Provence - 2019-07-30

(ff) #1
Avec Godzilla
en couverture,
voilà un bou-
quin qui, claire-
ment,n’est pas
trèsattachéau
terroirproven-
çal.
Son auteur
pourtant, notre
confrère Patrick
Coulomb, est
bel et bien mar-
seillaisetiln’a
pas été le der-
nier àécrire sur
notre ville. Mais
cette fois, il a
pris d’autres
chemins. Direc-
tion le Japon,
les États-Unis,
et les quelques
contrées recu-
lées où vont se
nicher les
monstres dont
il nous parle dans cet ouvrage. Un ouvrage d’érudit du ciné-
ma, qui raconte par le menu la genèse de quelques figures de
l’imagerie fantastique:les dragons, les zombies, ou encore
les requins sontauprogramme de ce livre,mais aussi God-
zilla ,Alien, Nessie, et quelques personnages pas toujours
très connus du grand public, de Beowulf aux "Killer Clowns
From Outer Space" et de GorgoàReptilicus. L’auteur en a
listé une quarantaine, glissant parfoisau passagedes sur-
prises, comme le Père Noël, qu’il range parmi les monstres,
le gentil Alf de la télévision, ou, plus près de nous (et seule
référence régionale du livre), un monstre varois né dans le
film de Christian Philibert Les 4saisons d’Espigoule :le"pha-
comochère".
Au final, un livre plus décontracté que sérieux, malgré les
tonnes de références cinématographiques dont sembleseré-
galer l’auteur (et qu’il livre soit au fil des pages soit dans les
notes de bibliographie). Et comme chaque monstreadroit à
son chapitre on peut prendre le livre et le laisser, avant d’y
revenir, au gré de sa curiosité.

C.L.

"Une collection de monstres", par Patrick Coulomb,
éditionsThe Melmac Cat. 204 pages, 15 euros. Livre
papier ou versionnumérique, uniquementen vente
en ligne, sur bod.fr et sur les principales librairiesen
ligne, amazon, fnac, decitre, etc.
Le livre sera également présent sur des salons avec
son auteur,notammentàLambesc les samedis 12 et
dimanche 13 octobre dans le cadre d’un Festivalde
l’ImaginaireduPays d’Aix cette annéedédiéàla
thé matique des monstres.

ÀDÉCOUVRIR


"Derek Bailey",


par Jean-Marc


Montera. Derek Bai-
ley n’est sûrement pas le
musicien le pluspopu-
laire de la galaxie
contemporaine. Mais,
pourleMarseillais
Jean-MarcMontera, il
est une référence impor-
tante, un des pères et des
maîtres de l’improvisa-
tion, qu’il compareàJi-
mi Hendrix.Guitariste
contemporain lui-même,
Jean-Marc Montera, fon-
dateur du Grim(Groupe
de recherches et d’impro-
visations musicales) et
du lieu musical et artistique Montévidéo, aujourd’hui artiste
associé au Gmem-CNCM (depuis la fusion du Gmemetdu
Grim en 2016) connaît Derek Bailey depuis les années 80. Il
l’avaitfait venirauGrim pourlapremière foisen1984, ex-
plique-t-il. Montera, qui est le témoin et l’acteur d’une Mar-
seillemusic ale totalement méconnuedugrand public,ex-
plique encore " avoir conscience que ce genre d’ouvrage ne
touche qu’une faible partie du monde musical. Toutefois, c’est
le seul livre en Francesur ce personnage emblématique ", s’excu-
serait-ilpresque. Petit bouquin pour happy few ,pour spécia-
listes de la guitare, expérimentale, cette étude sur Bailey, pu-
bliée par l’éditeur nantais Lenka Lente, pourra ouvriràtous
ceux qui s’intéressentàcet instrument une porte sur un autre
univers "guitaristique". Pointu, mais loin d’être fermé.
➔"Derek Bailey", par Jean-Marc Montera, éd. Lenka Lente, 110 pages, 13 euros.
En vente en librairie spécialisée et surwww.lenkalente.com

S


oleil de plomb et plages
bondées sont les incon-
tournables de l’été... Mais
peut-être pluspourtrèslong-
temps en ce qui concerne la sur-
population des bords de mer.
La start-up parisienne Af-
fluencesalancédepuis un an
une expérimentationàl’aide de
capteurs vidéo afin de mesurer
le tauxdefréquentation des
plages des Catalans, de David et
du Prophète.
L’idée d’Affluences est née
d’un constat simple:laprise
d’assautdes bibliothèques par
les étudiants en période d’exa-
men. " Le but était de communi-
quer l’affluence en temps réel
des salles pour faciliterles révi-
sions ", explique NicolasRenia,

membre d’Affluences. Et aujour-
d’hui, la start-upabien grandi.
Elle est présente dans " la majo-
rité des bibliothèques, dans des
infrastructurespubliques
commeleMucem et sur les
plagesàMarseille ".
Au nombre de deux par plage,
des capteurs intelligents réa-
lisent un traitement d’images à
la volée pour calculer toutes les
cinq minutes la densité, soit le
nombre de plagistes mais aussi
de parasols ou de stands.Les
images sont traitées par deux al-
gorithmes qui calculent le taux
d’occupation actuel et prévi-
sionnel.
Cette expérience sur les
plages de la cité phocéenne in-
tervient dans le cadre d’une

étude menée par la Ville en pré-
visiondes JO 2024. Forte des ré-
sultats positifs de ce test, cette
dernièreenvisage d’étendre le
dispositifàde nouveauxes-
paces publics:d’autres plages
mais également desparcs, des
jardins...Pour que Marseille de-
vienne une ville phare connec-
tée.
L’objectif est triple selon Nico-
lasRenia. " Vial’appli cation gra-
tuite et sans pub Affluences, les
plagistes peuvent choisir le mo-
ment de la journée où ilyaura le
moins de monde "affirme Nico-
las Renia. Ensuite, l’application
permetaux collectivités de com-
muniqueràl’aide de pop-up et
d’installer, si besoin, un module
de réservation afin d’éviter les

queues interminables. Enfin, le
dispositif correspondàunoutil
de gestion pour les profession-
nels: "Ilspeuvent consulter les
statistiques passées et prévision-
nelles, pour mieux gérer les
plages, les nettoyer, les sécuri-
ser... "
Et les ambitions d’Affluences
sont grandes. La société, déjà
présente dans plusieurs pays eu-
ropéens, souhaitecontinuerà
s’implanteràl’international.
"En France, on aimerait s’adres-
ser au secteur privé. On s’inté-
resseàdes problématiques
comme la grande distribution
ou les restaurants ." L’intelli-
gence artificielle n’a pas fini de
faire parler d’elle!
SaloméFERRARIS

marseillaises


Dites adieuaux plages


bondéesgrâce àune appli


La start-up Affluences prévoit leurfréquentation grâceàdescapteurs vidéo


C’EST EN LIBRAIRIE


Si vous aimez les monstres


cinématographiques...


" Que pensez-vous des plages
non-fumeurs?Çaévite d’avoir
des mégots partout, c’est beau-
coup mieux. "Deux vacancières
réfléchissentàvoix haute en ré-
pondant au questionnaire pro-
posé par l’associationLeNatu-
roscope.Àlaclé, un sac en toile
contenant de la documentation
sur le milieu marin, et un cen-
drier de poche.
Présentesur les plages de
Marseille pendantlapériode es-
tivale, l’associationcréée ilya
24 ans sensibilise touristeset
Marseillaisàlapréservation du
littoral. Comme le symbolise
son slogan:"Aimer, com-
prendre, agir".Àtravers la cam-
pagne "Inf’eau mer",qui réunit
unevingtainedestructures
d’éducation au développement
durable, Le Naturoscopees-
père aider les usagers des
plagesàmieux préserver le mi-
lieu marin.
L’association sensibilise aus-
si dans l’archipel du Frioul
danslecadredelacampagne
"Écogestes", pour initier aux
conséquencesenvironnemen-
tales du mouillage dans cette
zone." On va voir les plaisan-
ciers et on parle aveceux d’éco-
gestesàavoir en mer ", explique
Antoine,éducateuràl’environ-
nement au sein de l’associa-

tion. Le reste de l’année, Natu-
roscope effectuedel’éducation
àl’environnementauprès des
scolaires. La structure les reçoit
dans ses locaux de la plage du
Prophète et de Campagne Pas-

tré. " L’idée est de faire connaître
le patrimoine naturel aux
jeunes pour qu’ils puissent plus
facilement le protéger ", insiste
Antoine.
Également implantéàTou-

lon, Le Naturoscope sera pré-
sentdans la calanque de Sor-
miou et sur les plages du Prado,
du Prophète, et de Borélyjus-
qu’à mi-août.

SolèneLEROUX

Lectures


Antoine et Laura, deux animateurs de l’association Le Naturoscope,initiant des enfantsàla
préservation de l’environnement sur la plage du Prado Sud. / PHOTO S. L.

ENVIRONNEMENT


Le Naturoscope sensibilise surlesable


Marseille


L’algorithme de l’application Affluences se base sur de nombreux indicateurs pour calculer les prévisions de fréquentation:l’historique,
les données en temps réel mais également la météo. / PHOTOGEORGESROBERT

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http://www.laprovence.com

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