Causette N°103 – Septembre 2019

(National Geographic (Little) Kids) #1

LE QUESTIONNAIRE DE


WOOLF


Causette : Les livres marquants de
la « bibliothèque » de vos parents ?
Zita Hanrot : Le Monstre d’or. Il s’agit
d’un livre qu’a illustré ma mère quand
j’étais petite. Je me souviens de ses
illustrations magnifiques qui faisaient
à la fois peur et rêver ! Et Tortilla Flat,
de John Steinbeck, un livre sur l’ami-
tié d’une bande de joyeux lurons en
Californie, que j’ai lu quand j’étais ado.
Ça m’a beaucoup marquée, cette façon
hippie de vivre sans attache.


Les lieux de votre enfance ?
Z. H. : Les Alpes et le Sud, à Marseille !


Que faites-vous dans
vos périodes d’excitation ?
Z. H. : Je les laisse grandir et ne fais rien


pour les calmer, car ces périodes sont
tellement agréables. Elles se passent
généralement dans le travail.

Que faites-vous dans
vos périodes de dépression ?
Z. H. : Je vais chez le psy.

Une grande histoire d’amour
avec une personne du même sexe ?
Z. H.  : Marilyn Monroe, car c’est
l’inverse de moi. Ce serait intéressant,
mais un peu compliqué aussi !

Avec qui aimeriez-vous entretenir
une longue correspondance ?
Z. H. : Avec des guides de montagne
des Alpes pour parler de ces endroits
reculés, perchés et inaccessibles qu’il

faut continuer à protéger. Et une autre
correspondance avec des natifs de
Marseille pour discuter de la politique
de cette ville qui est très contestable.

Vous créez votre maison d’édition.
Qui publiez-vous ?
Z. H. : Les illustrations de ma mère.
Elle prépare en ce moment des portraits
de délogés à Marseille.

Vous tenez salon. Qui invitez-vous ?
Z. H.  : Melissa McCarthy, Paul
McCartney, Sidney Lumet et Grand
Corps Malade bien sûr.

Votre remède contre la folie ?
Z. H. : Aller boire l’apéro avec des amis.
Ça marche à chaque fois.

Si vous aviez une seule question
à poser à Freud ?
Z. H. : Je lui demanderais s’il pensait
que c’était une bonne chose de psycha-
nalyser toute sa famille.

La chose indispensable
à votre liberté ?
Z. H. : Mes jambes !

Le deuil dont vous ne vous
remettrez jamais ?
Z. H. : Mes cochons d’Inde quand j’étais
petite, qui se sont tous suicidés avec
du laurier rose.

Que trouve-t-on de particulier
dans votre « chambre à vous » ?
Z. H. : Un tableau de ma tante, abstrait.
C’est une grande fleur qu’elle a peinte.

Vous démarrez un journal intime.
Quelle en est la première phrase ?
Z. H. : Sûrement pas « cher journal ».
Je lui parlerais un peu plus mal parce
que c’est de l’intime. Il n’y a donc pas
besoin d’être poli ! U
* Lire la chronique page  81.

Dans La Vie scolaire*, de Grand Corps Malade et
Mehdi Idir, Zita Hanrot incarne Samia, jeune CPE qui
débarque d’Ardèche dans un collège un peu corsé de
Seine-Saint-Denis. Un rôle de premier plan pour cette
comédienne couronnée en 2015 du césar du meilleur
espoir féminin pour Fatima, de Philippe Faucon.

Propos recueillis par SARAH GANDILLOT

Hanrot

Zita

© D. COULON/FIGAROPHOTO
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