LIVRES
GRAND
BIEN
VOUS
FASSE!
10H / 11H
Lundi 9 septembre
Sur le thème de l’herpès
avec Isabelle Motrot,
directrice
de la rédaction de
DE LA PSYCHO
DU QUOTIDIEN
DU SOURIRE
ALI REBEIHI
ABONNEZ-VOUS AU PODCAST
DE L’ÉMISSION
Crédit photo : © Christophe Abramowitz
CE QU’ELLES DISENT
DE MIRIAM TOEWS
Troisième roman de la Canadienne Miriam Toews traduit en France,
Ce qu’elles disent s’inspire de faits réels tragiques : entre 2005 et 2009, des
dizaines de filles et femmes de la communauté mennonite de Manitoba
(Bolivie), âgées de 3 à 65 ans, ont été droguées par des hommes de la
communauté et abusées. Avant de retrouver les coupables en 2011, on
avait accusé... le diable. Ce livre, lui, tente de « réparer » l’Histoire grâce à
la fiction en donnant voix à huit de ces femmes, imaginant qu’elles n’ont
plus que quarante-huit heures avant que leurs bourreaux sortent de prison.
Elles se réunissent alors afin de décider de leur avenir : ne rien faire, rester
et se battre, ou bien fuir.
Jouant sur le suspense, le roman retranscrit leurs
débats, leurs désaccords et dévoile leur morale :
conserver une dignité religieuse, sauver les
enfants et... découvrir un épanouissement fémi-
nin jusqu’alors interdit par leur communauté. Une
sacrée démarche romanesque. UHubert Artus
Traduit de l’anglais (Canada)
par Lori Saint-Martin et Paul Gagné.
Éd. Buchet-Chastel, 240 pages, 19 euros.
© C. LOEWEN – DR X 3
L’INCIVILITÉ DES FANTÔMES
DE RIVERS SOLOMON
Un conte afro futuriste sous tension, c’est le pari corsé que relève
Rivers Solomon, auteur-rice se définissant comme non binaire, pour
son premier roman. Au passage, iel crée une nouvelle icône de SF. Aster,
personnage également non binaire, embarqué·e dans un vaisseau-
société divisé entre deux classes, dominants et
dominés, est amené·e grâce à ses dons de gué-
risseur·se à côtoyer l’oppresseur par excellence :
le chef de ce monde distopique. Ce roman percu-
tant, qui anticipe les formes d’esclavage de demain,
laisse toutefois entrevoir de nouvelles possibilités
d’entraide, d’amour et d’espoir. ULauren Malka
Traduit de l’anglais (États-Unis)
par Francis Guévremont.
Éd. Aux Forges de Vulcain, 368 pages, 20 euros.
Sortie le 6 septembre.