MX Magazine N°258 – Juillet 2019

(Wang) #1
managers sont des hommes, il n’y
a que dans ton team que c’est une
femme. Comment ça se passe avec
Livia?
« Il n’y a pas vraiment de différence!
Elle fait le travail comme les autres
managers et le fait qu’elle ait stoppé
sa carrière il y a peu fait qu’elle rai-
sonne comme un pilote et organise
parfaitement les choses pour nous.
Elle roule toujours et fait beaucoup
de testing pour nous, c’est cool de rou-
ler dans son team. »

Tu l’as vue rouler à l’entraînement?
« Je ne l’ai pas encore vue, elle va tou-
jours sur une autre piste. On s’entraîne
sur des pistes assez défoncées alors
qu’elle préfère aller sur des circuits
où elle a du fun! Je la comprends, et
je sais qu’elle roule plutôt bien pour
une retraitée! »

Quel est ton plan de carrière?
« J’ai un contrat de deux ans avec le
team. L’an prochain, je serai toujours
pilote Honda 114 et je compte bien
me battre pour le titre. Je pourrais
rester en MX2 jusqu’en 2021, mais
cette année-là, je serai en 450. J’ai
plutôt un grand gabarit et l’année der-
nière en Australie, je roulais dans cette
cylindrée, notamment parce que je
voulais pouvoir être sélectionné pour
le MX des Nations et que j’avais plus
de chances d’être retenu en roulant


  1. »


Content malgré tout de rouler
en MX2, ou tu aurais préféré
un contrat en MXGP?
« Je pense que c’est préférable d’ap-
prendre le monde des GP en MX2
plutôt qu’en MXGP avec les “big
boys”. J’ai deux ans pour me préparer
à les affronter! »

Est-ce compliqué pour toi
de découvrir chaque week-end
un nouveau circuit?
« Tu peux aller t’entraîner où tu veux,
tu ne trouveras jamais les conditions
que tu as sur un GP. Mis à part Man-
tova et St-Jean où j’ai roulé cet hiver,
chaque week-end je découvre de nou-
velles conditions et de nouveaux cir-
cuits. Le fait qu’on ait deux séances
d’essai et une course le samedi permet
de bien apprendre. Honnêtement, ce
n’est pas mal du tout. Mais quand tu
arrives sur un circuit comme Valkens-
waard où tes rivaux roulent depuis
dix ans, tu vois quand même la diffé-
rence! »

Tu apprécies les circuits
en Europe?
« Oui, on a de superbes pistes pour
s’entraîner dans le Sud-Ouest com-
paré à mes circuits d’entraînement en
Australie où je faisais le tour en une
minute. Ma piste faisait 45 secondes,
si bien que je m’entraînais dix minutes
dans un sens puis dix minutes dans
l’autre et ainsi de suite. J’ai bien ap-
précié les pistes qu’on a eues jusqu’à
maintenant en Mondial, et quand on
y roule, cela n’a ne ressemble en rien
à ce que l’on peut en penser quand
on les voit à la télévision. Les caméras
écrasent tout! »

Finalement, heureux d’être là?
« Absolument! Je n’ai jamais eu la
nostalgie du pays. Je ferai juste un ra-
pide aller-retour entre les deux GP
en Indonésie pour aller passer
quelques jours avec mon chien et mes
amis! Sinon, je retournerai à la maison
en fin d’année pour passer les fêtes.
J’en profiterai aussi pour prendre un
peu de repos. J’ai demandé à Livia
de rouler un peu en supercross une
fois les GP terminés, au moins à l’en-
traînement, mais si je peux faire
quelques courses, je ne m’en priverai
pas! » ■

En plus de Gariboldi et de Livia, Mitch Evans peut s’appuyer sur les conseils de l’expérimenté Éric Sorby, présent sur tous
les Grands Prix auprès des pilotes du team.

EVANS DIGEST
➜Né le 10 novembre 1998 à Cairns (Australie)
➜Palmarès : 2015 : 11edu championnat d’Australie MXD (moins
de 19 ans) ; 2016 : champion d’Australie MXD, 2017 : 3edu championnat
d’Australie MX2 ; 2018 : 2edu championnat d’Australie MX1, 4edu MX des
Nations avec le team australien, 8edu classement Open au MX des Nations

entretien
Mitchell Evans

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