au
Center for Strategic and Interna­
tional Studies, un cercle de ré­
flexion de Washington. A cette oc­
casion, John Bolton a assuré que
la Corée du Nord n’avait « pas pris
la décision stratégique d’abandon­
ner ses armes nucléaires ». « C’est
plutôt le contraire », a­t­il ajouté.
John Bolton n’a pas exclu des
concessions de la part de Kim
Jong­un pour obtenir en retour

un allégement des sanctions,
mais il a assuré que, « dans les cir­
constances actuelles, il n’abandon­
nera[it] jamais ses armes nucléai­
res de son plein gré ».
La reprise des contacts va met­
tre en scène un nouvel acteur côté
nord­coréen : Kim Myong­gil. Il
est le nouveau responsable de
l’équipe chargée des négociations
qui était auparavant dirigée par
Kim Yong­chol. Cet ancien bras
droit de Kim Jong­un a été démis
de ses fonctions en raison de
l’échec du sommet de Hanoï.

« Très optimiste »
Diplômé de la prestigieuse uni­
versité Kim Il­sung, Kim Myong­
gil est entré au ministère des af­
faires étrangères en 1982, où il
s’est spécialisé sur les Etats­Unis.
Il a participé aux discussions sur
le nucléaire en 1994 avec les Amé­
ricains, puis dans les années 2000
aux pourparlers à six (Etats­Unis,
Corées, Chine, Russie, Japon),
avant d’être nommé à New York
au siège de l’ONU, où il est resté
jusqu’en 2009. Il entretient des
relations avec certaines person­
nalités américaines, comme l’an­
cien gouverneur du Nouveau­
Mexique, Bill Richardson, qui fut
très impliqué dans les négocia­
tions avec Pyongyang.
En retrait par la suite, il a été
nommé ambassadeur au Vietnam
en 2015. Il a à ce titre accueilli Kim
Jong­un lors du sommet de fé­
vrier. En partance pour la Suède, le
négociateur a profité d’une escale
à Pékin pour déclarer le 3 octobre :
« La partie américaine ayant en­
voyé un nouveau signal, j’attends
beaucoup de ces discussions et suis
très optimiste. » Le temps va ce­
pendant commencer à être
compté pour Washington compte
tenu du calendrier électoral.
philippe mesmer
et gilles paris

Kim Jong-un
a bénéficié
ces derniers mois
de la grande
mansuétude de
Donald Trump

Plus encore
que ce texte
« antimasque »,
c’est le recours à
des lois d’urgence
« archaïques »
qui inquiète

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