MX Magazine N°258 – Juillet 2019

(Wang) #1
450 , commente Dan, il s’est trouvé sur
une moto en cours de développement
et malgré cela, il a réussi à se qualifier
face aux meilleurs pilotes du monde
et à se faire respecter. Il s’est établi une
réputation de dur à cuire et il a fait un
super travail cette année. On ne pouvait
pas lui demander plus! »L’intégration
de Joey au team s’est faite sans pro-
blème, et le fait que Savatgy ait aidé
Tomac à gagner le million de dollars
à la Monster Cup 2018 a certainement
aidé. « Eli et Joey s’entendent bien, ad-
met leur team manager. Ils ne sont
pas amis, mais ce n’est pas ce qu’on
leur demande. On veut qu’ils soient
polis, et comme ils ont du respect l’un
envers l’autre, cela se passe bien. »Pas
question donc d’obliger les deux pi-
lotes Kawa à s’entraîner ensemble,
comme le fait KTM avec Aldon Ba-
ker. Chacun dispose donc de son en-
traîneur et roule de son côté, une stra-
tégie qui, selon Fahie, correspond à
la personnalité de Tomac : « Ce qu’ils
font chez Baker avec Musquin, Coo-

per, Anderson et Osborne roulant en-
semble, cela implique beaucoup de
compromis de la part des pilotes. Bien
entendu, cet entraînement commun les
pousse à donner le meilleur d’eux-
mêmes et les tire vers le haut, on pour-
rait penser que c’est la marche à suivre
pour tout le monde et que s’entraîner
seul dans son coin est un désavantage.
Mais tout dépend de la personnalité
des pilotes. On connaît tous ces per-
sonnes qui veulent absolument battre
celui avec qui elles se trouvent, qu’il
s’agisse de jouer aux fléchettes, de faire
une partie de billard ou de garder sa
respiration sous l’eau... C’est le cas de
certains champions, mais pas Eli. Il ne
cherche pas à être le centre de l’atten-
tion. Il a besoin d’avoir un programme,
de travailler dur et de faire de son

mieux le jour des courses. S’entraîner
avec d’autres durant la semaine pour
les battre à tout prix, cela ne correspond
pas à sa mentalité. On le voit sur le
podium d’ailleurs : dès que les caméras
ne sont plus pointées sur lui, il arrête
de sourire car pour lui, c’est fini. Il va
dans son camping-car parler avec ses
parents et il est content de partager ça
avec eux. Ce n’est pas qu’il se défend
de montrer ses émotions au public,
c’est juste qu’il ne tient pas à être sous
le feu des projecteurs. »

Communication et data
Avec des pilotes aux caractères aussi
différents d’une année sur l’autre, il
faut savoir s’adapter. Trouver les
moyens de communiquer avec eux
est la clé du succès. « Ce n’est pas pro-

Chez Kawasaki US, chaque pilote


dispose de sa propre équipe


technique...


Le team Kawasaki
Monster a remporté
douze championnats
450 sur les vingt
dernières années.
C’est dire si la tâche est
lourde à supporter pour
Tomac et Savatgy.

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