SUD OUEST bassin d\'Arcachon du Vendredi 02 Août 2019

(Ron) #1

SUD OUESTVendredi 2 août 2019


L’amont, nouvel eldorado du fleuve


Bordeaux sur l’eau propose, entre autres, une balade vers
Cadaujac, Langoiran ou Cadillac. À bord de l’ancien chaland
ostréicole : musique, plancha, huîtres et vin blanc. PHOTOS G. R.

Franck Jouanny est président de
l’Union des armateurs de Gironde.

« Sud Ouest » À quoi sert l’Union
des armateurs de Gironde?
Franck Jouanny L’Union des ar-
mateurs de Gironde créée en 2017
a pour objectif de parler d’une
seule voix. Il faut se concerter pour
répondre aux questions des élus
ou du port de Bordeaux. Au-
jourd’hui, le port de Bordeaux est
destiné au tourisme, donc les pro-
fessionnels du tourisme fluvial doi-
vent pouvoir apporter des réponses
aux questions des décideurs. Nous
pouvons parler d’une seule voix
car ce n’est plus la bagarre comme
à une époque.

Quels enjeux les croisières bordelai-
ses devront-elles relever?
L’enjeu des prochaines années se-
ra de développer l’économie tout
en préservant l’environnement. Il
ne faut pas que la fréquentation
du fleuve soit source de pollution
supplémentaire. Nous réfléchis-
sons ensemble à un système de
collecte de nos poubelles et des
eaux usées. Le projet consiste à
avoir un bateau de ramassage
comme celui pour les paquebots.
Certains d’entre nous, faute de so-
lutions, vident les cuves dans le
fleuve. Quand on était quelques-

uns, l’impact était faible mais au-
jourd’hui, on est plus nombreux,
nous devons trouver une solution
rapidement.

Comment se gère la concurrence
entre les différents bateaux?
Il existe une douzaine de sociétés
de balades fluviales proposant des
produits différents. Nous sommes
complémentaires. Quand une so-
ciété de grands bateaux reçoit une
demande pour un petit groupe,
elle envoie vers le collègue qui tra-
vaille avec un bateau plus adapté,
et vice-versa. Les offres sont
d’une heure à toute une journée,
du pont de pierre à Meschers.

Il y a ne serait-ce que cinq ou six ans,
les balades sur la Garonne rece-

vaient un public plutôt âgé, au-
jourd’hui c’est très en vogue. Quel a
été le tournant?
D’une part, la population borde-
laise s’est renouvelée. D’autre part,
la Garonne redevient le point cen-
tral de la ville. Il y a vingt ans, deux
ou trois sociétés proposaient des
balades traditionnelles. Au-
jourd’hui, on a de nouveaux pro-
duits comme les brunchs, les after,
des conférences, des groupes de
musiciens...

De quoi ont besoin les croisières pour
se développer?
Nous avons besoin de pontons. Il
suffit de quatre ou cinq sur l’en-
semble du réseau fluvial : Garonne,
Dordogne et estuaire.
Recueilli par G. R.

Franck Jouanny est aussi actionnaire du « Marco Polo ». ARCH. Q. S.

TOURISME L’Union
des armateurs de Gironde
fédère les initiatives
pour peser dans
les décisions politiques

«
La Garonne redevient le centre
»

Le bateau


des pompiers


Amarré au ponton, Bordeaux rive
droite, à côté du restaurant Le Café du
port, le bateau du Service départe-
mental d’incendie et de secours inter-
vient en cas de problème sur le fleuve
mais également sur un bateau de croi-
sière.

La barge des poubelles


de paquebots


Depuis deux ans, la société Cœur d’es-
tuaire récolte les sacs des déchets des
paquebots de croisière maritime. Sa
barge composée d’un bras et de con-
teneurs reçoit les poubelles des croisié-

ristes et les emmène à l’usine Astria à
Bègles où Suez les incinère et les traite.

Onze jets ski


Basée à Lormont, Bordeaux Jet pro-
pose des sorties sur la Garonne avec
un moniteur encadrant. La société dis-
pose d’une flotte de onze engins dont
deux pour les moniteurs, huit pour les
clients sans permis et un avec obliga-
tion de posséder le permis adéquat.

Paddle et canoës


Bordeaux Canoë développe ses sorties
en canoë mais aussi beaucoup en
paddle. Basée en face de Darwin, Bor-
deaux rive droite, la société organise
des sorties d’une ou deux heures. On
peut partir avec la fin de la marée
montante, aller virer vers le pont de
pierre et revenir avec le début de la
marée descendante, de sorte à ne pas
avoir à lutter contre le courant tout en
profitant de la vue et de la nature en
pleine ville.

Les barges des


chantiers flottants


Plusieurs barges de travail peuvent
évoluer sur le fleuve au fur et à mesure

des chantiers. La société Balineau, ba-
sée quai des Queyries à Bordeaux, na-
vigue souvent, notamment pour ef-
fectuer les travaux du pont de pierre.

La police aussi


La police possède une embarcation lé-
gère pour toutes les interventions et
recherches fluviales.

Les bateaux écoles


Plusieurs écoles de navigation for-
mant aux différents permis évoluent
sur la Garonne pour la partie pratique.
À Bordeaux, place Stalingrad, aux
chantiers Nicolas ou à Lormont, les
écoles sortent été comme hiver.

Les poubelles des paquebots
ramassées par bateau. ARCH. G. B. La barge de Balineau. ARCHIVES G. R.

TOUT CE QUI FLOTTE N’EST PAS QUE CROISIÈRE


En amont, carrelets, châteaux et vignes sont tout proches
du bateau et de ses passagers

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