Marie Claire N°805 – Septembre 2019

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DI A NECH ATE AUA L A BER DINA

LA
PHOTOGRAPHE
rom a n

DIANE


CHATEAU ALABERDINA


La photographe
ROMAN

« Ce premier roman, signé par une auteure de
25 ans, explore la complexité des sentiments
qui se nouent entre une photographe et sa
modèle. Une réfl exion poétique sur l’image et
l’ambiguïté qui habite chacun de nos gestes. »
Gilles Chenaille, Marie Claire

« Dans ce premier roman à l’atmosphère
modianesque, Diane Chateau Alaberdina nous
immerge dans la diaspora russe à Paris. »
Véronique Cassarin-Grand, L’Obs

Gallimard
présente

Photo F. Mantovani © Gallimard

Les reins et les cœurs
de Nathalie Rheims
Elle avait fait une entrée
remarquée avec L’un dans
l’autre, chant funèbre
d’une grande beauté dédié
à Charles Denner, l’homme
qui aimait les femmes,
parti bien trop jeune et
qu’elle avait aimé en
secret. Elle avait ensuite
donné des livres où l’ombre
de la mort passait souvent,
comme un vertige bienheureux.
Nathalie Rheims vit à ses côtés, certaine
que l’au-delà est présent pour qui veut bien
le contempler à travers les paupières closes
de la réalité. Cette fois, la mort la réclame,
après lui avoir dérobé tant de proches – mari,
amant, amis. Nathalie ressent les premiers
signes de la maladie génétique ayant emporté
sa grand-mère et sa mère, et menaçant aussi
sa sœur Bettina. Elle se fait hospitaliser le
23 août 2017, jour de la sortie de son livre,
intitulé Ma vie sans moi. Verdict : ablation
des reins et une vie d’infirme sous dialyse.
Mais un « ami » – il faudrait inventer un mot
plus fort – lui offre un rein. Et la sauve.
C’est l’histoire poignante d’une résurrection
par l’offrande et d’une question sans réponse :
« Qui suis-je avec cet organe qui n’est pas
mien? » Son « étrange moi » vit depuis « sans
y penser, au jour le jour, dans une banalité
radieuse ». Et la menace mortelle, pour
la première fois dans cette lignée de femmes,
s’est éclipsée. Le livre, lui, vivra
longtemps. F. G. Éd. Léo Scheer, 18 €.


Les jungles rouges
de Jean-Noël Orengo
On se souvient de la
sidération et de
l’enthousiasme qui nous
avaient saisis à la lecture
de La fleur du capital,
cette plongée sensuelle,
brutale autant qu’addictive
au cœur des ténèbres
thaïlandaises. Voici, comme
un prolongement, ces
Jungles rouges, où Jean-Noël
Orengo réécrit l’histoire du Cambodge et de
son amour-haine avec l’Occident, depuis le jeune
Malraux pilleur de trésors locaux jusqu’au
monstrueux épurateur Pol Pot, reliés l’un
à l’autre par un fil imaginaire qui pourrait
être tissé d’une certaine vérité. Par une suite
de chapitres à la chronologie volontairement
malmenée, l’auteur nous conduit avec une
puissance extraordinaire dans un labyrinthe
de miroirs où se reflètent les attirances
et les répulsions d’identités aux antipodes
les unes des autres, mais qui finissent
par se mêler comme des lianes aux arbres
des jungles rouges. F. G. Éd. Grasset, 19 €.

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