MX Magazine N°258 – Juillet 2019

(Wang) #1

Le rookie


australien!


L’Australie a toujours été un pays pourvoyeur de top
crossmen et dans la foulée des Leisk, McFarlane, Reed,
Lawrence ou Beaton, c’est Mitchell Evans qui s’est installé en
Europe pour partir à la conquête des GP. Intégré au team
114 Honda de Livia Lancelot, l’Australien a surpris son monde
en signant son premier podium dès son premier GP en
Argentine, avant de confirmer au Portugal. Il était temps de
faire connaissance avec ce gaillard de 20 ans qui entend
bien faire carrière en Mondial.

M


itch, qu’est-ce qui t’a
amené en Mondial MX2?
« À force de regarder les courses à la
télévision, de voir les meilleurs pilotes
du monde rouler sur ces circuits, c’est
devenu un rêve de venir disputer le
Mondial. Plus petit, je regardais le SX
US et je voulais aller là-bas, et puis
en voyant les Grands Prix je me suis
dit que ce serait bien aussi. En fait, je
n’avais pas de préférence entre les
US et le Mondial. Ce que je voulais,
c’était sortir d’Australie. Ce que j’aime
bien en MXGP, c’est associer travail
et découverte du monde, d’autres cul-
tures. C’est plutôt cool. »

Pour plusieurs de tes compatriotes
comme Reed ou plus récemment
Lawrence, le passage en GP n’était
qu’une étape pour se faire
connaître et trouver un bon guidon
aux USA. C’est aussi ton but?
« Non, je pense que ce serait une mau-
vaise idée de venir ici en ayant déjà
la tête aux États-Unis. Je dois tout ré-
apprendre ici et je ne me vois pas re-
commencer à zéro ou presque dans
un an ou deux sur un autre continent.
Je prends vraiment beaucoup de plai-
sir depuis que je suis arrivé ici et je
compte bien y rester. »

Apprécies-tu la culture européenne,
et plus particulièrement française,
puisque tu vis dans le Sud-Ouest?
« Oui, je vis en France du côté d’Hos-
segor, c’est vraiment cool. Il y a plein

de beaux terrains pour s’entraîner, de
belles plages. J’attends avec impa-
tience l’été pour m’initier au surf et
essayer d’apprendre votre langue. »

Comment ça se passe avec
la nourriture?
« Pas trop mal! Il y a bien sûr des dif-
férences avec ce à quoi j’étais habitué,
mais la transition est plus facile
qu’avec la nourriture russe par exem-
ple. » (NDR : interview réalisée en
marge du GP de Russie)

Tu as été surpris quand on t’a
contacté pour venir rouler en GP?
« Ce sont mes résultats au MX des
Nations qui ont tout déclenché. Je
pensais devoir faire encore une saison
en Australie avant qu’on me donne
une chance en GP, mais quand j’ai
reçu cette offre, je ne pouvais pas la
refuser. Si j’étais resté en Australie
cette année, pas sûr qu’on m’aurait
donné ma chance en GP en 2020!
Quand ça s’est concrétisé, j’aurais
aimé être en Europe dès le lendemain,
mais cela a été un peu plus long. »

Comment se sont passés tes
premiers mois en Europe où
tu avais tout à découvrir : le team,
la moto, la nourriture, le climat?
« Les premières semaines, il ne pleu-
vait pas trop mais il faisait super froid,
je n’avais jamais connu cela aupara-
vant! Ce fut le premier choc. Le se-
cond fut lié au lever et au coucher du

MX258_P066A071_MX 18/06/19 15:08 Page67

Free download pdf