Cyclisme Magazine N°6 – Août-Octobre 2019

(やまだぃちぅ) #1
CYCLISME MAGAZINE N°6 - 79

D’où vient votre présence sur le Tour de
France?
Mécénat Chirurgie Cardiaque organise des
actions tout au long de l’année pour récolter des
fonds pour les enfants malades qui sont
condamnés. Les fonds leur permettent de venir
dans des familles pour se faire soigner. Depuis
une vingtaine d’années, cette étape au sein du
Tour permet de faire parler des actions et de
récolter des fonds supplémentaires. Le Tour de
France a une telle répercussion médiatique, il
attire tellement de spectateurs, c’est très positif
pour ce genre d’actions. Il y a des actions avec
le Téléthon aussi, on a fait aussi Londres-Paris
à vélo par le tunnel sous la Manche, le Ventoux
dans des conditions climatiques compliquées.

Comment se déroule votre course?
On part une heure et demi avant les coureurs.
Une seule fois ce créneau a été limite. C’était
l’année de l’attentat de Nice, l’étape était le len-
demain et elle était remise en question vu ce
qu’il s’était passé. Finalement, on est partis,
mais certains n’ont pas pu la finir, ils étaient
trop en retard et proche de la tête de la course,
un fourgon les a récupérés.

“JE SUIS PLUTÔT
BAROUDEUR, JE
PASSE PARTOUT ET
JE ME DÉBROUILLE
EN MONTAGNE”

Au-delà de vos actions, vous êtes un vrai pas-
sionné. D’où vous vient cette passion pour le
cyclisme?
C’est un sport que j’ai découvert à travers le
Tour de France. Je l’ai de plus en plus pratiqué
car il était intéressant pour me faire une bonne
condition physique dans l’optique de mes
courses automobiles. Je rêvais devant les ex-
ploits d’Anquetil, de Merckx, de Poulidor,

d’Ocana, de Virenque, de Durand et bien sûr
aussi de Bernard Hinault, les duels homériques
qu’il livrait. Il annonçait la couleur et il gagnait
après. Miguel Indurain avait un gabarit, une sta-
ture qui en imposait. Lance Amstrong amenait
quelque chose au vélo aussi. Chacun a fait évo-
luer ce sport, on a vécu des Tours incroyables,
le mano à mano entre LeMond et Fignon sur les
Champs-Elysées par exemple.

Quel genre de coureur êtes-vous?
Je suis plutôt baroudeur, je passe partout on va
dire (rires). Je ne me débrouille pas trop mal en
montagne non plus.

Un profil à la Julian Alaphilippe alors?
Euh, la comparaison s’arrête rapidement. Il est
l’un des meilleurs coureurs du monde, très ré-
gulier. C’est un garçon qui a l’air d’avoir une

bonne mentalité quand on voit comment en par-
lent ses coéquipiers et ses adversaires. C’est
bien de revoir depuis quelques années des Fran-
çais briller. Ça va donner envie aux enfants de
faire du vélo.

Auriez-vous pu faire une carrière de
cycliste?
Non. J’ai toujours aimé pratiquer, mais y consa-
crer sa vie c’est autre chose. Je fais 9000 km
environ, moins qu’avant avec mes 13 000-
14 000 par an. Ce n’est pas un manque d’envie,
mais de temps. Le vélo est un sport tellement
dur. Il n’y a pas que le Tour de France. Les
entraînements dans le froid, les remises en
question, c’est un sport qui demande beaucoup,
j’ai toujours été admiratif devant les cyclistes.

Propos recueillis par Valérie Pratdessus

PAUL


BELMONDO


“Le vélo m’a aidé dans


le sport automobile”


GRAND PASSIONNÉ DE CYCLISME,
PAUL BELMONDO ROULE
RÉGULIÈREMENT. CHAQUE ANNÉE,
IL PARTICIPE À L’ÉTAPE DU TOUR
DE FRANCE MÉCÉNAT CHIRURGIE
CARDIAQUE. UNE FAÇON POUR LUI
D’ASSOCIER SA PASSION DU VÉLO
À LA RÉALISATION D’UNE BONNE
CAUSE EN FAVEUR DES ENFANTS
MALADES.

Paul Belmondo avec Thomas
Voeckler pour la bonne cause.

Fan de vélo


© Bestimages Christophe Clovis
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