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JEUDI 19 SEPTEMBRE 2019 international| 3
beyrouth correspondant
C’
est un courtmétrage
d’animation, à la
gloire de l’armée
saoudienne, qui avait
fait sensation dans le royaume,
lors de son apparition sur Internet
en décembre 2017. Mais
aujourd’hui, dans le contexte des
bombardements qui ont frappé
l’industrie pétrolière du pays, les
autorités de Riyad préféreraient
sûrement qu’il n’ait jamais existé.
Le film, visionné 1,5 million de
fois sur YouTube, dépeint, à la ma
nière d’un jeu vidéo de guerre, la
riposte de Riyad à une attaque de
l’Iran. Les vedettes des gardiens de
la révolution sont mises en dé
route, leurs missiles interceptés et,
à la suite d’un débarquement am
phibie éclair, les soldats du roi Sal
man s’emparent de Téhéran et de
ses dirigeants – sous les acclama
tions de la population iranienne.
A l’époque, la presse de Riyad
avait vanté le « réalisme » de cette
vidéo de propagande qui s’ouvrait
sur une déclaration particulière
ment martiale de Mohammed
Ben Salman, le prince héritier
saoudien, fils du souverain, sur
nommé « MBS ». « Nous n’atten
drons pas que la guerre atteigne
l’Arabie saoudite, nous ferons en
sorte que la bataille se déroule en
Iran même », affirmaitil.
Humiliation terrible pour MBS
Le ton du film d’animation était
révélateur du durcissement anti
iranien de la diplomatie saou
dienne, de son raidissement of
fensif. Ce virage, incarné par le
prince héritier, architecte de la
guerre au Yémen, était justifié, aux
yeux de la couronne, par l’ingé
rence croissante de la République
islamique dans les affaires arabes.
Vingt et un mois plus tard, la réa
lité a rattrapé la fiction, mais pas
dans le sens imaginé par les
auteurs du scénario. Le système de
défense antiaérien saoudien a été
incapable de contrer l’attaque qui
s’est abattue, samedi 14 septem
bre, sur la plus grosse raffinerie du
royaume, à Abqaïq, dans l’est du
pays, et sur le champ pétrolier ad
jacent de Khouraïs. Une humilia
tion terrible pour MBS, chantre du
nationalisme saoudien.
« C’est un coup dur porté à la cré
dibilité de l’Arabie visàvis des Occi
dentaux », constate un homme
d’affaires étranger qui a ses en
trées à Riyad. Revendiquée par les
rebelles houthistes du Yémen,
mais attribuée par le département
d’Etat américain à l’Iran, l’opéra
tion, d’une audace inédite, a am
puté l’Arabie saoudite de la moitié
de sa capacité de production pé
trolière. Un véritable casus belli.
Pour autant, le royaume ne sem
ble pas vraiment désireux de par
tir en guerre contre son rival. MBS,
loin des promesses de la vidéo, se
fait pour l’instant discret et s’abs
tient de pointer du doigt Téhéran,
même si personne, dans les palais
de Riyad, ne doute de son implica
tion. Il est vrai que Donald Trump,
qui a adopté un ton moins dur à
l’égard de l’Iran que son secrétaire
d’Etat Mike Pompeo, ne paraît pas
pressé de riposter.
« Ce qui s’est passé samedi, c’est
un choc total, une insulte faite à
l’Arabie, confie un journaliste
saoudien. Personne n’imaginait
que l’Iran oserait monter un coup
pareil. Mais MBS est coincé, il se re
trouve seul face à l’Iran. »
Outre le peu d’entrain guerrier
de Donald Trump, Riyad doit
composer avec la prudence crois
sante des Emirats arabes unis, son
fidèle second jusquelà. La fédéra
tion, en première ligne face à la
puissance chiite, a entrepris, de
puis les attaques de tankers surve
nues dans le Golfe ce printemps,
de se distancier de l’axe américa
nosaoudien et de sa politique de
« pression maximale » sur l’Iran.
La France, autre allié majeur de
l’Arabie saoudite, qui mène en
coulisses une mission de média
tion entre Téhéran et Washing
ton, s’est elle aussi gardée de tout
propos accusateur. Son ministre
des affaires étrangères, JeanYves
Le Drian, a déclaré ne disposer
d’aucune indication concernant
l’origine de l’attaque.
« La presse saoudienne se plaît à
énumérer les coups de téléphone
de soutien que la monarchie a re
çus depuis samedi [dont celui du
président français Emmanuel
Macron], observe Yasmine Fa
rouk, analyste à la Fondation Car
negie. Mais la vérité, c’est
qu’aucun pays n’est prêt à rentrer
en confrontation avec l’Iran. »
Mardi 17 septembre, le ministre
saoudien de l’énergie s’est voulu
rassurant sur la capacité de son
pays à surmonter les dégâts cau
sés par l’attaque. Le prince Abdela
ziz Ben Salman a déclaré que l’in
dustrie pétrolière avait récupéré
en l’espace de deux jours la moitié
de sa capacité de production per
due et que le niveau de produc
tion d’avant le bombardement se
rait retrouvé à la fin du mois.
Pas moins optimiste, Yasser Al
Roumayyan, le président
d’Aramco, la compagnie natio
nale pétrolière saoudienne, a as
suré que l’introduction en Bourse
de cette entreprise, pierre angu
laire du plan de réformes écono
miques de MBS, aura lieu,
« comme prévu », au cours des
douze prochains mois. Des affir
mations qui n’ont probablement
pas dissipé tous les doutes que ce
projet suscite depuis son lance
ment, en 2016, et que les explo
sions d’Abqaïq et de Khouraïs ont
inévitablement avivés.
De son côté, le ministère saou
dien de la défense a promis de
fournir des preuves incriminant
l’Iran. Une conférence de presse
devait être organisée à cet effet
mercredi, jour de l’arrivée à Riyad
de Mike Pompeo. Le chef de la di
plomatie américaine vient s’entre
tenir avec les responsables saou
diens de la réponse à donner à l’at
taque contre les sites d’Aramco.
Compte tenu de la répugnance de
Donald Trump à s’impliquer mili
tairement au MoyenOrient et des
risques très élevés de déclencher
une escalade incontrôlable, les op
tions paraissent limitées.
« Un saut dans le vide »
« Il y a aura une réponse, comme
par exemple une cyberattaque ou
un déploiement de batteries anti
missiles. Mais le bombardement
massif qui mettrait les Iraniens à
genoux et dont les Saoudiens rê
vent n’aura pas lieu », anticipe un
connaisseur du Golfe. « Une ri
poste massive équivaudrait à un
saut dans le vide, ce serait la garan
tie de déclencher un troisième choc
pétrolier, renchérit un consultant,
habitué du royaume. MBS est dans
une impasse stratégique, il n’a pas
les moyens de sa politique. »
Le roi Salman en profiterail
pour le recadrer? Ces dernières
années, le souverain est sorti
à plusieurs reprises de sa position
en retrait pour modérer les ar
deurs de son fils. Ce fut notam
ment le cas sur le dossier israélo
palestinien, où MBS suivait une li
gne perçue comme trop favorable
à l’Etat hébreu. Les mots que dira
ou ne dira pas le souverain dans
les prochains jours donneront
une idée du degré d’affaiblisse
ment du prince héritier.
benjamin barthe
A Tunis : « Pour nous, Saïed est porteur de changement »
Le candidat indépendant, arrivé, sans soutien financier, en tête du premier tour de la présidentielle, séduit les jeunes
REPORTAGE
tunis correspondance
C’
est dans l’« amphi 14 »,
comme l’appellent les
étudiants, que Kaïs
Saïed a formé des générations de
juristes. Au sein de la faculté des
sciences juridiques de Tunis, si
tuée près de la cité olympique,
dans la capitale, tous les étudiants
connaissent ce professeur « com
pétent » et « gentil », qui vient pren
dre son café et fumer sa cigarette à
la buvette, raconte Soukeina
Jomni, 37 ans.
L’exétudiante, devenue avo
cate dans un cabinet à Tunis, n’a
pas voté pour le candidat Kaïs
Saïed, arrivé en tête du scrutin
présidentiel du 15 septembre,
avec 18,4 % des suffrages expri
més – selon les résultats défini
tifs publiés mardi 17 septembre
par l’instance supérieure indé
pendante pour les élections –,
mais elle se souvient encore de
cet enseignant qui l’avait familia
risée avec le droit constitution
nel dans les années 2000. « Per
sonne ne séchait ses cours et sa fa
çon de parler était exactement la
même que maintenant dans ses
allocutions de campagne. »
Le complexe universitaire, en
semble de bâtiments modestes
aéré d’un petit jardin où les étu
diants font leur pause, abrite une
faculté de droit d’élite. En trente
ans d’existence, l’établissement a
vu défiler de prestigieux doyens,
dont beaucoup sont devenus des
figures de la vie publique tuni
sienne. En ces lendemains d’élec
tion, c’est plutôt le professeur as
sistant Kaïs Saïed qui occupe les
esprits. « C’est le prof avec lequel
tous les étudiants peuvent parler,
déclare Hiba Ben Salah, 27 ans,
qui vient de terminer la faculté.
Dès que l’on a un souci, il nous
aide directement. »
Sahar, elle, est en première an
née. Elle ne cache pas ses doigts
teintés de henné et de l’encre élec
torale de dimanche. Elle se dit
fière d’avoir voté pour Kaïs Saïed,
même si elle ne l’a jamais eu
comme professeur : il est parti à la
retraite juste avant son arrivée.
« Je le vois toujours à la télévision
et j’aime ses interventions », indi
quetelle. D’autres se souvien
nent d’examens dans des amphi
théâtres de 500 personnes où
personne ne bronche quand Kaïs
Saïed fait la surveillance. « Il se te
nait debout, immobile, pendant
tout l’examen. Il n’y a que ses yeux
qui bougeaient, et si l’un d’entre
nous avait le malheur de tricher, il
en prenait pour son grade », rigole
Soukeina Jomni.
A la faculté, beaucoup de ses sou
tiens analysent son succès au pre
mier tour. « Beaucoup de nos poli
tiques pensent à tort que les jeunes
ne s’intéressent pas à la politique,
dit Wiem Mhirsi, 24 ans, étudiante
en troisième année. En fait, c’est le
contraire, nous sommes politisés,
nous sommes ceux qui veulent le
plus changer les choses et, pour
nous, Kaïs Saïed est porteur de
changement. » Dans le portrait
globalement flatteur d’un homme
mêlant la prestance à l’humour, se
glisse toutefois une nuance. « On
s’est aperçus plus tard qu’il racon
tait les mêmes blagues aux nou
veaux étudiants chaque année »,
rappelle Yacine Kcibi, 30 ans, qui
fut son étudiant en en 2009.
Pour expliquer ce qu’est un Etat,
Kaïs Saïed prenait souvent l’exem
ple du club l’Espérance sportive de
Tunis, le club de football phare de
la capitale, une sorte d’Etat dans
l’Etat en raison de ses fervents
supporteurs et de son affiliation
avec le régime. « Cette faculté a
toujours été politisée, précise Ya
cine Kcibi. On se souvient des en
seignants qui affichaient une opi
nion politique claire, qui étaient
même des opposants à la dictature.
Kaïs Saïed, lui, était plus connu
comme l’inclassable, celui dont on
ignorait les positionnements politi
ques, car il ne se mouillait pas. »
Les choses ont changé avec la ré
volution de 2011. Kaïs Saïed a fait
partie du noyau dur des révolu
tionnaires de « Kasbah 1 » – le
mouvement qui exigeait une ac
célération de la transition au len
demain de la chute de Ben Ali. Il
est aussi de ceux qui ont con
vaincu les manifestants d’aller
vers l’élection d’une nouvelle As
semblée constituante plutôt que
des élections législatives et prési
dentielle immédiates, ou un réfé
rendum sur la Constitution de
- Ce sera en effet l’Assemblée
élue en 2011 qui rédigera la nou
velle Constitution du pays pro
mulguée en 2014.
Favorable à la peine de mort
Les coups d’éclat « dégagistes » de
Kaïs Saïed au fil des années, no
tamment à l’égard des islamistes
d’Ennahda (au pouvoir en 2012 et
en 2013), lui ont également valu
des soutiens, tout comme son in
dépendance politique, qu’il re
vendiquait le soir de la proclama
tion des résultats préliminaires
du premier tour. Il a réitéré son
souhait de continuer la campa
gne pour le second tour sans fi
nancement, avec le même sou
tien des jeunes et sans s’affilier à
des partis politiques.
Ses positions conservatrices fa
vorables à la peine de mort et con
tre l’égalité successorale entre
l’homme et la femme ont toute
fois suscité des réactions contras
tées à la faculté. « Je ne me vois pas
élire quelqu’un d’aussi conserva
teur sur le plan des libertés, avance
Emna Chaabani, une étudiante,
qui a voté à gauche. Les gens qui
ont voté pour lui l’ont surtout fait
dans une optique de vote antisys
tème et non pas sur la base de son
programme ou de sa vision. »
D’autres le défendent avec fou
gue, tel Ramii Ayechi, 25 ans.
« Honnêtement, je ne comprends
pas les gens qui le traitent de sala
fiste, clametil. C’est surtout quel
qu’un qui a des valeurs morales. Il
a souvent dit qu’il fallait respecter
les libertés de chacun et l’égalité. »
Expression d’un raslebol de la
jeunesse et boussole morale face
à la corruption des hommes poli
tiques, Kaïs Saïed est le porte
drapeau d’une classe d’électeurs
qui ne votaient pas ou plus. Il
s’impose clairement comme le
candidat des jeunes : près de
40 % des électeurs entre 18 et
35 ans auraient voté pour lui, se
lon les estimations d’un institut
de sondages.
« Au final, ce n’est pas tant Kaïs
Saïed que les jeunes qui sont un
phénomène dans cette élection »,
témoigne Saif Ben Ammar, un
youtubeur tunisien qui a créé un
podcast et une page Facebook à
succès. Juste avant le scrutin, il
avait réalisé un sondage parmi ses
abonnés dans une vidéo : près de
53 % des sondés avaient répondu
qu’ils voteraient pour Kaïs Saïed.
lilia blaise
« C’est un coup
dur porté
à la crédibilité
de l’Arabie vis-à-vis
des Occidentaux »,
constate
un homme
d’affaires étranger
l’attaque de samedi 14 septembre con
tr e les sites pétroliers de Saudi Aramco a
rappelé que cette entreprise, qui trône sur
20 % des réserves mondiales d’or noir, est
aussi riche et performante que vulnérable.
Le bombardement de l’usine d’Abqaïq et du
champ d’extraction de Khouraïs constitue
le défi sécuritaire le plus grave auquel la di
rection de la major ait été confrontée depuis
son émergence dans les années 1930, sous
pavillon américain.
Avant ce jour noir, les difficultés n’ont pas
manqué. Au début de la seconde guerre
mondiale, en octobre 1940, des appareils de
l’armée de l’air italienne lâchent quelques
bombes sur l’archipel de Bahreïn, pionnier
de l’extraction pétrolière sur la rive arabe du
Golfe, et sur Dhahran. La cité saoudienne de
l’est du royaume abrite le siège de la Califor
nia Arabian Standard Oil Company (Casoc),
qui a commencé à extraire de l’or noir du sol
saoudien deux ans plus tôt.
Etalés sur de grands espaces à découvert,
les puits et les usines constituent, dès cette
époque, des cibles de choix. L’objectif des
Italiens est d’entraver l’approvisionnement
en fioul de la Royal Navy britannique, puis
sance tutélaire déclinante des émirats de la
côte. Le plan fonctionne en partie puisque,
selon Ellen R. Wald, auteure d’une histoire
d’Aramco (Saudi, Inc. The Arabian Kingdom’s
Pursuit of Profit and Power, 2018, non tra
duit), la Casoc interrompt l’essentiel de sa
production pour le restant de la guerre.
Attentats d’Al-Qaida
Dans les années 1950, l’entreprise, qui a été
rebaptisée Aramco (pour Arabian American
Oil Company), fait face à de gros mouve
ments de grève de ses employés. Dans les
décennies qui suivent, l’entreprise se met
sous le parapluie de la diplomatie très tran
quille alors menée par le royaume. Progres
sivement nationalisée, Aramco engrange
des profits faramineux, surtout après le
boom pétrolier de 1973.
Les ennuis reprennent au milieu des an
nées 2000, avec la multiplication des atten
tats d’AlQaida. Le 31 mai 2004, un com
mando djihadiste s’infiltre dans les immeu
bles d’expatriés de Dhahran, où il sème la
terreur, pendant trentesix heures, à coups
de mitraillages et d’égorgements. « Déjà à
cette époque, la sécurité laissait à désirer, se
remémore un expatrié. Une dizaine de for
ces spéciales s’étaient blessées en sautant sur
un toit, depuis un hélicoptère qui volait trop
haut. » En février 2006, un attentat contre
les installations d’Abqaïq, la même localité
touchée samedi, est déjoué. En 2012, le ré
seau informatique d’Aramco est pénétré par
Shamoon, un mégavirus, considéré comme
la riposte de l’Iran aux cyberattaques dont
son industrie nucléaire a fait l’objet.
Avec le durcissement diplomatique de
Riyad, impulsé par le prince héritier Mo
hammed Ben Salman, l’entreprise est en
première ligne. « Pour gérer ses vulnérabili
tés, qui sont bien connues, Aramco a bâti
tout un système qui lui permet de compenser
les dégâts infligés à un site par l’augmenta
tion de la production d’un autre site, expli
que Ellen R. Wald. Le retour à la normale de
vrait intervenir assez rapidement. »
b. ba (beyrouth, correspondant)
Le géant pétrolier Saudi Aramco, colosse aux pieds d’argile
Le prince héritier saoudien isolé face à l’Iran
« MBS » est affaibli par les attaques de samedi contre des sites pétroliers, alors que Washington reste en retrait
A la faculté
de droit où Kaïs
Saïed enseignait,
ses positions
conservatrices
ont suscité
des réactions
contrastées
VENEZUELA
Le vice-président du
Parlement, opposant de
Nicolas Maduro, libéré
Le viceprésident du Parle
ment vénézuélien, Edgar
Zambrano, a été remis en li
berté, mardi 17 septembre, en
application d’un accord entre
le gouvernement chaviste de
Nicolas Maduro et des partis
d’opposition minoritaires,
non alignés avec Juan Guaido,
président du Parlement et
autoproclamé chef d’Etat par
intérim depuis janvier.
M. Zambrano avait été arrêté
le 8 mai, accusé, avec quatorze
autres députés, d’avoir sou
tenu la tentative avortée de
soulèvement militaire contre
le pouvoir, le 30 avril, menée
par M. Guaido. – (AFP.)
ÉQUATEUR
Le Parlement vote
contre la dépénalisation
de l’avortement
Le Parlement équatorien a re
jeté, mardi 17 septembre, un
texte visant à dépénaliser
l’avortement pour les cas de
viol ou en cas de malforma
tion du fœtus. Selon le code
pénal en vigueur depuis 2014,
une femme qui provoque un
avortement, ou permet à une
autre personne de le faire, en
court une peine allant de
6 mois à 2 ans de prison. La
législation en vigueur en
Equateur n’autorise l’avorte
ment que lorsque la vie ou la
santé de la mère est en dan
ger ou si la grossesse est le ré
sultat du viol d’une femme
souffrant d’un handicap
mental. – (AFP.)