SUD OUEST bassin d\'Arcachon du Samedi 17 Août 2019

(Darren Dugan) #1

SUD OUESTSamedi 17 août 2019 Gironde


Bernadette Dubourg
[email protected]


M


ireille, en vacances dans
la région, ne voulait pas
quitter le port de Larros
à Gujan-Mestras, mercredi après-
midi, sans acheter des huîtres.
Mais le producteur chez lequel
elle s’est arrêtée n’avait pas fini de
trier celles qu’il venait de rame-
ner de ses parcs, sur le Bassin.
C’est la petite-fille de Mireille, Au-
rélie, qui a aperçu le distributeur
d’huîtres, installé un peu plus
loin. En s’arrêtant devant la ma-
chine, elle ignorait qu’elle était la
première cliente. D’ailleurs, Oli-
vier Laban, l’ostréiculteur à l’ini-
tiative de cette nouveauté, s’est
précipité pour lui en expliquer le
fonctionnement et même l’aider
à retirer sa bourriche de trois
douzaines de numéro 3.


« Amener du service »
« Ce distributeur est un énorme
frigo qui tient les huîtres et les au-
tres produits qu’on pourra y ven-
dre au frais, à une moyenne de
4 °C », explique l’ostréiculteur.
Dans le détail, il comprend 20 ca-
siers : « On y trouve des paniers
standards de deux, trois, quatre
ou cinq douzaines d’huîtres, des
numéros 2, 3 ou 4. » Soit 15 réfé-
rences, de 12 à 40 euros (pour les
spéciales).
« Il ne contient pas d’argent »,
prévient cependant Olivier La-
ban, seul le paiement par carte
bancaire (y compris sans con-
tact) est possible. L’idée de ce dis-


tributeur, accessible 24 h/24,
7 jours/7, lui est venue, il y a plu-
sieurs années déjà, en découvrant
un distributeur de légumes, ins-
tallé par un maraîcher dans un
village de 500 habitants, dépour-
vu de commerces, en baie de
Somme.
Il a ensuite vu fonctionner des
distributeurs d’huîtres en Nor-
mandie, où il possède des parcs
à huîtres depuis une dizaine d’an-
nées (lire enca-
dré). L’ancien
président des
ostréiculteurs
ne perçoit pas
ce distributeur
comme une
concurrence à
la vente di-
recte « mais
comme un
complément,
un plus, une
façon de se démarquer. Il faut
amener du service, s’adapter à la
demande, au mode de vie ».
Olivier Laban pense aux ostréi-
culteurs qui ne sont pas toujours
présents dans leur cabane, aux
clients qui ne sont pas disponi-
bles aux heures d’ouverture des
boutiques, aux vacanciers qui ar-
rivent parfois tard, et même à
d’éventuelles commandes :
« C’est une manière de redonner
une image moderne de notre
profession, une dynamique à no-
tre produit. »
Pour l’instant, Olivier Laban ne
vend que ses huîtres : « Comme
tout producteur, on adaptera les

bourriches selon les saisons. L’été,
on nous demande le plus sou-
vent deux douzaines. Pour les ré-
veillons de fin d’année, c’est plus
souvent six à huit douzaines. » Il
envisage de proposer aussi des
fruits de mer, des ramequins de
palourdes, crevettes ou bulots,
des soupes de poisson, et même
les nouvelles conserves de thon,
fabriquées au Cap-Ferret : « Tout
ce que je suis en droit de vendre. »

« Content d’y être arrivé »
Le distributeur est idéalement
placé entre la coopérative mari-
time et la Maison de l’huître, sur le
port de Larros à Gujan-Mestras. Il
est aussi adossé à la future bouti-

que Maison Laban qu’Olivier La-
ban ouvrira début septembre.
Mais il ne voulait pas attendre la
fin de l’été pour mettre en service
ce distributeur, le premier instal-
lé sur le Bassin.
« Je suis content d’y être arrivé,
je ne sais pas si ça marchera, mais
j’aurais essayé. » Mercredi, l’ostréi-
culteur a même offert la bourri-
che d’huîtres à sa première
cliente.

GUJAN-MESTRAS L’ostréiculteur


Olivier Laban a installé, mercredi,


le premier distributeur d’huîtres du


bassin d’Arcachon, sur le port de Larros


Ses huîtres sont en vente


libre dans un distributeur


Mercredi, Mireille était la première cliente du distributeur d’huîtres installé par Olivier Laban. PH. B. D.

Olivier Laban possède 8 hectares
de parcs à huîtres, 5 dans le bassin
d’Arcachon (Grand Banc et banc
d’Arguin) et 3 en Normandie
(Blainville, dans la Manche),
qui produisent 150 tonnes d’huîtres
par an. L’entreprise d’Olivier Laban,
dont la cabane de production et
d’exploitation se trouve sur le port
de Meyran à Gujan, emploie 14 per-
sonnes. Il vend ses huîtres dans le
commerce, mais aussi en direct, à
l’Oyster Bar, au marché d’Arcachon,
et, dès septembre, à la Maison La-
ban, nouvelle boutique sur le port
de Larros, à Gujan (05 56 66 05 81,
huitres-laban.com).

BASSIN ET NORMANDIE

« C’est un
complément.
Il faut amener
du service,
s’adapter à la
demande, au
mode de vie »

sud ouest.fr
En vidéo, Olivier Laban explique le
fonctionnement de son distributeur.
● Abonnés.

Ils ont bu. Beaucoup. Le père,
54 ans, ouvrier dans la même
usine depuis vingt ans, une petite
condamnation au casier remon-
tant à 2012, affichait 2 grammes
d’alcool dans le sang quand il a
été interpellé. Le fils, 26 ans, inté-
rimaire sans emploi depuis trois
mois, qui vit en alternance chez
sa mère et son grand-père et dont
le casier porte trace de 10 men-
tions, avait un peu moins abusé
et atteignait 0,90 gramme d’al-
cool. Ils se sont retrouvés, mardi,
ont passé la journée ensemble à
La Benauge. Ils avaient prévu une
bouteille de whisky, une de vin,
un pack de 12 bières. « Depuis
1999, je ne suis plus dans le déni.
Je reconnais que je souffre d’al-
coolisme. J’ai un traitement. Mais

pour que ça marche, il faut le sui-
vre avec régularité », avoue le père
à la barre du tribunal correction-
nel de Bordeaux où il était jugé,
hier, avec son fils, pour avoir mis
le feu à une dizaine de voitures, à
Pessac, dans la nuit de mardi à
mercredi.
Après la Benauge, père et fils
ont pris la voiture. Direction Pes-
sac. Le petit devait rentrer chez sa
mère. Sur le chemin, ils sont pas-
sés par la rue Paul-Eluard. Le plus
âgé des deux a eu l’idée de
fouiller dans des voitures station-
nées. « En ce moment, on a des
gros soucis d’argent. Je paye tout
pour mon fils : les cigarettes, les
vêtements », lâche le quinquagé-
naire au physique de poids
plume. « Et vous n’avez rien trou-

vé d’intéressant, enchaîne le pré-
sident, Alain Reynal. Mais pour-
quoi mettez-vous le feu aux voi-
tures? » Le père n’a pas d’explica-
tion. Son fils non plus. Cinq
véhicules brûlent dans la rue
Paul-Eluard. Le duo poursuit son
chemin et en incendie cinq au-
tres dans une rue voisine. Les
deux hommes sont cueillis par la
police quelques minutes plus
tard. Ils cuvent leur vin dans leur
voiture. Le premier a été condam-
né à huit mois de prison dont
quatre avec un sursis et une mise
à l’épreuve l’obligeant à se soi-
gner. Son rejeton écope de
dix mois ferme avec maintien en
détention. L’un et l’autre devront
indemniser les victimes.
E. A.-C.

PESSAC Un père et son fils ont été jugés hier, pour avoir détruit 10 véhicules


Ivres, ils incendient des voitures


Une fillette âgée de 2 ans a été très
grièvement blessée après avoir fait
une chute du 5e étage d’un im-
meuble des Aubiers, rue François-
Roganeau, à Bordeaux, hier après-
midi. Il était près de 14 h 30 quand
les secours ont été alertés.
Prise en charge par les pompiers
qui ont été rapidement rejoints
par une équipe médicale du
Smur, la petite fille a été transpor-
tée au CHU de Pellegrin. Son pro-
nostic vital était engagé. Très cho-
quée, sa mère, âgée de 39 ans, a
également été emmenée à l’hôpi-
tal.


D’après les premiers éléments
recueillis par la police qui a procé-
dé à des constatations dès hier
après-midi, la thèse d’une chute
accidentelle est privilégiée.
La petite aurait échappé quel-
ques instants à la surveillance de
sa mère, se serait penchée à une
fenêtre laissée ouverte et serait
tombée.
Cet accident survient au lende-
main de la chute d’un petit garçon
de 4 ans, jeudi, du 1er étage d’une
maison, à Lormont. Là aussi, la
thèse accidentelle est privilégiée.
E. A.-C.

BORDEAUX L’enfant est tombée d’une fenêtre


d’un appartement, aux Aubiers, hier. Elle a été


très grièvement blessée. L’accident est privilégié


Une fillette de 2 ans


chute du 5


e
étage

19
Free download pdf