Courrier International - 26.09.2019

(Tina Sui) #1
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Courrier international — n 1508 du 26 septembre au 2 octobre 2019 EUROPE.EUROPE. 23


l’économie libérale et protection-
niste, défenseur des patrons et
des salariés. Il y en a pour tout le
monde en même temps.
Kurz a le goût du jeu. Qu’il n’hé-
site pas à miser gros, il l’a montré
lors de son initiative pour la fer-
meture de la route des Balkans en



  1. Il est passé à l’off ensive, il a
    réussi, sans aucun soutien de Paris
    ou Berlin. Entouré d’un petit cercle
    de conseillers, dont beaucoup sont
    à ses côtés depuis 2011, Kurz a tou-
    jours une longueur d’avance sur
    ses concurrents.


Option Verts? Kurz a 800000
followers sur Facebook et des
adeptes dans tout le pays : il donne
aux électeurs le sentiment d’être
compris. Ceux-ci ne lui tiennent
guère rigueur de l’aff aire d’Ibiza.
Même le FPÖ n’en a guère pâti.
Mais avec qui Kurz va-t-il gouver-
ner après le 29 septembre? Le FPÖ,
désormais présidé par Norbert
Hofer, s’off re comme partenaire.
Kurz affirme préférer d’autres
options – par exemple, une coali-
tion avec les Verts et, si nécessaire,
les libéraux (Neos). Il serait plus
simple de faire alliance avec les
sociaux-démocrates, en perte de
vitesse constante. Ceux-ci pour-
raient lui donner la majorité néces-
saire, sans les revers que le FPÖ
est capable de générer. Pour l’ins-
tant, Kurz laisse tout ouvert.
Son objectif prioritaire, c’est de
reprendre sa place à la chancellerie.
—Walter Mayr
Publié le 13 septembre


—El Mundo Madrid

D


’après certaines enquêtes, Vox
devrait être l’un des perdants
des élections du 10  novembre


  • avec Ciudadanos (Cs), de centre droit, et
    Podemos, de la gauche dite radicale. Dans
    les rangs de ce parti d’extrême droite,
    depuis plusieurs mois, la crainte d’un nou-
    veau rendez-vous électoral était certes pal-
    pable, mais elle a laissé place ces derniers
    temps à un optimisme modéré. Si beau-
    coup persistent à craindre le pire, les parti-
    sans du leader du parti, Santiago Abascal,
    s’accrochent à de nouveaux éléments qu’ils
    estiment déterminants pour faire face à
    l’adversité – et même pour fortifi er leur
    groupe parlementaire (24 députés sur 350,
    10 % des voix). Ils estiment que la démo-
    bilisation de la gauche, avec une chute de
    la participation par rapport aux élections
    du 28 avril, pourrait être pour eux une
    vraie planche de salut. Cela a été le cas
    aux élections pour le Parlement auto-
    nome d’Andalousie [où s’est formée une


ESPAGNE


Scrutin anticipé :


les espoirs de


l’extrême droite


Malgré des premiers sondages a
priori défavorables, Vox compte
de nombreux atouts et pourrait
gagner de nouveaux électeurs.

Vox a la conviction
que l’extrême droite
ne fait plus “peur”
à une partie de l’électorat.

↙ Dessin de Langer
paru dans Clarín, Buenos Aires.

Des politiques


“irresponsables”
●●● Après un deuxième échec pour
être offi ciellement investi chef
du gouvernement après les élections
du 28 avril dernier, le socialiste
Pedro Sánchez a dû fi nalement jeter
l’éponge, le 17 septembre. Le 28 avril,
les socialistes étaient arrivés en tête,
avec 123 députés sur 350, mais n’ont
pas réussi à trouver suffi samment
d’alliés pour gouverner, notamment
après le refus de Podemos, la gauche
dite radicale. Le pays vivra ainsi ses
quatrièmes élections en quatre ans.
La presse espagnole a taclé ce nouveau
blocage, et a accusé l’ensemble
de la classe politique d’être incapable
de négocier des gouvernements
d’alliance. “L’heure des irresponsables”,
a ainsi titré le quotidien La
Vanguardia dans son éditorial.
→ 24

alliance de Vox, du Parti populaire (PP)
et de Cs, soutenue par Vox].
Des sources de la direction de Vox
considèrent que l’une des diff érences
importantes par rapport aux élections
du 28 avril est le fait que l’espace de la
droite va être plus dégagé, car le PP va
regarder surtout vers le centre pour
disputer des électeurs à Cs et au Parti
socialiste (PSOE). Voilà un PP qui joue
la modération, au lieu de se replier
sur la droite pour aller chercher les
600000 électeurs qui seraient en jeu
entre eux et Vox. Ce dernier parti y vot
une occasion de séduire bon nombre
de ces électeurs et de fi déliser ceux
qui votent déjà pour lui.
Vox entend faire campagne avec le
“même message et les mêmes idées” que
pour le 28 avril pour consolider son
implantation, avec la conviction que
l’extrême droite ne fait plus “peur” à
une partie de l’électorat. Les dirigeants
assurent que le parti “a joué” son rôle :
en aidant à déloger la droite dans des
villes comme Madrid [où ils soutiennent

une coalition municipale PP-Cs] et en
“suscitant de nouveaux débats”, sur l’im-
migration ou sur le genre, par exemple.
De plus, si la Catalogne a été le combus-
tible qui a allumé Vox à la fi n de 2018, la
décision de justice [qui sera rendue début
octobre] à l’issue du procès [contre 12
hauts responsables séparatistes pour l’or-
ganisation illégale du référendum
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