La proximité du sujet avec mon lieu d’ha-
bitation a facilité les moments de prise
de vue. Toute variation de lumière m’a
fait abandonner mon activité en cours
pour rejoindre mon studio à ciel ouvert.
Du matin au soir, avec ou sans la rosée,
après la pluie, comme juste avant (la
lumière d’orage est magique), j’ai
déclenché. Au final, parmi les plus de
800 images réalisées au 24, 50, 105 et
180 mm, je ne garderai peut-être qu’une
dizaine d’images, mais mon œil et ma
technique de prise de vue ont pro-
gressé. Et quand je serai loin de chez
moi, cela fera sûrement la différence:
j’irai plus vite droit au but.
À 22 h 36, le soleil a disparu derrière les arbres
qui créaient des halos lumineux une minute
plus tôt (cf. image d’ouverture de cet article). Il
faut donc agir vite, sans compter le déplace-
ment rapide de mes petits modèles. Quelques
jours avant, j’avais déjà réalisé des images dans
les mêmes conditions lumineuses, sans avoir la
chance de voir le cliché s’animer par la pré-
sence des insectes. Aidé par cette séance d’en-
traînement, j’ai réglé rapidement l’appareil, me
suis placé idéalement face au soleil et, en tail-
leur les coudes le long du corps, j’ai choisi le
bon moment pour déclencher. Enfin, quand je
dis “choisi”, j’ai déclenché plusieurs fois pour
assurer le coup et faire avec la variation rapide
de la lumière.
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Chassimages.c m - CI 414 75
Aller vite et ne pas compter son temps
Jouer avec le temps