Le Temps - 19.08.2019

(やまだぃちぅ) #1

LE TEMPS LUNDI 19 AOÛT 2019


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MOTS FLÉCHÉS N° 35 d’Albert Varennes ([email protected]) SUDOKU N° 35


Solution mots fléchés n° 34 Solution sudoku n° 34


PORTER
LOIN
SA CROIX

QUAND LE
CHEF VEUT
QU’ON SE
METTE À LA
BESOGNE

N’EST PAS
MUETTE,
PEUT-ÊTRE
MOUETTE

SORTE
D’HUILE

DIRECTION

MIT
LES BOUTS

SÈCHES
EN BOUCHE

REGISTRE
DE TIMBRES

TESSIN ET
NEUCHÂTEL

FAIT
UNE MER
D’HUILE

POISSON

50%
DE REMISE

MET SUR
DE BONS
RAILS

N’EST PAS NÉ
DE LA DER-
NIÈRE PLUIE

CHAÎNE

N’EST PAS
UN HOMME
DES PLUS
FIDÈLES

RAMES
EN VILLE

PRATIQUES

CAISSE
DE BIÈRE
OU DE VIN

SORT APRÈS
LES GROSSES
CHALEURS

MIS
DANS LE
COLLI MATEUR

PLUS FAUCON
QUE COLOMBE

NOTE

VERBE CONJU-
GUÉ
À UN MAUVAIS
TEMPS

GARNIT
CERTAINS POR-
TEFEUILLES

LE MEILLEUR
DES ANGLAIS

ROI DES
ANGLAIS

POUSSIN
QUI A BIEN
GRANDI

SUPER
CAÏD

FORME DES
APPRENTIS

UNE
PRÊTRESSE
ET UN INITIÉ

ÉLÉMENT
DE JEUX

UN MÂLE
NÉCESSAIRE?

N’EST
QUE RUINES
EN IRAK

MÉTAL

SONT
DANS LA
CONFIDENCE

NOUVEAU
COUP DUR

NICKEL

RAILLERIES
DES VOISINS

SILLON
D’UN DISQUE

C’EST
DU GÂTEAU

TOUT AU-
RÉOLÉ

GRAISSE
ANTIQUE

CÉSIUM

LIMITÉE PAR
LES MARGES

DEUX
DE PIQUE

BON POUR
ACCORD

FAITES DANS
LA FRANCHE
GAIETÉ

PAS SOBRE
POUR DEUX
SOUS

INDICATEUR

JEU
DE CARRÉS
ET DE CUBES

DEUX
DE CARREAU

ENTENDRE ET
DISTINGUÉ

SUR PLI

ANCIENNE
CAPITALE

FAIT UNE
ENTRÉE
REMARQUÉE
AU CHÂTEAU

TOUCHANT
À L’ŒIL

UNE FEMME
DE RÊVE

EN BOUT
DE COURSE

A P B D


RETARDATA I RES


BOUL I STES SU


SUPPORT R VUE


L ANA E ROB I E


IL R IRE ACT E


ISAR EST R


ETUVE KOKA


IRAN SERAI


HONN I TI L


NO T E B TELL


M CADREUS E


IMMEMOR I AUX E


LEVEE V S F


LEE USAGERE S


DE S DRONE BUT


8 6 5 2 4 9 1 7 3


9 1 2 5 7 3 4 8 6


7 4 3 8 6 1 5 2 9


3 2 6 9 1 4 8 5 7


5 9 4 7 3 8 2 6 1


1 8 7 6 2 5 9 3 4


6 5 9 4 8 7 3 1 2


2 3 8 1 9 6 7 4 5


4 7 1 3 5 2 6 9 8


4 6


2 7 9


7 3 1 2


5 4


6 4 1 3 8 9


5 6


1 5 9 7


8 9 5


6 2


L’alliance Berlin-Moscou rend la guerre inévitable


A


la stupéfaction générale – cer-


tains diront «naïveté géné-


rale» –, qui justifie un énorme


titre barrant toute la une du


Journal de Genève du 23 août


1939, survient un des événe-


ments les plus importants du


XXe  siècle: le pacte germa-


no-soviétique, officiellement


traité de non-agression entre


l’Allemagne et l’Union sovié-


tique, qui est signé à Moscou. Le quoti-


dien du bout du lac commente, non sans


ironie: «Si, après tous les crimes qu’il a


commis, Staline est encore capable de


rire, il a dû passer» des moments «très


gais au Kremlin».


Le Père des peuples vient d’assister en


direct à la conclusion, qu’il a lui-même


télécommandée, pour dix ans, de ces


accords diplomatiques et militaires par


les ministres des Affaires étrangères alle-


mand, Joachim von Ribbentrop, et sovié-


tique, Viatcheslav Molotov. Cette nouvelle


alliance va conduire à une grave crise des


relations internationales. Et au début de


la Seconde Guerre mondiale une semaine


plus tard. Le conflit est d’ores et déjà


devenu inévitable, Londres et Paris l’ont


bien compris.


Et la morale dans tout ça?


Le Journal s’en indigne donc logique-


ment. Il fustige «la duplicité d’une Puis-


sance qui, depuis des semaines, jetait feu


et flammes contre un accord éventuel


des Puissances d’Occident avec un


régime de honte et de destruction [le


IIIe Reich], et qui, simultanément, trai-


tait dans l’ombre avec les mêmes démo-


lisseurs de la civilisation afin de retirer,


elle, les profits de l’opération. [...] La carte


diplomatique de l’Europe s’est complè-


tement transformée», l’équilibre est


rompu, «dans l’Orient de l’Europe, au


profit des Etats totalitaires et au détri-


ment des Etats démocratiques», car «les


dictateurs, qu’ils soient de droite ou de


gauche, se réunissent dans le même


camp».


C’est qu’aux yeux de la Gazette de Lau-


sanne, le régime soviétique «ignore la


morale, si hésitante soit-elle, en diploma-


tie. Le grand Lénine a dit lui-même que,


pour démolir les sociétés capitalistes et


assurer l’avènement du collectivisme,


tous les moyens étaient bons. Ceux qui


n’ont pas retenu cela en sont pour leurs


frais.» Le quotidien vaudois dit pourtant


n’avoir «aucune preuve» de la duplicité


supposée des bolcheviques, mais il est


pour lui «hors de doute que le gouverne-


ment de Berlin a été tenu au courant des


entretiens de Moscou» avec Londres et


Paris, notamment, qui avaient précédé


ce pacte germano-soviétique et au cours


desquels aucune solution d’alliance


contre l’axe Berlin-Rome-Tokyo n’avait


pu être trouvée à la satisfaction de toutes


les parties.


Le IIIe Reich «à couvert»


Des pourparlers où il n’y avait d’ailleurs


«rien de compromettant, [...] restés dans


le vague, sans résultat aucun». Plombés


par les Accords de Munich de septembre


1938 et le lâchage de la Tchécoslovaquie,


après lesquels Staline a vu ses soupçons


renforcés vis-à-vis d’Occidentaux qui


semblaient vouloir détourner vers l’Est


les appétits de conquête d’Hitler. En plus,


dès le printemps 1939, tout se complique


avec les revendications du Führer sur la


Pologne et en particulier sur la cité-Etat


libre de Dantzig (LT du 01.07.2019), dont


le «couloir» assure à Varsovie un accès à


la mer mais présente l’inconvénient pour


les Allemands de séparer la Prusse-Orien-


tale du reste de leur pays.


Le pacte met ainsi le IIIe Reich «à cou-


vert», selon l’expression du Journal de


Genève. Hitler, débarrassé de la crainte


d’avoir à combattre sur deux fronts, enva-


hit la Pologne le 1er septembre. La guerre


de 39-45 durera six années et un jour.


Mais le 22 juin 1941, l’alliance de Moscou


avec les nazis prendra prématurément


fin lorsque Hitler décide d’attaquer


l’URSS, déclenchant un nouveau retour-


nement: l’Union soviétique rejoint le


camp allié. n


1939, LE DERNIER ÉTÉ (8/8) Avec la signature du pacte germano-soviétique de non-agression le 23 août 1939,


les ententes se retournent. Le traité sonne le glas de tout espoir de paix


OLIVIER PERRIN t @olivierperrin


La signature du pacte à Moscou, par le ministre soviétique des Affaires étrangères, Viatcheslav Molotov. Derrière lui, tout à gauche,


son homologue allemand, Joachim von Ribbentrop, et Joseph Staline. (PHOTO12/UNIVERSAL IMAGES GROUP/GETTY IMAGES)


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